La compagnie pétrolière norvégienne Statoil a annoncé lundi la vente d'actifs non stratégiques en mer du Nord et dans l'Atlantique à l'autrichien OMV pour plus de 2,65 milliards de dollars (environ 2 milliards d'euros). Statoil cède respectivement 19% et 24% de ses parts dans deux champs pétro-gaziers de la mer du Nord, Gullfaks, déjà en exploitation, et Gudrun, qui doit démarrer en 2014. Dans les deux cas, il descend à 51% mais reste l'opérateur. Il sort aussi de deux champs dans l'Atlantique, à l'ouest des îles Shetland (Ecosse), dont il n'est pas l'opérateur: Schiehallion (BP) et Rosebank (Chevron). Le montant de la transaction s'élève dans un premier temps à 2,65 milliards de dollars, auxquels s'ajoutera un paiement supplémentaire en fonction des performances de 2013. Dans un communiqué distinct, OMV a estimé que ce paiement s'élèverait à environ 500 millions de dollars, ce qui porterait l'addition finale à plus de 3 milliards. Statoil, qui prévoit un gain compris entre 1,3 et 1,5 milliard de dollars, a expliqué vouloir débloquer du capital pour investir dans des projets à fort rendement dans les régions stratégiques, y compris dans des découvertes récentes sur le plateau continental norvégien. Outre la recette de la vente, la transaction permet au norvégien de redéployer environ 7 milliards de dollars qui devaient aller aux gisements concernés. Mais elle amputera aussi sa production d'hydrocarbures de 40 000 barils équivalent pétrole par jour (bep/j) en 2014 et de 60 000 bep/j en 2016. Le norvégien, qui a pompé un peu plus de 2 millions de barils équivalent pétrole par jour (Mbep/j) l'an dernier, a un objectif de production de plus de 2,5 Mbep/j en 2020. Nous avons encore la capacité d'atteindre cette cible, a déclaré un porte-parole, Fredrik Norman. En marge de l'opération, Statoil et OMV ont conclu un accord de partenariat comprenant une coopération potentielle sur des opportunités d'exploration à travers les eaux norvégiennes, britanniques et féringiennes, ainsi que le développement de technologies de récupération assistée de pétrole (EOR). Lundi également, Statoil a aussi indiqué avoir découvert en mer de Norvège un gisement de gaz et de condensat recelant entre 25 et 47 millions de barils équivalent pétrole (Mbep) récupérables, selon des estimations préliminaires. Le prospect baptisé Smoerbukk North est détenu par Statoil à hauteur de 40,95% aux côtés de l'italien Eni (19,6%), de la société publique norvégienne Petoro (14,95%), de l'américain ExxonMobil (14,7%) et du français Total (9,8%). Il devrait pouvoir être rapidement mis en exploitation à partir d'infrastructures déjà existantes sur un champ d'hydrocarbures voisin, dénommé Aasgard. En milieu de journée, l'action Statoil prenait 0,70% à la Bourse d'Oslo, dans un marché en hausse de 0,11%.