Le 1er août, la Chine célébrera le 86éme anniversaire de la création de son armée populaire (APL). Un anniversaire qui coïncide avec une situation internationale des plus complexes et des plus changeantes. Une évolution suivie de près par Pékin qui a de tout temps réagi aux événements inopinés. C'est aussi la ferme volonté de l'armée chinoise de poursuivre son combat contre toute activité de sécession de l'Etat ainsi que la sauvegarde des intérêts fondamentaux du peuple multiethnique, qui est mise en mérite à l'occasion de cette commémoration. Traditionnelle dans son combat, cette armée, souvent appelée " armée rouge ", a depuis sa naissance en 1927, su élever intégralement ses capacités de répondre aux diverses menaces pesant sur la sécurité de l'Etat et d'accomplir sans relâche ses tâches militaires diversifiées. La volonté traditionnelle de l'armée chinoise a aussi pour nécessiter de suivre de près l'évolution de la situation intérieure et internationale et d'être prête à tout moment à réagir aux événements inopinés. C'est aussi sa ferme volonté de combattre toute activité criminelle de violence et toute tentative d'agression de l'Etat ainsi que de sauvegarder les intérêts fondamentaux du peuple authentique, qui, à chaque fois est mise en relief. De nos jours, la situation internationale est complexe et changeante, la société chinoise traverse aussi une période de profonde mutation. Les questions liées à la sûreté de l'Etat, vues sous l'angle de leur ensemble, s'avèrent complexes et changeantes et qui ne cessent de s'accroître. Cela à pousser les autorités chinoises à mettre en place un processus tendant à élever intégralement a capacité de son armée à répondre aux diverses menaces pesant sur la sécurité de l'Etat et d'accomplir les tâches militaires diversifiées. Aujourd'hui, l'armée chinoise offre un support et une garantie puissante pour maintenir l'unité du pays, sauvegarder les intérêts de développement et assurer la stabilité de la situation d'ensemble du pays. C'est cet esprit de courage face aux sacrifices qui a permis à l'APL de remporter les batailles contre ses ennemis et d'offrir une vie pacifique à son peuple. La célébration de cet anniversaire coïncide avec une période où le pays a connu une croissance économique rapide, malgré une conjoncture internationale en berne. Une récente étude économique de la Chine pour l'année 2013, souligne que malgré l'activité a ralenti en 2011-12, le rééquilibrage a progressé au niveau extérieur, l'excédent de la balance des opérations courantes a fortement diminué, pour tomber de plus de 10 % du PIB à moins de 3 % ; au niveau intérieur, la croissance a été ces dernières temps davantage tirée par la consommation que par l'investissement. Avec le ralentissement, l'inflation a pu être maitrisée. Plus précisément, l'activité a retrouvé son dynamisme, grâce à un assouplissement des politiques et à un redressement des dépenses d'infrastructures, mais le contexte économique mondial reste fragile. Si nécessaire, une nouvelle action prudente de relance monétaire et budgétaire est possible. Dans une perspective de long terme, la Chine a maintenant dépassé la zone euro et devrait devenir la plus grande économie mondiale vers 2016, compte tenu des différences de prix. Le niveau de vie continueront de s'améliorer rapidement à condition que soient mises en œuvre des réformes, note encore la même étude. Selon ce Bureau d'étude, l'économie chinoise a maintenu une croissance stable, le PIB a totalisé 24 800 milliards de yuans (4 000 milliards de dollars) durant les six premiers mois de l'année 2013. Dans le cadre de la coopération internationale, la Chine à tendance depuis quelques années à renforcer sa présence en Afrique avec des échanges commerciaux qui ont atteint à la fin de l'année 2011 166 milliards de dollars. La coopération sino-africaine se renforce chaque année. " Tant que le développement de l'Afrique exigera d'énormes investissements étrangers, la présence de la Chine continuera de se justifier ", affirme-t-on à Pékin. La principale motivation de Pékin est la recherche stratégique de ressources et sa volonté de faire en sorte que les besoins énergétiques grandissants de la Chine soient satisfaits par les fournisseurs de matières premières africaines. La deuxième économie mondiale achète actuellement plus du tiers du pétrole africain. " La Chine se repositionne en permanence en fonction de la nouvelle Afrique qui émerge ", affirme Kobus van der Wath, fondateur de Beijing Axis. Les produits chinois envahissent les marchés africains. Tout cela explique que la Chine est actuellement le premier partenaire commercial de l'Afrique avec plus de 166 milliards de dollars d'échange, dépassant depuis 2009 les Etats-Unis. Cette percée remarquable de la Chine en Afrique inquiète les occidentaux. Pour M. David Shinn, ancien ambassadeur US au Burkina-Faso, les activités de la Chine inquiètent les occidentaux. " La politique chinoise de non-ingérence dans les affaires intérieures des pays africains et son approche directe de l'aide la rendent plus attractive que les bailleurs de fonds occidentaux, dont l'aide est souvent assortie de demandes d'amélioration des droits de l'homme et de la démocratie ". Indépendamment des préoccupations exprimées dans certains milieux occidentaux, la participation de la Chine est largement considérée comme positive. Pour nombre d'analyses, la très rapide montée en puissance de la présence chinoise dans une large partie de l'Afrique a incité à parler d'une " Chinafrique ", qui supplanterait une " Francafrique " à l'agonie et, plus généralement, " les intérêts occidentaux sur le continent ". "Les grands sommets entre les représentants de la Chine et les gouvernements africains se multiplient, ce qui traduit l'intérêt réciproque pour ces relations. Depuis 2007, les Chinois ont mis en place un forum bilatéral de discussion sino-africain (FOCSA) et la Chine multiplie les gestes de séduction, en annulant la dette de plusieurs pays africains par exemple ". Dans ce voyage chinois à travers l'Afrique, l'aide publique de Pékin à l'Afrique s'est élevée en peu d'années à 2 milliards de dollars par an, ce qui équivaut à 10 % de l'aide totale au développement de l'Afrique. Les Chinois sont également présents dans les opérations de maintien de la paix en Afrique et la Chine use de son droit de veto au Conseil de sécurité des Nations unies pour entraver les possibles ingérences internationales dans les affaires africaines, ce qui lui sert de monnaie d'échange diplomatique et économique. Inversement, Pékin convoite les voix des Etats africains pour défendre ses propres intérêts dans les relations internationales, dans ses relations avec Taiwan par exemple et le temps où les ex-colonies votaient comme un seul homme à l'ONU derrière l'ancienne puissance tutélaire est fini.