La secrétaire d'Etat chargée de l'environnement, Mme Dalila Boudjemaâ, a affirmé que le volume des déchets, tous types confondus, est estimé à 13,5 millions de tonnes par an au moment où l'Algérie perdait près de 300 millions d'euros annuellement justement à cause du non recyclage et récupération des déchets. Ainsi et sur les 13,5 millions de tonnes de déchets 60% sont recyclables alors que seulement 5 ou 6% de ces déchets sont exploités par voie de recyclage. D'autre part, Mme Boudjemaâ indique que 2 000 microsentreprises sont désormais opérationnelles dans plusieurs domaines liés à la protection de l'environnement tels l'entretien des espaces verts et le recyclage des déchets. Entre autres matières concernées par le recyclage des déchets, il y a lieu de citer le plastique, le papier, les minéraux, les batteries et autres équipements ménagers et électroniques. Et selon la secrétaire d'Etat chargé du secteur, l'Etat "table sur le développement de l'industrie de récupération et de recyclage d'autant plus qu'il s'agit d'un axe au cœur du programme national de gestion des déchets domestiques qui constitue le cadre référentiel fondamental dans le recyclage des déchets", il est donc logique qu'elle appelle à faire des efforts. La secrétaire d'Etat chargée de l'environnement a donc appelé les investisseurs à concentrer leurs efforts sur le recyclage des déchets pour le développement d'une industrie de l'environnement qui répond aux normes en vigueur en la matière. Le cas du tri Le recyclage des déchets est un "investissement bénéfique et générateur de nouveaux emplois à travers la création de micro entreprises dans le domaine de l'industrie de l'environnement", a indiqué Mme Boudjemaâ qui présidait l'opération de sensibilisation à l'importance de la protection de l'environnement par le tri des déchets domestiques. Et à propos de la sensibilisation au tri des déchets domestiques, Mme Boudjemaâ a souligné que l'Etat "a mobilisé tous les moyens matériels nécessaires avec la contribution des différentes parties concernées", mettant l'accent sur le rôle du citoyen en tant que "partenaire principal" dans la réussite de cette opération. Le tri des déchets domestiques sera soumis à une évaluation avant d'être généralisé dans le but d'établir des contrats de performance avec les communes dans le cadre du renforcement de cette dynamique. C'est alors que dans le même ordre d'idée la secrétaire d'Etat chargée de l'environnement a affirmé que les opérations de tri des déchets "contribuent de manière considérable au succès du recyclage des déchets qui revêt un caractère économique en raison de son apport". Quant à l'opération de sensibilisation des déchets domestiques lancée lundi dernier à Dely Brahim sur initiative du secrétariat d'Etat chargée de l'environnement en coordination avec l'Union nationale des femmes algériennes (UNFA) et autres associations activant dans le secteur, Mme Boudjemaâ a estimé qu'il s'agissait d'une expérience "pilote qui sera généralisée à l'ensemble des quartiers de la capitale". A noter que cette opération lancée lundi dernier vise la création d'emplois dans le cadre du développement de la collecte des déchets. Encore faut-il souligner que cette opération sera menée conjointement avec le ministère de la Solidarité nationale et de la Famille et l'ANSEJ. D'ailleurs, des opérations similaires seront menées dans d'autres communes du pays pour "enclencher de manière effective l'opération" du tri sélectif, avec notamment la mise à la disposition des communes de bacs de couleurs différentes pour les déchets secs et humides. Ceci permettra aux utilisateurs de récupérer un produit propre, ayant une valeur ajoutée.