Les chefs de partis politiques islamiques en Algérie reprennent du poil de la bête. Ils manœuvrent dans tous les sens jusqu'à déléguer un des leurs à pactiser avec des chancelleries étrangères et de leur fournir ce dont elles ont besoin pour mieux garnir leurs armes ciblant le pays. Ce monde de la politique politicienne, incapable à s'incruster dans l'esprit de la société algérienne, trouve de fait un langage d'opposants qui n'a aucune crédibilité au sein de l'opinion publique nationale. D'où leur refuge, du reste peu sûr, dans les " couloirs " des ambassades étrangères accrédités à Alger. Néanmoins, les choses ne sont pas les mêmes que celles des années 90, les Algériens ne sont pas prêts à écouter le discours-langage de la déraison. Dès le départ, cette nouvelle " race " d'hommes politiques au tempérament du " caméléon ", prêts à balancer dans le camp des ennemis du pays, est connue de tous, donne aux citoyens l'occasion de constater et s'apercevoir de la vraie intention " calculée " à contresens des intérêts du pays. Ce constat laisse à penser qu'il existe au sein du paysage politique national deux catégories d'hommes politiques qui n'ont pas les mêmes fondements et les mêmes valeurs, ni la même vision. Les démocrates-nationalistes et les politiques-religieux sont deux camps différents qui se partagent le terrain. Chacun évalue ses chances, définit sa stratégie. L'exploitation de la vie politique nationale, souvent contradictoire par le mouvement islamique qui " brûle " de se battre contre la République, semble être un autre champ de bataille pour certains de vouloir se retrouver une nouvelle crédibilité. Ainsi, pour le camp démocratique-nationaliste, la ligne qu'il avait choisie, " le programme politique "actuel est la bonne voie à ne pas dévier et pour laquelle, il continue de se battre. Pas question pour ce camp de s'associer à l'action partisane de la mouvance islamique en prévision des échéances politiques à venir. " Le camp de la mouvance islamique, dont Mokri, président du MSP, tient à se distinguer et à viser son leadership, n'a rien à nous offrir et nous ne dialoguerons pas avec eux ". Qui dit cela ? Un démocrate bien sûr. Plus d'un constat, ces mots francs et sans prétention d'un démocrate revêtent la dimension véritable d'une prophétie, car l'alliance que la mouvance islamique, tirée par le MSP, est destinée justement à s'opposer à tout ce qui sent l'odeur de la République et de l'Etat de droit. Au moment où la conjoncture régionale et internationale instantanée par les complots et le terrorisme, d'aucuns en Algérie au lieu de se rapprocher avec les autorités du pays, préfèrent les accointances " secrètes " avec les capitales occidentales pour les " supplier " de leur soutien. Un mobile hautement condamnable et qui rend nécessaire la mobilisation et la vigilance de tous les Algériens. Par la plus énorme pratique politicienne et le plus explosif des paradoxes, le commun des Algériens est en train de découvrir un paysage partisan national composé de plusieurs " compartiments ". Il ne se passe pas de jour sans qu'une initiative ici, un conclave " hors pair " là ne confirme qu'il y a quelque chose qui se trame en coulisse contre la cohésion nationale et la stabilité du pays. L'actualité du jour est en train d'illustrer cette appréhension. Une manœuvre qui prend tout son sens quand on sait le rôle de ses acteurs. Anciens membres de l'ex-FIS dissout, membres de partis religieux, ils sont devenus les " indicateurs " des conseillers militaires d'ambassades à Alger. A la guerre comme à la guerre, ces conseillers militaires étrangers, présents en Algérie à travers leur statut de diplomates, disposent d'un réseau solide de collaborateurs et d'informateurs composés d'Algériens qui sont les adeptes de l'intervention étrangère dans les affaires intérieures du pays. B. C.