Le troisième colloque international sur le "soufisme, culture, musique", se tiendra du 9 au 13 décembre prochain à la maison de la Culture de la ville de Béjaïa. "Pourquoi Béjaïa ?", s'interroge Slimane Hachi, directeur du Centre national de recherche préhistorique antropologiques et historique, l'organisme qui a mis sur pied ce rendez-vous éminemment scientifique. "Pour plusieurs raisons. D'abord Béjaïa est une cité antique dont la fréquentation par les hommes remontent à la préhistoire; ensuite la ville qui est par excellence une cité des sciences est un pôle important du soufisme universel, en témoigne le nom de Sidi Boumedienne. C'est une ville qui est également protégée par une sainte femme Yemma Gouraya et qui a été visitée par Ibn Arabi", explique Slimane Hachi lors d'une conférence de presse animée, hier, au siège du centre de recherche. Selon le conférencier, le choix de la ville de Béjaïa a été arrêté l'an dernier lors de la 2e édition de ce colloque international qui s'est tenu à Tlemcen. C'est, selon le patron du centre de recherche, une régularité que d'arrêter avec l'ensemble du comité scientifique dégagé à cet effet, la ville qui doit accueillir ce rendez-vous "devenu régulier". Pas moins de 40 chercheurs venus des quatre coins de la planète sont attendus à cette rencontre, à la fois mystique et scientifique. Le directeur du centre de recherche a fait savoir, par ailleurs, que lors du précédent colloque 46 conférences ont été animées, "et on en a fait 14 DVD qui seront vendus sur le marché au prix de 3 500 DA". "Le monde imaginal de Sahrawardi", "la pédagogique soufie d'Ibn Abbaâd" "dévoiler le regard, redonner à l'histoire son esprit", "le culte des saints comme synthèse dans un village de la Turquie méridionale"… sont, entre autres, les conférences qui seront données par nos scientifiques et les autres venus d'Afrique, d'Amérique, d'Allemagne, de Chine. "Un colloque ne peut être fécond que s'il y a des questionnements, des doutes. Nous allons nous réunir pour remettre en question nos résultats" annonce Hamid Benaoui, chercheur au CRPAH. Il est clair que cette rencontre qui s'étalera sur quatre jours, mettra en lumière et approchera davantage un des comportements culturels, religieux, sociaux et politiques qui a gagné 140 pays dans le monde, à savoir le soufisme. Les chercheurs refusent de décrire ce comportement, mais veulent plutôt en comprendre les arcanes.