Lors de l'ouverture, ce lundi, du Congrès mondiale de la route qui se tient à Paris, le ministre des Travaux publics, M. Amar Ghoul, a développé la conception algérienne de la tarification routière. Dans ce sens, il a souligné que " la tarification routière doit être juste, équitable et souple dans son adaptation aux conjonctures et dans son évolution dans le temps " a estimé le ministre dans son intervention à la table-ronde sur le thème " Les enjeux de la tarification étendue ou généralisée ", inscrite au programme du 23e Congrès mondial de la route. Après avoir souligné l'importance socioéconomique de l'autoroute Est-Ouest, un projet structurant initié par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, M. Ghoul a indiqué que " pour l'Algérie, le problème ne se pose pas en termes de tarification mais en termes de financement d'entretien de son réseau routier ". Il a rappelé, dans ce contexte, que l'Etat a mis en place, depuis l'année 2000, un fonds routier dont les recettes proviennent, entre autres, des taxes liées aux carburants. Le produit de ces recettes est orienté, pour l'essentiel, vers les programmes d'entretien des routes qui continuent de bénéficier d'un important apport financier de l'Etat et ce, en raison de l'importance des besoins qu'exige la grande opération de mise à niveau de plus de 110 000 km de routes , a-t-il indiqué. " La tarification routière est une option politique et un choix de société " a encore ajouté le ministre, soulignant que " l'Algérie est beaucoup plus soucieuse de la sécurité et du bien-être des usagers de la route que de la rentabilité des infrastructures et de l'amortissement de leurs coûts ". Enfin, le ministre a expliqué que le principe utilisateur/payeur est perçu par l'Algérie dans une démarche globale impliquant toutes les parties et dans l'optique d'assurer la sécurité et le bien-être des usagers et d'aménager le territoire. M. Ghoul a pris part à la table-ronde dédiée à un des trois thèmes soumis à la soixantaine de ministres présents à ce congrès. Les deux autres axes ont été consacrés à la tarification au service des politiques environnementales et à l'acceptabilité sociale et économique de la tarification.