Les Bourses européennes ont terminé en hausse la première séance de la semaine, avant-hier, grâce à un apaisement temporaire des craintes sur une possible frappe en Syrie et des indicateurs économiques positifs. La décision du président américain Barack Obama de demander l'avis du Congrès sur une intervention militaire en Syrie, repoussant à plus tard cette perspective, a soulagé les investisseurs, dans une séance particulièrement calme alors que les marchés américains étaient fermés pour cause de fête du Travail aux Etats-Unis. L'évolution de la situation concernant la Syrie a donné "une bouffée d'air permettant au marché de se relancer" après son fléchissement la semaine dernière, même s'il "tâtonne un peu", explique Pierre Martin, analyste chez Saxo Banque. Des indices d'activité sur la production manufacturière pour août en Chine et en zone euro ont par ailleurs été bien accueillis par les investisseurs. "L'optimisme sur une reprise économique mondiale tire vers le haut les actions pour la première séance de septembre", estime Ishaq Siddiqi, analyste chez ETX Capital.
L'Eurostoxx 50 a pris 1,94% La Bourse de Paris a terminé en nette hausse de 1,84% à 4 006,01 pts. Les bancaires ont terminé en hausse: BNP Paribas a pris 3,24% à 48,95 euros, Crédit Agricole 2,08% à 7,80 EUR et Société Générale 3,19% à 34,17 euros. Havas a profité de résultats meilleurs que prévu, bondissant de 6,03% à 5,82 EUR. Sa maison-mère Bolloré a gagné 5,20% à 350,90 euros. Iliad a été recherché (+2,48% à 186 euros) et Teleperformance (+2,92% à 35,10 euros) a profité d'un relèvement de recommandation par Société Générale. Lagardère (-0,46% à 22,93 EUR) a en revanche été pénalisé par une note négative de la banque HSBC. La Bourse de Francfort a également fini la séance en nette progression de 1,74% à 8 243,87 points, tout comme le MDax des valeurs moyennes, à 14 636,98 points. La meilleure performance est revenue à Deutsche Post, qui s'est adjugé 3,57% à 22,64 euros, suivie de près par Continental qui a pris 3,55% à 118,25 euros. Lufthansa a avancé de 1,44% à 13,7 euros. SAP a terminé dernier du Dax, progressant toutefois de 0,32% à 56,11 euros. La Bourse de Londres a clôturé en hausse de 1,45%, l'indice FTSE-100 des principales valeurs ayant gagné 93,26 points par rapport à la clôture de vendredi, à 6 506,19 points. L'accord attendu, et annoncé ensuite, entre les géants des télécoms britannique Vodafone et américain Verizon concernant leur co-entreprise a permis au titre Vodafone de prendre 3,59% à 213,65 pence. Son concurrent BT s'est arrogé 3,81% à 337,68 pence. Les valeurs minières ont aussi progressé, à l'image de Rio Tinto (+4,15% à 3 033,84 pence), Anglo American (+3,33% à 1 527,69 pence) et Vedanta Resources (+2,75% à 1 193,89 pence). Le groupe publicitaire WPP a profité d'une note positive de Deutsche Bank, et enregistré la plus forte hausse de l'indice vedette avec +4,52% à 1 249 pence. L'indice Ibex-35 de la Bourse de Madrid a pris 1,68%, à 8 429,6 points. Les grandes valeurs bancaires de l'indice ont profité de cette embellie: Santander a gagné 2%, à 5,447 euros, BBVA a fini en hausse de 2,24%, à 7,382 euros et CaixaBank a terminé sur un bond de 2,14%, à 2,87 euros. Le géant du textile Inditex (Zara) a gagné 1,85%, à 102 euros, le groupe pétrolier Repsol a fini en hausse de 1,74%, à 17,86 euros et Telefonica a terminé sur une hausse de 1,56%, à 10,435 euros. L'indice FTSE Mib de la Bourse de Milan a terminé en hausse de 1,84% à 16 989 points. Telecom Italia, toujours au cœur de spéculations sur un possible intérêt de la part d'autres acteurs du secteur suite à une note d'analystes en ce sens vendredi, a terminé en hausse de 3,87% à 0,55 euros. Les valeurs bancaires ont de leur côté bénéficié du recul des taux obligataires italiens, Intesa Sanpaolo terminant en hausse de 3,43% à 1,536 euro et Unicredit de 2,71% à 4,394 euros. Saipem termine en revanche en baisse de 0,65% à 16,73 euros. La Bourse suisse a débuté la semaine en forte hausse, l'indice SMI qui regroupe ses valeurs vedettes ayant affiché un bond de 1,88% à 7 891,62 points. La banque de gestion de fortune Julius Baer a grimpé de 3,51% à 42,44 francs et UBS s'est adjugée 3,11% à 18,58 francs. Le fabricant de produits de luxe Richemont a enregistré une progression de 3,22% à 91,25 francs. Alors que toutes les valeurs du SMI ont terminé dans le vert, Nestlé a affiché la plus maigre performance, sur une hausse de 0,57% à 61,40 francs. