Les Bourses européennes ont terminé en hausse, avant-hier, dans un marché atone en raison de la période estivale notamment, insensible aux bons chiffres en provenance de Chine, hormis Londres. Le marché a monté "tout en étant relativement atone" et sans qu'il y ait "une activité extrêmement soutenue qui puisse justifier un tel mouvement", a estimé Remy Naturkrejt, un gérant de Meeschaert Gestion Privée. Les marchés traversent une période de calme", notent les analystes de CMC Markets, notamment "après deux semaines chargées avec des indicateurs économiques et des nouvelles concernant les banques centrales". Les données économiques chinoises plutôt bonnes sont insuffisantes pour inciter les investisseurs à parier nettement à la hausse", ont-ils noté.
L'Eurostoxx 50 a gagné 0,31% La Bourse de Paris a terminé dans le vert (+0,3%), après avoir battu tous ses records de 2013. L'indice CAC 40 a gagné 12,23 points à 4 076,55 points, soit son plus haut niveau de l'année en clôture, après avoir amélioré son record de 2013 en séance à 4 087,73 points, dans un volume d'échanges faible de 1,1 milliards d'euros. Le CAC 40 a ainsi réussi à franchir le seuil sur lequel il butait des 4070 points, son précédent sommet, et rejoint ses plus hauts niveaux depuis le 3 mai 2011. Parmi les valeurs, GDF Suez s'est adjugé 0,64% à 17,13 euros. Danone a gagné 0,32% à 59,26 euros. Heurtey Petrochem a bondi (+4,66% à 30,33 euros). Maurel et Prom a perdu 1,02% à 12,58 euros. Orange a pris 2,40% à 7,56 euros et Vallourec 1,42% à 46,09 euros. La Bourse de Bruxelles a terminé la semaine en petite hausse (+0,10% à 2807,67 points) mais à son plus haut en cinq ans, retrouvant le niveau de septembre 2008 au début de la crise financière. C'est Belgacom qui a enregistré la plus forte hausse de la séance (+3,06% à 19,04 euros) suivi par le groupe de distribution à bas prix Colruyt (+1,73% à 42,97 euros). Le bancassureur KBC a subi de légères prises de bénéfices, se repliant de 1,01% à 35,60 euros. La Bourse de Francfort a terminé en territoire positif. A la clôture, l'indice Dax a gagné 0,24% à 8 338,31 points, et le MDax des valeurs moyennes 0,35% à 14 733,76 points. Du côté des valeurs, Commerzbank a terminé à nouveau en première place, gagnant 3,06% à 7,89 euros. Lufthansa a eu la faveur du marché, finissant en hausse de 2,10% à 14,835 euros. Le fabricant d'engrais et de sel K+S a légèrement remonté la pente en progressant de 1,99% à 18,2 euros. A l'autre bout du tableau, l'équipementier sportif Adidas a cédé 0,04% à 83,97 EUR. Deutsche Telekom a reculé de 0,32% à 9,72 euros. Sur le MDax, le groupe de défense et d'automobile Rheinmetall a gagné 4,52% à 37,54 euros. La Bourse de Lisbonne a clôturé en hausse de 1,82% à 5 966,69 points, grâce à Portugal Telecom qui a bondi de 4,48% et au distributeur Jeronimo Martins qui a pris 4,38%. L'indice PSI-20 a également été soutenu par les valeurs bancaires. La BES a gagné 1,26% tandis que la BPI et la BCP se sont appréciés respectivement de 1,10% et 1,01%. Dans le secteur de l'énergie, EDP Renovaveis, la filiale de l'électricien EDP pour les énergies renouvelables, a gagné 1,24% tandis que le groupe pétrolier Galp a progressé de 0,80%. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 0,88% à 375,40 points. La hausse la plus importante a été enregistrée par l'opérateur de télécoms KPN, qui a bondi de 16% à 2,32 euros. La Bourse de Londres a clôturé en hausse. L'indice FTSE-100 des principales valeurs a pris 0,82% à 6 583,39 points. Le secteur minier a profité de la hausse des cours de l'or et de l'argent, avec Fresnillo (+8,15% à 1 035 pence), Antofagasta (+7,47% à 942 pence) ou Randgold (+6,83% à 4 722 pence). Tesco a pris 1,60% à 375 pence. Son concurrent Marks and Spencer a en revanche perdu 2% à 476,4 pence. La Bourse de Madrid a clôturé en hausse de 0,73% à 8 735,5 points. Le géant des télécommunications Telefonica a terminé dans le vert, prenant 0,32% à 10,96 euros. Les valeurs bancaires ont quant à elles poursuivi leur progression: Santander a gagné 0,76% à 5,671 euros, BBVA 2,38% à 7,453 euros et CaixaBank 1,26% à 3,042 euros. La Bourse de Milan a terminé en légère hausse, l'indice vedette FTSE Mib gagnant 0,23% à 17 187 points. Le meilleur résultat de la journée a été réalisé par Finmeccanica avec +8,22% à 4,188 euros. Mediobanca a gagné 3,45% à 5,25 euros tandis que Fiat a gagné 2,07% à 6,165 euros. Les baisses les plus fortes ont été enregistrées par Fondiaria-SAI, avec -2,34% à 1,627 euro, suivi par STMicroelectronics, -2,07% à 6,385 euros et Diasorin, -1,39% à 32,54 euros. La Bourse suisse a fini en hausse de 0,35%, l'indice SMI clôturant à 7 982,74 points. Crédit Suisse a gagné 2,83% à 28,73 francs, le numéro un de banque, UBS a progressé de 0,11% à 18,86 francs et la banque privée Julius Baer s'est adjugée 1,79% à 43,89 francs. Richemont, le numéro deux mondial du luxe, a augmenté de 1,08% à 94,00 francs; l'horloger Swatch Group a gagné 1,26% à 563,00 francs.
