Une responsable de la Banque centrale américaine (Fed) a estimé que le chômage demeurait "préoccupant" aux Etats-Unis et qu'une politique monétaire ultra-accommodante restait "encore nécessaire". "Avec un taux de chômage à 7,4% et une inflation à 1,3%, il est clair que l'économie n'est pas à la hauteur de nos objectifs d'inflation et de plein-emploi", a déclaré Sandra Pianalto, présidente de l'antenne de Cleveland de la Réserve fédérale (Fed) dans un discours prononcé dans l'Ohio (centre-est). "Dans ces conditions, une politique monétaire hautement accommodante est encore nécessaire", a-t-elle ajouté. Toutefois, "si le marché du travail demeure sur une trajectoire plus vigoureuse comme cela été le cas depuis cet automne", Mme Pianalto se dit "prête à réduire le rythme mensuel des achats d'actifs" par la Fed qui s'élèvent actuellement à 85 milliards de dollars et visent à maintenir les taux d'intérêt à un faible niveau. La présidente de la Fed de Cleveland, qui n'est pas un membre votant du Comité de politique monétaire (FOMC) de la Banque centrale américaine mais qui le sera l'année prochaine, estime que "le marché de l'emploi demeure l'aspect le plus préoccupant de la faible reprise de l'économie". Malgré la création nette de 187 000 emplois chaque mois en moyenne depuis un an, "nous avons deux millions de personnes de moins au travail qu'avant le début de la Grande Récession en décembre 2007" sans compter que la population active a continué de croître, souligne-t-elle. En plus des 11,5 millions de chômeurs que comptent les Etats-Unis en juin, "nous avons plus de 8 millions de personnes qui sont sous-employées" à temps partiel" et "3,1 millions de personnes au chômage depuis plus d'un an", a ajouté cette responsable. Elle rappelle que "même si le programme d'achats d'actifs de la Fed était réduit, la Fed tiendrait son engagement de soutenir la croissance de l'emploi et la stabilité des prix". "La Fed a dit qu'elle entendait maintenir une politique monétaire hautement accommodante pendant une période considérable après la fin du programme d'achats d'actifs et la consolidation de la reprise", rappelle-t-elle.
La hausse du crédit à la consommation a ralenti La hausse du crédit à la consommation a ralenti en juin par rapport à mai aux Etats-Unis notamment du fait d'une baisse des crédits renouvelables, selon les chiffres publiés par la Banque centrale américaine (Fed). Après une hausse 7,47% en mai (chiffre révisé), l'encours total des crédits à la consommation a augmenté de 5,85% en juin à 13,8 milliards de dollars en rythme annualisé et en données corrigées des variations saisonnières. Cette progression est inférieure à la prévision médiane des analystes qui tablait sur une hausse des encours de 16 milliards de dollars. L'encours total des crédits s'établit à 2.847,9 milliards de dollars, selon ce rapport qui compile l'ensemble des crédits accordés aux particuliers, sauf les crédits immobiliers. En juin, le crédit à la consommation est en hausse pour le 22ème mois d'affilée. Pour mai, la Fed a révisé son estimation des encours à 2834 milliards au lieu de 2839 milliards, portant leur progression à 7,47% au lieu de 8,3% comme annoncé précédemment. Les crédits dits renouvelables, contractés par cartes de crédits et aux taux d'intérêt souvent plus élevés, qui avaient connu une embellie en mai, ont reculé de 3,79% en juin. Les autres crédits, plus nombreux, comme les prêts à la consommation, les prêts automobiles ou étudiants, ont progressé de 10,03%.