Les Bourses européennes ont terminé la semaine en baisse, avant-hier, refusant de prendre des risques avant d'en savoir plus sur une possible intervention militaire en Syrie. "Personne ne va se mettre à acheter des actions avant un week-end avec autant d'incertitudes sur la Syrie. Tout le monde a les yeux rivés sur le Moyen-Orient", estime Frédéric Rozier, gérant chez Meeschaert Gestion Privée. La prudence est également de mise "avant un week-end de trois jours aux Etats-Unis", souligne M. Rozier. Les marchés ont en revanche peu tenu compte des différents indicateurs économiques du jour pourtant "globalement satisfaisants", observe M. Rozier. L'inflation a fortement ralenti dans la zone euro en août, à 1,3% sur un an et l'indice de confiance économique a continué de s'améliorer en août. En outre, vendredi est la dernière séance du mois ce qui "peut accentuer un peu le mouvement de prises de bénéfices", selon le gérant. Vendredi, les investisseurs étaient à la recherche de prises de profits "plus particulièrement avant le mois, de septembre où les spéculations vont bon train sur un début de changement" dans la politique monétaire de la Fed, indique Ishaq Siddiqi, analyste chez ETX Capital.
L'Eurostoxx 50 a perdu 1,34% La Bourse de Paris a terminé en baisse de 1,32%, l'indice CAC 40 s'établissant à 3 933,78 points. En tête des valeurs L'Oréal a gagné 3,15% à 126,25 euros. Les bancaires ont tiré le marché vers le bas, avec BNP Paribas (-2,01% à 47,42 euros), Crédit Agricole (-2,61% à 7,65 EUR) et Société Générale (-1,65% à 33,12 euros). De même, les valeurs du pétrole ont souffert, Total a perdu 1,40% à 41,92 euros et Technip 1,31% à 88,00 euros. Au chapitre des baisses figurent également Lagardère qui a perdu 2,54% à 23,04 EUR, Ipsen en baisse de 2,44% à 28,00 euros et Danone qui a reculé de 1,61% à 56,34 euros. Les résultats de Boiron (+7,90% à 44,91 euros) et Mersen (+2,80% à 19,83 euros) ont été salués. Arkema s'est par ailleurs adjugé 0,49% à 76,47 euros. Hermès a gagné 2,11% à 253,70 euros. Etam Developpement s'est envolé de 25,87% à 22,53 euros. Archos a gagné 4,44% à 4,00 euros. La Bourse de Francfort a terminé dans le rouge, l'indice vedette Dax a abandonné 1,12% à 8 103,15 points à la clôture. Lanxess a enregistré la meilleure progression avec une hausse de 1,02% à 48,76 euros. Les titres de Deutsche Börse (+0,80% à 53,05 euros), Deutsche Bank (+0,71% à 32,76 euros) et Commerzbank (+0,50% à 8,8 euros) lui ont emboîté le pas, mais les deux tiers des valeurs ont terminé en recul. Le fabricant allemand d'engrais et de sel K+S a lâché 1,34% à 18,36 euros. Le laboratoire Bayer s'est replié de 1,68% à 84,04 euros. Le groupe aérien Lufthansa a pris la queue du classement, affichant une chute de 1,96% à 13,50 euros. La Bourse de Londres a clôturé en nette baisse, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a perdu 70,12 points, soit 1,08% par rapport à la clôture de la veille, à 6 412,93 points. Le secteur de l'assurance était en baisse, avec Prudential (-2,27% à 1 078 pence), Old Mutual (-1,74% à 181 pence) et Aviva (-2,54% à 386,8 pence). L'action "A" Royal Dutch Shell a ainsi perdu 1,37% à 2 087,5 pence. Parmi les gagnants, le groupe de sécurité G4S a pris 3,38% à 260 pence et Vodafone a gagné 0,73% à 206,25 pence. L'indice Ibex-35 de la Bourse de Madrid a perdu 1,68% à 8 290,5 points. Toutes les valeurs bancaires ont terminé la séance dans le rouge, Santander perdant 1,66% à 5,34 euros, BBVA 1,66% à 7,22 euros et CaixaBank 2,19% à 2,81 euros. Dans le secteur de l'énergie, Repsol a cédé 2,42% à 17,555 euros, Endesa 2,17% à 17,61 euros et Gas Natural 2,11% à 14,82 euros. Le géant espagnol des télécommunications Telefónica a perdu 1,67% à 10,275 euros. L'indice FTSE Mib de la Bourse de Milan a terminé en baisse de 1,32% à 16 682 points. Telecom Italia a terminé sur un bond de 9,36% à 0,5295 euros. La quasi-totalité des autres titres ont terminé en baisse, Fiat cédant 2,64% à 5,71 euros, Generali 2,23% à 14,5 euros et le couturier Salvatore Ferragamo 1,93% à 24,9 euros. La Bourse suisse a clôturé en légère baisse, l'indice SMI de ses valeurs vedettes ayant terminé en repli de 0,23% à 7 745,97 points. Adecco, le numéro un mondial du placement de personnel, a affiché la plus mauvaise performance de la séance, cédant 2,25% à 58,60 francs. Credit Suisse s'est inscrit en baisse de 1,87% à 26,82 francs. tandis que Julius Baer a reculé de 1,70% à 41 francs.. L'assureur Zurich Insurance a rebondi de 1,22% à 231,60 francs. après quatre séances consécutives de baisse. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en baisse de 1,14% à 362,93 points, la plupart des titres terminant la séance dans le rouge. La baisse la plus importante a été enregistrée par l'opérateur de télécoms KPN, qui a cédé 3,41% à 2,21 euros. La Bourse de Bruxelles s'est repliée de 1,54% vendredi à 2 673,42 points. L'action du groupe pharmaceutique ThromboGenics a perdu 18,24% à 22,93 euros. Le groupe de services automobiles D'Ieteren a également chuté, perdant 5,35% à 35,01 euros. Seules trois valeurs du Bel 20 ont réussi à surnager, dont le groupe immobilier Cofinimmo, qui a gagné 0,45% à 83,95 euros. La Bourse de Lisbonne a terminé en baisse de 1,57% à 5 807,76 points. Les valeurs bancaires du PSI-20, indice vedette de la Bourse de Lisbonne, sont celles qui ont le plus fortement chuté. BES a perdu 5,92%, à 0,79 euros, BPI 4,44%, à 0,92 euros et BCP 3,03%, à 0,09 euros. Le secteur de l'énergie a également été pénalisé. Energias de Portugal (EDP) a reculé de 1,15%, à 2,67 euros, et sa filiale pour les renouvelables 0,63%, à 3,79 euros.
