La production pétrolière de la Libye est toujours en baisse en raison des mouvements de protestation répétés observés par le personnel sur certaines sites et terminaux, a indiqué mardi le ministre libyen du Pétrole, Abdelbari al-Aroussi. La chute de la production pétrolière à 700 000 b/j s'explique par les sit-in répétés d'employés sur les sites pétroliers à Jadabia et les terminaux de Brega et Ras Lanouf (est). La fermeture par des membres de la Haute commission de sécurité relevant du ministère de l'Intérieur et de la garde des installations pétrolières de la société Arabe Golfe -filiale de la Compagnie nationale libyenne de pétrole, NOC- a eu des impacts négatifs sur la production, a souligné M. Aroussi cité par l'agence Lana. Selon lui, cette compagnie devait produire 340 000 b/j d'autant plus qu'elle doit approvisionner avec 220 000 barils l'entreprise Arko propriétaire d'une raffinerie à Ras Lanouf. La stratégie du ministère réside dans le maintien du plafond de la production de 1 500 000 b/j, atteint ces derniers mois, a-t-il rappelé. Le ministre du Pétrole a annoncé le 5 août le redressement de la production à 700 000 b/j après une chute de 70% des exportations de brut libyen à 330 000 barils par jour en raison de mouvements de protestation. La production devrait augmenter de 100 000 b/j dans les prochains jours, selon M. Aroussi, mais la persistance des troubles sur les sites de production et des terminaux pétroliers compromet sérieusement ces projections. La production de pétrole, qui dépassait les 1,6 million b/j avant le conflit ayant mis fin au règne de Mouammar Kadhafi, il a près de deux ans, était presque tombée à zéro durant les hostilités. Mais après la chute du régime Kadhafi, elle avait en quelques mois retrouvé quasiment son niveau d'avant-guerre, malgré un climat d'insécurité. Toutefois, plusieurs mouvements de protestation perturbent ponctuellement la production qui a chuté à moins d'un million b/j en juin.