La production manufacturière en Chine a légèrement progressé en juillet par rapport à juin, selon un indicateur publié par le gouvernement, alors que les économistes tablaient sur une contraction. L'indice PMI des directeurs d'achat compilé par la Fédération chinoise de la logistique et des achats (CFLP) s'est établi le mois dernier à 50,3, contre 50,1 en juin, a annoncé le Bureau national des statistiques (NBS). Une valeur supérieure à 50 marque une expansion de l'activité sur un mois, tandis qu'un chiffre inférieur à cette limite signale une contraction de la production. L'indice PMI du gouvernement est bien supérieur aux attentes des analystes interrogés par l'agence Dow Jones, qui tablaient en moyenne sur un indicateur officiel de 49,8 en moyenne. La publication du gouvernement ressort par ailleurs très au-delà de l'indice provisoire calculé et publié la semaine dernière par la banque HSBC, qui faisait état de la plus forte contraction de l'activité manufacturière depuis 11 mois en juillet, avec un PMI de 47,7 seulement. Une série de statistiques moroses, dont un net ralentissement de la croissance du pays à 7,5% au deuxième trimestre, ont récemment avivé les craintes d'un essoufflement de l'activité dans la deuxième économie mondiale.
Selon HSBC, la production manufacturière se contracte La production manufacturière chinoise a enregistré en juillet sa plus forte contraction depuis onze mois, selon l'indice définitif publié par la banque HSBC, tandis qu'un chiffre gouvernemental faisait au contraire état d'une légère progression. L'indice PMI des directeurs d'achat calculé par HSBC est tombé à 47,7 en juillet contre 48,2 en juin, à son plus bas niveau depuis août 2012, a indiqué la banque, confirmant l'indice provisoire dévoilé la semaine dernière. Un chiffre supérieur à 50 marque une expansion de l'activité manufacturière, alors qu'un indice inférieur à ce seuil signale une contraction. "Les producteurs manufacturiers chinois ont fait face en juillet à une détérioration marquée de la conjoncture", ont commenté les experts de HSBC, indiquant que "le repli des nouvelles commandes s'était accéléré" et que "les suppressions d'emplois s'intensifiaient à un rythme plus vu depuis mars 2009", face à l'affaiblissement persistant de la demande. En revanche, le Bureau national des statistiques (NBS) a annoncé de son côté jeudi que l'indice PMI compilé par la Fédération chinoise de la logistique et des achats (CFLP) s'était établi le mois dernier à 50,3, contre 50,1 en juin, marquant une légère accélération de la production. Pour les analystes de Bank of America Merrill Lynch, "l'indice PMI officiel, fruit d'une enquête réalisée fin juillet, a pu être favorablement influencé par une amélioration de la confiance des entrepreneurs" après des récentes déclarations du gouvernement chinois confirmant sa détermination à soutenir la croissance. Le premier ministre Li Keqiang a ainsi affirmé que "le plus bas niveau de croissance (toléré) est de 7%" et que le gouvernement "ne permettra pas (à la croissance) de descendre en dessous de cette limite", selon des propos rapportés dans des médias officiels. De plus, la dégradation des indicateurs économiques "a incité Pékin a introduire des mesures d'ajustement, dont des réductions d'impôts pour les petites entreprises, des investissements accrus dans le logement social, les chemins de fer, les économies d'énergies ou les infrastructures", a rappelé Qu Hongbin, économiste en chef pour la Chine chez HSBC. Qualifiées par certains experts de "mini plan de relance", "ces mesures ciblées devraient renforcer la confiance (des milieux économiques) et limiter les risques de fort ralentissement de la croissance", a reconnu M. Qu.
La hausse des prix de l'immobilier s'accélère en juillet La hausse des prix de l'immobilier en Chine s'est à nouveau accélérée en juillet, selon une enquête publiée par Soufun, le plus grand site internet chinois d'annonces immobilières. Le prix moyen du mètre carré dans les logements neufs de 100 grandes villes a augmenté de 7,94% le mois dernier pour atteindre 10'347 yuans (1260 euros). L'augmentation sur un an avait été de 7,4% en juin et de 6,9% en mai. Sur un mois, les prix ont progressé de 0,87% en juillet (le 14e mois de hausse consécutif ) contre 0,77% en juin. Selon la China Index Academy, institut appartenant à Soufun qui réalise l'enquête mensuelle, les prix sont dopés par les incertitudes économiques, qui rendent moins probable un durcissement des restrictions imposées au secteur immobilier. "Pour le second semestre de l'année, ou même une période de temps un peu plus longue, la stabilisation de l'environnement macroéconomique devrait contribuer à gonfler la demande immobilière, et les prix devraient poursuivre leur ascension", a indiqué l'institut dans un communiqué. Les prix de l'immobilier sont devenus un grave problème social en Chine, où la cherté des logements a ces dernières années exclu de larges pans de la population de l'accession à la propriété. Afin d'endiguer la flambée des prix, le gouvernement a pris depuis 2010 une série de mesures restrictives, dont des limitations sur l'achat d'un deuxième logement par les particuliers ou un relèvement de l'apport personnel pour obtenir un crédit. Mais les autorités ont semblé adopter récemment un ton plus accommodant, assurant vouloir assurer un développement "stable" du marché immobilier.