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam s'est apprécié de 1,74% à 369,26 points. La hausse la plus importante a été enregistrée par le sidérurgiste Arcelor Mittal, qui a gagné 3,98% à 10,10 euros, suivi par le géant de l'électronique Philips, qui a pris 3,89% à 24,30 euros. La Bourse de Bruxelles a progressé de 1,35% à 2 709,46 points. A rebours de cette bonne performance globale, l'action du groupe de biotechnologies ThromboGenics a continué de s'enfoncer, perdant 7,57% à 21,19 euros, après avoir déjà perdu 18,24% vendredi. Côté hausses, le bancassureur KBC a progressé de 2,66% à 34,17 euros, devant le brasseur AB InBev, qui a pris 2,56% à 72,18 euros. La Bourse de Lisbonne a clôturé en hausse de 1,66% à 5904,35 points portée par les valeurs bancaires. BES a gagné 3,9%, à 0,82 euros, BCP 3,13% à 0,09 euros et BPI 1,08 %, à 0,93 euros. Parmi les poids lourds de l'indice PSI 20, le distributeur Jeronimo Martins s'est détaché avec un gain de 1,7% à 14,94 euros. Portugal Telecom s'est apprécié de 1,61%, à 2,90 euros, tout comme le pétrolier Galp à 1,69%, à 12,95 euros.
Tokyo: le Nikkei finit en hausse de 1,37%, grâce au yen faible La Bourse de Tokyo a terminé la séance d'avant-hier en nette hausse de 1,37%, dopée par la remontée des autres places asiatiques et une légère dépréciation du yen. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a grimpé de 184,06 points à 13 572,92 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau est monté de son côté de 1,06%, prenant 11,73 points à 1 117,78 points. L'activité a été faible, avec 1,85 milliard d'actions échangées sur le premier marché. Des statistiques chinoises ont fait apparaître une légère progression de la production manufacturière dans l'Empire du milieu en août, après des mois de fort ralentissement. Ces données ont aidé les places financières asiatiques à rebondir, après les soucis engendrés ces derniers temps par les craintes pour la santé des pays émergents de la région, notamment l'Inde. Cette atmosphère plus détendue a favorisé une certaine reprise à Tokyo, où l'indice Nikkei avait perdu quelque 2% sur l'ensemble de la semaine dernière. Autre facteur positif pour la cote tokyoïte, le yen a perdu du terrain face au dollar et l'euro, une évolution qui élève la valeur des revenus tirés de l'étranger par les groupes japonais, lorsqu'ils les convertissent en yens. L'activité est néanmoins restée peu animée, en raison de la faible présence des investisseurs étrangers, attentistes face aux incertitudes entourant la politique monétaire américaine et la possibilité d'une frappe militaire des Etats-Unis en Syrie. Les groupes de BTP ont figuré parmi les principaux bénéficiaires de la journée, Mitsui Fudosan a grimpé de 2,58% à 3 185 yens et Sekisui House de 2,27% à 1 218 yens, tandis que le conglomérat industriel Mitsubishi Heavy Industries a bondi de 2,78% à 554 yens. Les fortes chaleurs, persistantes au Japon en ce tout début septembre, ont encore favorisé les fabricants de bière: Sapporo Holdings a gagné 3,40% à 365 yens, Kirin Holdings 2,89% à 1 389 yens et Asahi Group Holdings 2,91% à 2 515 yens. Parmi les constructeurs d'automobile, les géants nippons ont profité de l'affaiblissement du yen pour reprendre quelques couleurs: Toyota a accéléré de 1,01% à 6 000 yens, Nissan de 0,41% à 981 yens et Honda de 0,71% à 3 570 yens. Dans ce secteur, les firmes les plus exposées aux marchés émergents d'Asie ont en revanche continué de souffrir: Mitsubishi Motors a chuté de 3,38% à 1 000 yens et Suzuki de 0,43% à 2 103 yens