Wall Street s'essouffle et termine la semaine dans le rouge La Bourse de New York a terminé la semaine dans le rouge, les investisseurs profitant d'une séance particulièrement calme pour engranger des profits alors que les indices restent proches de niveaux record: le Dow Jones a lâché 0,48% et le Nasdaq 0,25%. Selon des résultats définitifs à la clôture, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a cédé 72,81 points à 15 425,51 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 9,01 points à 3 660,11 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 a perdu 0,36% (-6,06 points) à 1 691,42 points. Wall Street était parvenue la veille à reprendre un peu d'élan pour mettre fin à une série de trois séances consécutives de recul après les sommets atteints par les indices, vendredi dernier, mais a finalement terminé la semaine sur une note négative. On pourrait s'inquiéter de cette chute mais les volumes d'échanges étaient tellement faibles qu'il est difficile d'en tirer une quelconque conclusion, a remarqué Jack Ablin, de BMO Private Bank. Personne n'est vraiment très actif sur le marché, a confirmé Gregori Volokhine de Meeschaert New York. A l'issue d'une semaine sans élément capable d'inciter les investisseurs à s'engager franchement sur le marché, ceux-ci en profitent pour prendre des profits sur des indices qui sont par ailleurs en hausse de près de 20% depuis le début de l'année, a-t-il expliqué. De plus le S&P 500 a de nouveau échoué ce matin à franchir la barre des 1 700 points, qui devient un seuil de résistance, a ajouté M. Volokhine. Même des données économiques chinoises plutôt bonnes ont été insuffisantes pour inciter les investisseurs à parier nettement à la hausse, ont remarqué les analystes de Charles Schwab. La production industrielle dans ce pays, deuxième puissance économique mondiale, a pourtant enregistré en juillet une hausse de 9,7% sur un an, la plus forte depuis cinq mois. Sur le font des valeurs, le voyagiste en ligne à bas prix Priceline ravissait les investisseurs avec des résultats trimestriels supérieurs aux attentes et des prévisions solides, le titre gagnant 4,64% à 977,09 dollars. S'il franchit la barre symbolique des 1 000 dollars, ce serait la première fois qu'une action du S&P 500 évolue à ce niveau. Les chiffres du groupe de boissons Monster Beverage étaient aussi bien accueillis, le titre engrangeant 2,17% à 64,85 dollars. Le fabricant de smartphones en difficultés Blackberry bondissait de 3,67% à 9,57 dollars, profitant de rumeurs selon lesquelles la direction envisage un retrait de la cote. Dans le secteur financier, JPMorgan Chase cédait 0,69% à 54,45 dollars. Selon des informations de presse, l'enquête du régulateur boursier américain (SEC) sur les pertes de 6 milliards de dollars subies l'an dernier par JPMorgan Chase, affaire dite de la "baleine" de Londres, touche à sa fin et l'organisme devrait porter plainte. Les autres valeurs bancaires évoluaient aussi dans le rouge: Bank of America lâchait 1,23% à 14,43 dollars, Citigroup 0,68% à 51,43 dollars, Morgan Stanley 0,41% à 26,81 dollars et Goldman Sachs 0,12% à 162,65 dollars.
Tokyo clôture quasi stable (+0,07%) avant des congés La Bourse de Tokyo a terminé la séance de vendredi quasi stable (+0,07%), à l'issue d'une journée peu animée avant une semaine de congés estivaux au Japon. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a grignoté 9,63 points à 13 615,19 points. Il a néanmoins chuté de 5,88% sur l'ensemble de la semaine, plombé par deux journées de forte baisse mercredi et jeudi à cause d'un net rebond du yen. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a grimpé de son côté de 0,12%, prenant 1,32 point à 1 140,91 points. L'activité a été assez faible, avec 2,21 milliards d'actions échangées sur le premier marché. En l'absence de nouvelles très marquantes sur le front macro-économique, les opérateurs se sont calés sur le marché des changes, où le yen a stoppé le rebond qu'il avait entamé depuis le début de la semaine. L'arrêt de cette remontée a soulagé les groupes exportateurs japonais, car un yen plus vigoureux réduit la valeur de leurs revenus tirés de l'étranger, lorsqu'ils les convertissent en monnaie nippone. Mais la cote n'est pas pour autant franchement repartie en hausse, les investisseurs rechignant à s'engager avant une semaine où l'activité devrait être réduite à la Bourse de Tokyo, en raison de la traditionnelle semaine de congés de la mi-août au Japon. Au final, les mouvements marqués ont été peu nombreux. Le plus notable a été celui de Nikon, dont l'action a plongé de 14,30% à 1 726 yens. Le groupe de technologies de l'image a abaissé jeudi ses prévisions annuelles à cause de l'effondrement de ses ventes d'appareils photo compacts. Un autre fabricant d'appareils photo, Olympus, spécialisé en outre dans les endoscopes, a perdu 2,12% à 2 861 yens, après avoir annoncé qu'il était resté dans le rouge lors du trimestre d'avril à juin, malgré une réduction de sa perte nette. Parmi les rares hausses remarquables de la journée, le constructeur de poids lourds Isuzu a gagné 2,42% à 678 yens, le groupe de télécommunications KDDI 2,75% à 5 240 yens et la firme de cosmétiques Shiseido 2,56% à 1 564 yens.