Wall Street vacille, entre indicateurs ternes et incertitude sur la Syrie Wall Street a nettement reculé, pâtissant à l'orée d'un week-end prolongé d'indicateurs américains sans éclat et de craintes liées à l'éventualité d'une intervention américaine contre la Syrie: le Dow Jones a cédé 0,21% et le Nasdaq 0,84%. Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a lâché 30,64 points à 14 810,31 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 30,43 points à 3 589,87 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 a reculé de 0,32% (-5,20 points), à 1 632,97 points. Après deux séances à la hausse, les marchés financiers américains achèvent la semaine, et le mois, de façon bien terne, ont estimé les analystes de Charles Schwab, mettant notamment en avant le très faible volume des échanges à l'approche d'un week-end de trois jours, lundi étant férié aux Etats-Unis. Parmi les valeurs du jour figurait le conglomérat General Electric, qui cédait 0,09% à 23,09 dollars. Selon des informations de presse, le groupe travaille à une mise en Bourse de ses activités américaines de crédit à la consommation, qui pourrait intervenir dès le début de l'année prochaine. Le groupe pétrolier Apache bondissait de son côté de 7,24% à 84,33 dollars après l'annonce de la vente de 33% de ses opérations en Egypte à la compagnie chinoise Sinopec pour 3,1 milliards de dollars. Dans le secteur des technologies, la société spécialisée dans l'informatique dématérialisée Salesforce.com s'affichait également en nette hausse, de 13,70% à 49,63 dollars, après l'annonce de résultats trimestriels et de prévisions supérieures aux attentes. Splunk, une compagnie proposant des solutions de gestion des données, profitait également de ventes supérieures aux prévisions et d'une perte moins mauvaise qu'attendu (+11,43% à 54,51 dollars). Le titre du réseau social Facebook s'adjugeait pour sa part 0,56% à 41,51 dollars alors que les analystes de Stifel ont relevé leur estimation de l'action à 50 dollars.
Le Nikkei finit en repli, prudence à cause de la Syrie La Bourse de Tokyo a terminé la semaine en légère baisse, les investisseurs optant pour une attitude prudente en raison des risques liés à la situation en Syrie. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a cédé 0,53%, soit 70,85 points, à 13 388,86 points. Il a perdu 2% sur l'ensemble de la semaine et autant au cours du mois d'août. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a de son côté abandonné 10,46 points vendredi (-0,94%) à 1 106,05 points. L'activité a été moyenne, avec 2,22 milliards d'actions échangées sur le premier marché. Le yen avait tendance à remonter face aux autres principales monnaies en raison de son statut de "valeur refuge". Le dollar valait environ 98,20 yens à la fermeture des échanges à Tokyo, soit un peu moins qu'en tout début de journée, et l'euro tournait autour de 129,90 yens. Les statistiques plutôt bien orientées pour l'inflation, le chômage, la consommation des ménages et la production industrielle au Japon, publiées le matin, n'ont pas suffi à doper le moral des investisseurs, alors que les tensions au Moyen-Orient dominent l'actualité. Même si le ministre de la Revitalisation économique, Akira Amari, s'est réjoui de signes de sortie de la déflation qui plombe l'économie nippone depuis des années, la réalité est plus complexe: sans la flambée des prix de l'énergie, la tendance baissière des tarifs due à une demande insuffisante continue. Dans ce contexte, les titres des groupes exportateurs ont souvent été délaissés. L'action du constructeur d'automobiles Toyota a perdu 1,98% pour finir à 5 940 yens. Les titres de ses concurrents Nissan et Honda ont dans le même temps cédé 0,20% à 977 yens et 0,98% à 3 545 yens. Ont aussi été laissées de côté les actions des fournisseurs d'énergie, comme JX Holdings (-1,52% à 520 yens) ou Inpex (-2% à 445 500 yens). Du côté des valeurs technologiques, le titre Sony s'est élevé de 0,15% à 1 972 yens tandis que Panasonic a profité de l'annonce d'une reprise de distribution de dividendes et gagné 2,41% à 894 yens.