Les forêts de chênes lièges de Hafir et de Zarifet, (Tlemcen) couvrant une superficie de 10.000 hectares, bénéficient d'une étude d'aménagement et de réhabilitation qui porte essentiellement sur les différentes actions à mener en matière de gestion, d'exploitation et de protection de ces espaces écologiques vitaux, a indiqué, lundi, le responsable local des forêts. Cette étude, permet concrètement de mener des travaux d'urgence sur le plan sylvicole de 700 ha, de reboisement sur 360 ha et des actions de repeuplement pour la reconstitution de ces forêts sur 200 ha, notamment. L'opération de réhabilitation “vise la reconstitution écologique du peuplement, à moyen terme, et une extension de l'aire du chêne liège à long terme”, a signalé ce responsable soulignant qu'elle aura, sans nul doute, des incidences sur les récoltes de liège qui sont passées de 2169 qx en 1995 à 196 qx en 2007. Il a rappelé, à ce propos, qu'il sera fait recours à “un aménagement intégré sur le plan social, écologique et économique”. L'étude fait partie, rappelle-t-on, d'un programme intégré de recherche portant sur la promotion, l'amélioration et la restauration de ces forêts initié par une commission composée des services de la conservation des forêts, du parc national, de l'université (département foresterie), l'Institut national de la recherche forestière (INRF) et l'association écologique “ASPEWIT”. Un intérêt particulier a été accordé par la Direction générale des forêts, à la réhabilitation des sites historiques et touristiques “des cascades d'El Ourit” et des grottes de “Aïn Beni Add”. Cette structure est impliquée, selon son Directeur général, M. Mellouhi Mohamed Seghir, par l'intermédiaire de la conservation des forêts et du parc national, dans la “valorisation de ces endroits” dans le cadre d'un plan d'aménagement global pour, notamment, “la reconstitution artificielle des cascades” qui ont fait l'objet de travaux de traitement. Cet écosystème spécifique abrite des rapaces à l'instar de l'aigle royal. Dans les grottes de “Aïn Beni Add” (commune de Aïn Fezza) qui datent d'environ 65.000 ans, M. Mellouhi a signalé que l'opération de valorisation vise à redonner “toute son importance historique et culturelle à ces lieux” qui ont été découverts par les berbères entre le 1er et le 2ème âge. Au centre cynégétique de la forêt de “Zarifet”, le DG des forêts a invité ses responsables à valoriser les moyens mis à leur disposition pour augmenter la production estimée, en 2007, à 28180 oiseaux de chasse (faisan, perdrix, caille et pintade).