L'article du Code du travail continue, depuis quelques mois, d'alimenter la chronique des journaux. En effet, les déclarations des différents responsables à propos de l'amendement de cet article se multiplient, et ce à l'approche de la prochaine tripartie. A cet effet, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh, a affirmé, lors de sa visite de travail et d'inspection que l'article 87 bis sera débattu lors de la tripartite sociale d'ici à la fin de l'année en cours. Louh qui s'exprimait lors d'un point de presse animé au terme de cette visite, a indiqué que l'article 87 bis équivaut à la "définition même du salaire national minimum garanti (SNMG)". Avant de poursuivre, "ce que nous aurons à faire lors de la réunion de la tripartite en question, c'est d'apporter un amendement à l'article 87 bis, donc à la définition de celui-ci", tout en estimant que son abrogation relève de l'impossible. A cet égard, il convient de rappeler que la Fonction publique était dirigée par décret jusqu'à l'année 2006 où les réformes entreprises lui ont donné un statut, et, par ricochet, une augmentation de salaires des fonctionnaires, M. Louh a estimé que "la révision de l'article 87 bis est nécessaire pour le bon fonctionnement de la politique salariale du pays." "Nous voulons, avec tous nos partenaires, arriver à une solution qui sera acceptée de tout le monde, pour peu que celle-ci serve l'économie nationale", a soutenu le ministre, notant que "d'aucuns évoquent l'article 87 bis sans réellement en connaître la teneur." A cet effet, prévu pour le mois de septembre la prochaine tripartite (gouvernement-UGTA-patronat) aura pour ordre du jour à traiter de nombreux points d'actualité. En effet, la croissance économique, la relance des investissements et les questions sociales seront globalement au menu des travaux de la réunion. L'article 87bis du Code du travail sera, apparemment lui aussi, au menu. Considéré comme étant un article qui entrave la politique des salaires mise en branle et lèse les travailleurs, particulièrement les smicards, cet article sera révisé au cours de cette rencontre. Pour rappel, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, avait estimé que "l'article 87 bis ne facilite pas la tâche au gouvernement en matière d'augmentation des salaires, et crée beaucoup de problèmes".