Les Bourses européennes ont terminé, avant-hier, en hausse, profitant de bons indicateurs aux Etats-Unis, alors que la Banque centrale européenne a laissé sa politique monétaire inchangée. Très attendu, ce rapport n'a pas été tout à fait à la hauteur des prévisions: 169 000 nouvelles embauches ont été enregistrées en août, contre une prévision médiane de 177 000 parmi les économistes Les Bourses qui redoutaient un resserrement monétaire américain anticipent désormais "plutôt une évolution progressive qu'un arrêt brutal", estime l'analyste Guillaume Garabédian Toutefois, des frappes militaires impliquant les Etats-Unis restent un objet d'attention" pour les marchés, faisait aussi remarquer les analystes de Charles Schwab. Le marché va rester dans une phase d'hésitation tant qu'il n'aura pas de précisions sur une éventuelle intervention occidentale en Syrie et sur la politique monétaire de la Fed, résume Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse. "L'incertitude sur le plan géopolitique peut entraîner des replis ponctuels sur le marché", indique-t-il.
L'Eurostoxx 50 a gagné 1,05% La Bourse de Paris a terminé en nette hausse (+1,06%). L'indice CAC 40 a pris 42,39 points à 4 049,19 points, dans un volume d'échanges modéré de 3,1 milliards d'euros. La veille, il avait gagné 0,66%. Parmi les valeurs, les banques ont soutenu la tendance, avec BNP Paribas (+1,92% à 49,74 euros), Crédit Agricole (+0,80% à 7,84 euros) et Société Générale (+2,14% à 34,81 euros). Capgemini (+3,84% à 43,63 euros) s'est maintenu en tête du CAC 40 grâce à une note favorable de Morgan Stanley. A l'inverse Veolia Environnement a terminé en baisse de 2,59% à 12,05 euros. Alcatel-Lucent a pris 0,63% à 2,38 euros. Air France-KLM a gagné 3,95% à 6,16 euros. Gemalto a lâché 2,71% à 83,92 euros. La Bourse de Londres a terminé sur une hausse de 0,23% à 6 547,33 points. Le FTSE-100, indice des principales valeurs de la Bourse de Londres, a engrangé 14,89 points avec une fin de séance en dents de scie. Le profil du FTSE-100 à la clôture était peu ou prou le même qu'à l'ouverture avec en tête la compagnie pétrolière Tullow Oil (+3,55% à 1 069,67 pence). Les compagnies aériennes Easyjet et International Airlines Group (IAG, qui regroupe British Airways, Iberia et Vueling) ont continué de grimper (respectivement +1,26% à 1 251,55 pence et +0,60% à 301,2 pence) après leur forte chute de mercredi à la suite de l'avertissement lancé par leur concurrent irlandais Ryanair sur son activité des prochains mois. La Bourse de Francfort a terminé en hausse, soutenue par un bond des énergétiques. Le Dax des trente valeurs vedettes a gagné 0,49% à 8 275,67 points. Du côté des valeurs du Dax, les énergétiques ont brillé, après un relèvement par Société Générale de sa recommandation sur tout le secteur, à "neutre" contre "sous-pondérer" auparavant. RWE a gagné 6,42% à 23,28 euros et EON 4,91% à 12,71 euros. Volkswagen a glissé de 0,12% à 171,80 euros. Toujours dans l'automobile, Daimler a gagné 0,91% à 54,56 euros. L'indice Ibex 35 de la Bourse de Madrid a terminé sur une hausse de 1,23% à 8.655 points, grâce notamment à une moindre chute de la production industrielle. Toutes les valeurs bancaires ont terminé dans le vert: Santander s'est adjugé 1,48% à 5,562 euros, BBVA a gagné 1,04% à 7,64 euros et CaixaBank a progressé de 1,05% à 2,895 euros. Dans le secteur énergétique, le pétrolier Repsol a avancé de 0,74% à 18,365 EUR, l'électricien Endesa a pris 2,62% à 18,2 euros et Gas Natural a progressé de 1,05% à 14,915 euros. Le géant des Télécommunications Telefónica a fini en hausse de 1,59% à 10,84 EUR. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 0,30% à 371,04 points, la plupart des titres terminant la séance dans le vert. La hausse la plus importante a été enregistrée par le spécialiste des technologies de l'information et de l'électrotechnique Imtech, qui a gagné 5,80% à 1,99 euros, suivi par le groupe Air France-KLM qui a pris 3,95% à 6,16 euros. La Bourse de Bruxelles a terminé en hausse de 0,55% à 2 731,09 points. GDF Suez a enregistré la plus nette progression: le titre a gagné 2,22% à 17,01 euros, devant l'assureur Delta Lloyd (+1,51% à 15,08 euros). Les baisses sont restées très mesurées, aucune ne dépassant les 0,58% perdus par le câblo-opérateur Telenet, qui a terminé la séance à 36,88 euros. La Bourse de Lisbonne a terminé en légère hausse de 0,47% à 5.978,09 points. Les valeurs bancaires ont enregistré les gains les plus forts : BPI progresse de 1,2% à 0,92 euro, BCP de 1,04%, à 0,09 euro tandis que BES finit à l'équilibre à 0,80 euro. Les poids lourds du PSI 20 ont tous clôturé en hausse. Portugal Telecom réalise la meilleure performance avec 0,88% à 3,09 euros, talonné par le distributeur Jeronimo Martins (+0,79%, à 15,27 euros). Le groupe pétrolier et gazier Galp prend 0,64% à 13,35 euros et l'électricien EDP 0,56% à 2,70 euros. L'indice FTSE Mib de la Bourse de Milan a terminé en hausse de 1,21% à 17 047 points. Le titre du producteur d'électricité Enel a bénéficié d'une recommandation favorable de la banque UBS et bondi de 4,65% à 2,61 euros. Sa filiale Enel Green Power le talonne avec une hausse de 3,11% à 1,627 euro. Telecom Italia a fait moins bien que la veille mais gagné tout de même encore 0,33% à 0,609 euro. Autogrill termine en revanche en queue de peloton avec une baisse de 2,13% à 11,47 euros. La Bourse suisse a clôturé en légere hausse de 0,19%, l''indice SMI des 20 valeurs vedettes atteignant 7 947,71 points. Les bancaires ont été orientées à la baisse avec -0,50% pour Credit Suisse à 27,70 francs et -1,11% pour UBS à 18,63 francs. Julius Baer a perdu 0,14% à 44,32 francs. Richemont (luxe) a fini dans le vert avec +0,87% à 92,30 francs.
