La septième édition du Festival national du malouf s'est ouverte à la maison de la culture Malek-Haddad de Constantine en présence des autorités locales, de plusieurs chouyoukh de cette musique arabo-andalouse et d'un public nombreux. La soirée d'ouverture de cette manifestation culturelle, qui donne également lieu à une compétition primée, a été marquée, dans une atmosphère de nostalgie, par une reconnaissance aux maîtres du malouf qui ont fait la réputation de ce patrimoine ancestral. L'interprétation par l'orchestre du festival de la chanson ''malouf Qassantina'' du maître de la chanson andalouse, le regretté cheikh Sadek Bedjaoui, à qui un hommage posthume a été rendu, a donné la ''chair de poule'' à l'assistance qui a longuement ovationné l'exécution magistrale de ce morceau tout en authenticité. La présence de la mémoire vivante du malouf, le cheikh Hadj Mohamed-Tahar Fergani, à la cérémonie d'ouverture de cette 7ème édition a, en outre, donné un charme particulier à la soirée. Le court passage de ''Salamoun aâla al ahbab'' interprété a capella par Hadj Fergani a produit son effet sur le public qui s'est levé pour saluer le maître. Ce fut ensuite au tour de la troupe de l'artiste Badreddine Bouchama, désignée meilleure formation de la 6e édition du Festival national du malouf, de séduire les spectateurs en interprétant quelques standards de ce genre musical si prisé à Constantine. La 7e édition du Festival national du malouf, qui se poursuivra jusqu'au 25 juillet, accueillera quatorze troupes venues de plusieurs wilayas du pays. Toues les formations concourront pour l'obtention du premier prix et pour la sélection des troupes qui représenteront l'Algérie au prochain festival international du malouf prévu en automne. Au menu de cette manifestation culturelle, figurent notamment Ahmed Aouabdia, Hamdi Bennani, Dib Layachi, Larbi Ghazal, Kamel Bouda, Salim Fergani, Mohamed Segni et l'association Ibn Sina de musique andalouse, de Médéa, invités d'honneur aux côtés des 14 troupes en lice pour les différents prix de ce festival. La mise en place d'un programme de proximité pour ''transporter'' les soirées de ce festival dans les différentes communes de la wilaya figure parmi les nouveautés de cette édition qui se veut ''ouverte'' et ''au service de toute la population constantinoise'', a indiqué le commissaire du festival, Amar Aziaz. Placée sous le signe ''originalité et continuité'', cette édition consacrera des séquences en l'honneur des personnalités qui ont porté et marqué cette musique ancestrale, a également indiqué M. Aziaz. Des ateliers de formation, des expositions et des conférences seront donnés à l'occasion de ce festival qui se veut une opportunité pour ''donner un nouveau souffle au malouf en donnant toutes leurs chances aux jeunes artistes, a encore souligné le commissaire du festival.