Nombreux sont, aujourd'hui, ces politiques disciples d'une certaine idéologie, qui sont en train de se mobiliser non pas pour contribuer avec leurs " idées " à trouver les solutions appropriées aux problèmes de l'heure (chômage- logement- investissement- visées étrangères etc.) mais, eux, et leurs " ressources " étrangères, se rassemblent et se concertent sur les cibles désignées, sous couleur d'en finir avec le camp démocratique. L'anti-réforme est aussi devenue le cheval de bataille d'un magma politico-religieux dont le liant n'est autre qu'un antirépublicain virulent. La relation du religieux, et plus largement de la mouvance islamique en Algérie, à la politique " bourrasque ", prend ces jours-ci, et singulièrement avec la période de convalescence du président Abdelaziz Bouteflika, une teneur de plus en plus épaisse et de plus en plus violente. Les réformes et les cibles visées s'élargissent à des champs jusque-là investis par la République au profit du peuple. Une campagne violente à travers l'implicite d'un slogan rétrograde, lancé dans les années 90, et repris aujourd'hui par des apprentis sorciers, pour justement instaurer l'Etat islamique. Aujourd'hui, et au lendemain de la commémoration du 10éme anniversaire de la disparition du défunt Mahfoudh Nahnah, malheureusement exploitée par ses initiateurs en un forum où le " marketing " des causes du " printemps arabe " a fait son apparition et cherche à modifier les comportements républicains de l'Algérie. Ces politiques occupent la " une ", mais la vigilance et la mobilisation des Algériens font aussi l'objet d'engagement qui marche. L'obscurantisme sans frontière véhiculé ici et là se banalise chaque jour au sein de la société algérienne, tout autant cette mouvance qui cherche dans le contexte actuel le retour des vieux démons par lesquels on cherche à clouer au pilori tout un immense " Sahara " de réformes, d'acquis, de paix et de sécurité et singulièrement de développement durable. C'est, aussi, une tentative de " défigurer " les réactions très vives, très favorables que provoque l'Algérie du présent parmi la communauté internationale. Si MM. Bensalah (RND), Belayaât (FLN), Benyounés (MPA) et Ghoul (TAJ), quatre responsables de formation politique, se sont mis à répondre à ce " marketing " de dernière minute, il faut dire qu'ils sont en train d'exprimer l'indignation de la majorité devant les propos " mensongers, provocateurs et outranciers d'une certaine classe politique dont les fondements et les accointances partisans sont le reflet d'une " entreprise " qui vise la République comme " bête à abattre ". Cette même classe politique, ébranlée comme toujours par la division et ses propres contradictions, est relayée par un extrême " spectre " politico-religieux étranger, arrogant et par définition perverse de constater l'Algérie émergée davantage sur les plans politique, économique et social. Le discours entendu ces dernières semaines vise à " cuisiner " les esprits et tous les ingrédients d'une pensée obscurantiste : brandissant soi-disant la bannière d'un Etat islamique à copier sur la Tunisie.. Cette pensée " déresponsabilisante " a pour vocable de gommer de l'histoire avec une légèreté outrageante la déstabilisation de la société algérienne et l'effacement de la Réconciliation nationale. Les stratèges de cette " mauvaise " pensée, alliant la polémique, la provocation et les propos servant leurs supports à l'étranger, reconstruisant une Algérie caricaturale que personne ne revendique à part eux, se refusent à reconnaître et à prendre en considération que le temps des complots et des manœuvres est révolu en Algérie. Une barrière que d'aucuns ne devraient ignorer.