Wall Street clôture sur une note quasi-stable La Bourse de New York a fini la semaine sur une note quasiment stable, à l'issue d'une séance marquée par des statistiques décevantes sur l'emploi aux Etats-Unis et les tensions autour de la Syrie. L'indice Dow Jones a cédé 0,10%, soit 14,98 points à 14 922,50. Le S&P-500, plus large, a grignoté 0,09 point, soit 0,01%, à 1 655,17. L'indice Composite du Nasdaq a pris de son côté de 1,225 point (+0,03%) à 3 660,01. Sur la semaine, le Dow a gagné 0,8%, après quatre semaines de baisse d'affilée, le S&P a pris 1,4% et le Nasdaq 2%. Sur le front des valeurs, le titre du constructeur automobile Ford, qui venait de démentir des rumeurs sur le départ de son patron Allan Mulally pour Microsoft, perdait 2,10% à 16,93 dollars. Les valeurs bancaires étaient aussi en baisse: Citigroup de 1,02% à 49,35 dollars, JP Morgan Chase de 0,90% à 51,64 dollars, Goldman Sachs de 0,91% à 154,75 dollars et Bank of America de 0,14% à 14,35. Le fonds d'investissement américain KKR, qui a racheté à son concurrent Aurora la société de services informatiques Mitchell, évoluait en hausse de 0,44% à 19,50 dollars. Le titre d'Apple était en légère hausse (+0,12% à 495,72 dollars). La justice, qui avait conclu que le groupe informatique était coupable d'entente illégale sur le prix des livres électroniques, vient de lui ordonner de s'abstenir de tout nouveau contrat qui pourrait enfreindre la loi sur la concurrence avec des maisons d'édition.
Tokyo recule de 1,45% La Bourse de Tokyo a terminé la semaine en nette baisse de 1,45%, nerveuse avant l'attribution des Jeux olympiques 2020 pour lesquels Tokyo est candidate. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a perdu 204,01 points à 13 860,81 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a diminué de son côté de 0,87%, lâchant 10,02 points à 1 147,82 points. L'activité a été moyenne, avec 2,24 mrd d'actions échangées sur le premier marché. Sur l'ensemble de la semaine, le Nikkei a bondi de 3,91% néanmoins, favorisé jusqu'à jeudi par un regain de confiance pour la croissance américaine et l'éloignement d'éventuelles frappes militaires occidentales en Syrie. Vendredi, l'indice vedette a toutefois perdu du terrain, affecté entre autres par la nervosité des investisseurs à quelques encablures de la décision d'attribuer ou non les jeux Olympiques 2020 à la capitale japonaise. Malgré les bonnes évaluations techniques de sa candidature, les chances de Tokyo pâtissent des révélations à répétition concernant des fuites d'eau radioactive à la centrale nucléaire de Fukushima. Tokyo peut encore gagner mais le Comité international olympique (CIO), qui livrera sa décision samedi à Buenos Aires, pourrait ne pas retenir la candidature japonaise, au profit de celle de Madrid ou Istanbul. "Des investisseurs ont beaucoup acheté d'actions dernièrement en tablant sur une victoire de Tokyo, mais leur optimisme semble s'évanouir", a souligné Kenichi Hirano, courtier chez Tachibana Securities cité par l'agence Dow Jones Newswires. Il a ajouté que les secteurs qui bénéficieraient d'une victoire de Tokyo, notamment dans le BTP et l'immobilier, souffraient particulièrement. "Il n'y a encore rien de décidé, mais les marchés ont réagi. " L'action du groupe de génie civil Taisei a ainsi fondu de 4,01% à 215 yens et celle du cimentier Taiheiyo Cement de 2,16% à 363 yens. Parmi les promoteurs immobiliers, Mitsui Fudosan s'est affaissé de 2,42% à 3 225 yens et Mitsubishi Estate de 2,46% à 2 699 yens. "Si Tokyo perd, les actions de ces secteurs seront encore vendues" lundi, a dit Hiroaki Hiwata, de Toyo Securities. Pour le reste, le secteur des télécommunications mobiles a été ébranlé par une information de presse affirmant que le premier opérateur japonais, NTT Docomo, allait à son tour proposer le populaire smartphone iPhone d'Apple à partir du prochain modèle. L'action NTT Docomo a grimpé de 0,56% à 160 500 yens, tandis que ses deux principaux concurrents, qui commercialisent déjà l'iPhone, ont perdu du terrain: KDDI s'est effrité de 0,20% à 4 895 yens et Softbank, qui avait été le premier à proposer le smartphone d'Apple au Japon, a cédé 2,15% à 6 380 yens. L'action du groupe de boissons Suntory Beverage & Food a gagné pour sa part 1,3% à 3 500 yens. D'après une source proche du dossier, sa maison mère, Suntory Holdings, pourrait acheter les marques de boissons sucrées Lucozade et Ribena du groupe britannique GlaxoSmithKline pour un milliard de livres (1,19 milliard d'euros).