Les élections locales ont été l'occasion propice pour les milieux radicaux de la mouvance islamiste pour refaire surface sur l'arène politique locale. Candidats, puis élus au sein de nouvelles formations politiques, ils mènent le débat à la faveur de l'installation-élection d'exécutifs communaux et de wilayas et visent tout singulièrement à affaiblir les partis dont l'idéologie et la position sont très proches du programme présidentiel. Des militants de l'ex FIS dissout élus un peu partout au sein des APC et des APW sous la férule de cadres de ce parti, internés dans les camps du Sud mènent des tractions et des alliances contre nature en vue d'empêcher le camp démocratique et nationaliste d'avoir la direction des assemblées élues au niveau local. Ils se sont entendus presque au niveau national pour mettre à nu ce camp. C'est clair et c'est net. Ils essayent de modifier le pouvoir local à leur profit, mais aussi à le mettre sous leur tutelle, faut-il, le dire avec la complicité de cercles de l'ombre. Ceux-là mêmes qui tiennent haine et rancune à tout l'édifice républicain. L'opinion publique est suffisamment édifiée à ce sujet. Et la réalité est là, elle est connue de tout le monde, la mouvance islamiste à la faveur de ce double scrutin (APC-APW) tient à se repositionner sur l'échiquier politique local en s'attaquant aux partis démocratiques. Pour preuve, à travers presque toutes les communes, il y a un consensus pour mettre en pratique ce complot et qui se définit savamment pour fausser les alliances qui recherchent la mouvance démocratique pour des raisons qui n'ont rien à voir avec la démocratie ni avec le choix ciblé fait par les électeurs. Il y a cet héritage intégriste, teinté de mépris qui refuse d'élever à la dignité un camp démocratique tout acquis à la stabilité politique, économique et sociale de la société. Ces gens là pratiquent une politique " frelatée " importée d'ailleurs. Un schéma préétabli par des manœuvres qui ne datent pas d'aujourd'hui, et orchestré de telle sorte à toucher les fondements de la République. Le redéploiement des ex-militants du FIS dissout au niveau local, risque de faire replonger le pays dans le discours politico-religieux des années 90. Une politique intégriste qui tend à monopoliser la vie des populations au niveau local, avec un esprit de vengeance à l'égard des acquis enregistrés par le peuple depuis 1999. Il se trouve qu' actuellement, la société algérienne, avec le retour de ces activistes qui combattent la démocratie, est plus que jamais face à une cohorte de politiciens radicaux qui rappellent la tragédie nationale et qui avaient pour " mission " d'approfondir les conflits et les divisions au sein de la société algérienne. Par contre, il est finalement admis, en dépit des bienfaits politiques, économiques et sociaux apportés par la Réconciliation nationale, le citoyen algérien ne comprend plus ce qui se passe ou ce qui se trame derrière ce retour des radicaux de la mouvance islamique. Aussi, le temps est à la recherche des causes fondamentales de ces phénomènes qu'on observe depuis l'annonce des résultats des élections locales, surtout que d'aucuns veulent faire main basse sur le pouvoir local à des desseins inavoués et qui ouvrent la voie à tous les tripatouillages possibles. Ce n'est donc pas de la spéculation que de dire que ce nouveau climat et bien celui d'acteurs, tous clans confondus qui se sont opposés à l'entente nationale.