En vue de faire baisser la facture des importations de voitures, qui est estimée à 324,63 milliards DA (mds DA), soit environ 4,3 milliards de dollars, le gouvernement algérien a fait appel aux entreprises européennes spécialisées dans la fabrication de véhicules pour venir investir au pays. C'est le cas du géant de l'automobile Renault, qui a signé une convention avec l'Algérie pour implanter une usine de montages de véhicules à Oran. Selon l'APS, citant " des sources responsables ", les travaux de réalisation des locaux de l'usine implantée dans la nouvelle zone industrielle de Oued Tlélat (à l'Ouest d'Oran), seront entamés le 1er septembre. Pour ce faire, les travaux seront réalisés selon le planning mis au point par l'entreprise Renault Algérie Production, et par une entreprise privée ayant déjà profité du laps de temps accordé pour installer sa base de vie sur une superficie de 152 hectares, attendant l'achèvement de la construction des bâtiments pour l'installation des équipements. "Après l'achèvement, dans une première phase, des travaux de réhabilitation et de confortement d'anciens locaux de l'ex-Sonitex, une usine de filature désaffectée depuis 2004, la construction de l'usine de montage des véhicules Renault est entrée dans sa phase active avec l'entame de travaux prévus à partir du 1er septembre", a souligné la même source. Le président de l'APC de Oued Tlélat, M. Hammou Gourara, a fait état d'un mouvement exceptionnel au niveau de la nouvelle zone industrielle de Oued Tlélat qui s'étale sur une superficie de 152 hectares. Il a, en outre, précisé que "la base de vie de la société +RAP+ a été également installée", tout en expliquant que l'installation des équipements, le montage en chaîne, se fera automatiquement après l'achèvement de construction des bâtiments, échéance prévue en avril 2014. Dans un autre sillage, le chef de daïra de Oued Tlélat, M. Abdelkader Bensaïd a fait savoir qu'il est prévu avec le concours de l'Agence nationale de l'emploi (ANEM) et de la société RAP, l'organisation, le 16 septembre prochain, d'une journée Portes ouvertes sur le projet de l'usine de montage de véhicules Renault. Elle portera sur l'emploi et les conditions de recrutement. Le même responsable a mis en exergue l'impact de ce projet sur le plan économique de toute la région puisqu'il sera fait appel à une trentaine de sous-traitants nationaux et investisseurs étrangers activant dans le domaine de l'automobile. "Les effets d'entraînement sur l'industrie mécanique nationale ne peuvent être que bénéfiques", a soutenu un cadre de la direction locale de la PME et de la promotion de l'investissement. Il a estimé que le nombre de sous-traitants industriels nationaux "ira crescendo au fur et à mesure de l'augmentation de la cadence de l'usine de véhicules". Par ailleurs, les travaux de viabilisation des différents réseaux (électricité, eau, gaz naturel, carburant, téléphone, air comprimé, drainage, moyens de sécurité) sont pratiquement achevés, a confié un cadre de la Société nationale de véhicules industriels (SNVI). La société mixte algéro-française est détenue à hauteur de 51% par la partie algérienne via la Société nationale des véhicules industriels (SNVI, 34%) et le Fonds national d'investissement (FNI, 17%), et à 49% par le constructeur français. Avec une capacité initiale de production de 25 000 véhicules par an, la future usine Renault pourra produire dans une deuxième étape 75 000 voitures/an à l'horizon 2019-2020 avec l'intégration de nouveaux métiers de tôlerie, de peinture et d'emboutissage. Sur les retombées positives de ce projet, il permettra la création lors du démarrage de l'usine de 500 emplois et 10 000 autres à terme. La première voiture sera, comme il a été convenu, la nouvelle Symbol, modèle choisi pour son prix abordable et le nombre d'achats encourageant. Si les délais sont respectés la première voiture Renault " made in Algeria " sortira de l'usine en mars 2014. La production prévue est de 75 000 voitures par an, avant d'atteindre progressivement 150 000 unités/an, dont une partie sera destinée à l'exportation.