Alors qu'on remarque une vive augmentation des fruits et légumes en cette dernière semaine du Ramadhan, un bilan du ministère du commerce, publié jeudi dernier, indique que le montant global des transactions commerciales non facturées a connu une hausse de 60,47%, durant les 20 premiers jours du Ramadhan. Ainsi, les ventes sans facturations ont atteint le chiffre de 1,548 milliard de dinars durant les 20 premiers jours du Ramadhan, en hausse par rapport à la même période de l'année passée. Les services du contrôle de la qualité et de la répression de la fraude ont effectué, durant la période du 10 au 29 juillet, 120 500 interventions durant lesquelles 27 884 infractions ont été recensées et 25 906 procès-verbaux ont été dressés. Ainsi les brigades de contrôle relevant des directions du commerce des différentes wilayas du pays ont enregistré 1 227 infractions liées à la non facturation, d'un montant global de 1,548 milliards de dinars. Les services de contrôle et de répression de la fraude ont intensifié leurs opérations de contrôle durant le mois de ramadhan. Le nombre des interventions est passé de 101 447 à 120 500 soit une hausse de 18,78%, ce qui explique la hausse du nombre des infractions enregistrées de 23 718 à 27 884 (+17,56%), selon le bilan du ministère. Toujours selon ce même bilan les opérations de contrôle effectuées ont abouti à la fermeture de 1 746 locaux, soit une hausse de 17,73 % , par rapport aux 20 premiers jours du ramadhan passé, tandis que le montant global des produits saisis est de 36,8 millions de dinars, soit une hausse sensible de 62,21 %. Concernant les infractions aux règles des pratiques commerciales, 1 269 locaux ont été fermés et 5,226 millions de dinars de marchandises saisis. Les principales infractions enregistrées concernent le défaut d'affichage des prix et des taxes (52,98%), l'exercice d'une activité autre que celle mentionnée au registre du commerce (10,67%), l'opposition au contrôle (10,29 %), le défaut de facturation (6,97%), l'exercice d'activité commerciale sans registre de commerce (2,27%), outre l'application de prix illégaux (1,39%). Quant aux opérations relatives au contrôle de la qualité elles ont permis la saisie de marchandises non conformes ou impropres à la consommation d'un volume de 90,49 tonnes, outre la fermeture de 477 commerces, précise la même source. Ainsi on remarque également que le défaut d'hygiène représente près de la moitié du nombre des infractions enregistrées un taux de 49,4%, suivi de la vente de produits impropres à la consommation (11,65 %), le non-respect d'obligation d'étiquetage du produit (6,79%), l'absence de l'autocontrôle au niveau des unités de production (6,91%), l'obligation de la sécurité du produit (3,4%), la vente de produits non conformes (3,14%) et l'opposition aux agents de contrôle (2,3%). Pendant ce temps, les ménages qui préparent la fête de l'Aïd voient leurs bourses se réduire de plus en plus avec une hausse des prix durant cette dernière semaine du Ramadhan. Ainsi, et à titre d'exemple, le prix de la courgette varie entre 60 et 70 da le kg. La tomate ne s'est pas gênée pour se retrouver entre 70 et 80 da le kilo ! C'est dire que finalement certains commerçants, sans scrupules, ne veulent en aucun cas changer leurs mauvaises habitudes. Les services compétents se doivent de faire un tour dans les marchés pour constater cet état de fait, sans parler des prix excessivement chers des habits de l'Aïd. Et ça, c'est une autre histoire….