L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a légèrement revu à la hausse ses prévisions de demande mondiale de pétrole, sur fond d'indicateurs économiques encourageants, notamment en Amérique du Nord, selon un rapport publié vendredi dernier. Le cartel, qui pompe environ 35% du pétrole mondial, anticipe pour 2013 une demande de 89,71 millions de barils par jour (mbj), après 89,64 mbj il y a un mois. Pour 2014, il table sur 90,75 mbj, contre 90,68 mbj prévus précédemment. L'an passé, la demande s'était élevée à 88,92 mbj. Ces révisions reposent essentiellement sur des données provisoires meilleures qu'attendu pour le premier semestre 2013, montrant en particulier une réévaluation à la hausse de la demande en Amérique du Nord. L'Opep souligne notamment une augmentation des besoins de certains dérivés du pétrole qui peut être liée à une hausse de la production industrielle et à l'amélioration de certains indicateurs économiques dans la région. En Europe, la demande reste sur une pente déclinante en raison de la crise, même si des signes de stabilisation apparaissent et si elle s'est améliorée en juin dans certains pays, en particulier la Grande-Bretagne, selon le rapport. L'Opep pointe aussi une embellie de l'activité manufacturière en zone euro, qui laisse espérer une sortie de la récession. En 2014, la demande sera de nouveau alimentée par les pays non membres de l'OCDE, Chine en tête, avec une hausse de la demande estimée à 1,2 mbj. Dans les pays riches de l'OCDE, elle devrait se contracter de 0,2 mbj, détaille l'Opep. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a de son côté réduit quelque peu vendredi ses prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2013 et 2014 afin de prendre en compte l'abaissement des perspectives économiques du Fonds monétaire international (FMI). Ses estimations sont plus élevées que celles du cartel, avec pour cette année 90,8 mbj et l'an prochain 92 mbj.