Les Bourses européennes ont toutes fini en territoire positif avant-hier, excepté Lisbonne, portées par les propos jugés rassurants la veille du président de la Banque centrale américaine Ben Bernanke sur l'avenir de sa politique monétaire. M. Bernanke a, en effet, estimé mercredi que la situation de l'emploi aux Etats-Unis comme celle de l'inflation nécessitaient encore une politique monétaire très accommodante. "Les marchés européens restent en territoire positif grâce à des commentaires de la Réserve fédérale américaine hier soir", a expliqué à Londres Lee Mumford, courtier chez Spreadex.
L'Eurostoxx a progressé de 0,81% Paris a terminé en hausse jeudi (+0,74%), le CAC 40 prenant 28,45 points à 3 868,98 points, dans un volume d'échanges faible de 2,5 milliards d'euros. Veolia (+2,23% à 9,57 euros) a progressé après un relèvement de recommandation par Goldman Sachs à "acheter", contre "neutre" auparavant. Plusieurs valeurs industrielles ont grimpé, avec ArcelorMittal (+3,93% à 9,42 euros), Technip (+2,28% à 84,84 euros), Vallourec (+1,85% à 41,86 euros) et Schneider Electric (+1,66% à 56,06 euros). Les banques ont terminé dans le vert à l'image de BNP Paribas (+0,06% à 44,12 euros), Crédit Agricole (+0,79% à 6,80 euros) et Société Générale (+0,32% à 27,87 euros). La Bourse de Francfort s'est adjugée 1,37%. Le Dax a fini à 8 158,80 points, largement au-dessus des 8 000 points, barrière sur laquelle il avait souvent buté ces derniers temps. Le groupe de chimie de spécialité Lanxess s'est établi en tête de Dax, avec une progression de 3,72% à 46,59 euros. Le conglomérat industriel ThyssenKrupp a aussi fini parmi les plus gros gagnants, avec une hausse de 2,65% à 15,29 euros. Continuant à faire les montagnes russes après son recul de 1,16% la veille, le titre Commerzbank a bien avancé lui aussi, de 2,25% à 6,10 euros. Londres a fini en hausse de 0,59%, l'indice FTSE-100 prenant 38,45 points à 6 543,41 points. Le secteur minier avait du coup le vent en poupe à Londres, avec Fresnillo (+12,67% à 1 018 pence), Randgold Resources (+7,24% à 4 402 pence) ou encore Rio Tinto (+4,58% à 2 833,5 pence). EasyJet a gagné 0,82% à 1347 pence. Serco a en revanche chuté de 7,94% à 626,5 pence et G4S de 5,59% à 213 pence. La Bourse de Bruxelles a progressé de 0,99% à 2 637,44 points. Les groupes de métallurgie Bekaert et Umicore ont enregistré les plus fortes hausses: Bekaert a pris 4,01% à 26,70 euros, et Umicore 2,56% à 33,26 euros. Le groupe de distribution Delhaize, qui a annoncé dans la matinée la vente de ses 25 magasins au Monténégro pour un prix non communiqué, a progressé de 1,33% à 50,52 euros. La lanterne rouge du Bel 20 a été le câblo-opérateur Telenet, qui a perdu 1,55% à 36,57 euros. Milan a fini inchangée à 15 677 points. Mediaset a progressé de 2,35% à 3,226 euros et Eni de 1,21% à 15,94 euros. Le chausseur Tod's a gagné 1,21% à 117,5 euros alors que le marché attend de connaître la position de son patron Diego Della Valle dans le feuilleton autour du contrôle du groupe RCS Mediagroup. Ce dernier a reculé de 1,40% à 1,271 euro. De même Finmeccanica a cédé 0,72% à 3,838 euros alors que le procès pour corruption de son ancien patron Giuseppe Orsi a été renvoyé jeudi au 29 juillet. A Madrid, l'indice Ibex-35 s'est adjugé 35,7 points (+0,45%) pour finir la séance à 8 030,7 pts. Dans le secteur bancaire, Santander a gagné 0,37% à 5,114 euros, tout comme son principal concurrent BBVA, qui a pris 0,33% à 6,441 euros, tandis que CaixaBank reculait de 0,80% à 2,606 euros. Repsol a fini en hausse de 0,42% à 16,88 euros, tandis que Endesa se repliait de seulement 0,03% à 16,765 euros. Gas Natural perdait lui 1,10% à 15,59 euros. Telefónica a pris 0,55% à 10,14 euros. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a gagné 0,56% à 364,05 points. La hausse la plus importante a été enregistrée par le sidérurgiste Arcelor Mittal, qui a gagné 3,93% à 9,42 euros. A la baisse, l'assureur Aegon a cédé 4,10% à 5,50 euros. La Bourse suisse a enregistré une légère hausse, l'indice SMI progressant de 0,19% à 7 986,40 points. La meilleure performance de la journée a été enregistrée par Adecco. Le numéro un mondial du travail temporaire n'a pas été pénalisé par l'enquête du gendarme de la concurrence français et a gagné 1,49% à 57,75 francs suisses. Les bancaires ont suivi avec +0,26% pour Credit Suisse à 26,67 francs et +0,44% pour Julius Bär à 39,14 francs, alors que la première banque suisse UBS a gagné 0,85% à 16,70 francs. A Lisbonne, L'indice PSI-20 de la Bourse de Lisbonne a par contre fini en chute de 2,01% à 5 423,29 points, sur fond d'incertitudes politiques persistantes au Portugal, pays sous assistance financière internationale. Les valeurs financières ont été les plus pénalisées. La banque Banif s'est effondrée de 13,33%, la BCP de 7,53%, la BPI de 6,54% et la BES de 4,94%. Parmi les poids-lourds de la place portugaise, le groupe pétrolier Galp a reculé de 4,46%, Portugal Telecom de 1,31%, l'électricien EDP de 0,52% et le groupe de distribution Jeronimo Martins de 0,47%.
La Bourse de New York bat de nouveaux records historiques La Bourse de New York a battu de nouveaux records historiques avant-hier. Elle a été dopée par des commentaires du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Ben Bernanke, rassurant le marché sur la poursuite d'une politique monétaire très accommodante. Selon les résultats définitifs à la clôture, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average s'est envolé de 1,11% (ou 169,26 points) à un nouveau sommet de 15 460 92 points, tout comme l'indice élargi Standard & Poor's 500 qui a grimpé de 1,36% (+22,40 points) à 1 675,02 points, un niveau jamais atteint en clôture auparavant. Le Dow Jones a ainsi dépassé son précédent record en clôture, atteint le 28 mai, à15 409,39 points, le S&P 500 surpassant un zénith atteint le 21 mai, à 1 669,16 points. Le Nasdaq, à dominante technologique, s'est élevé quant à lui à son plus haut niveau depuis le 29 septembre 2000, à 3 578,30 points (+1,63% ou 57,54 points). Côté valeurs, le groupe informatique Microsoft profitait de l'annonce d'une refonte de son organisation interne, afin de regagner du terrain face aux rivaux Apple (+1,35% à 426,42 dollars) et Google (+1,11% à 916,09dollars), et s'appréciait de 1,81% à 35,32 dollars. Le distributeur en ligne Amazon atteignait des sommets historiques, à 297,82 dollars, en hausse de 1,88%, Wall Street saluant l'annonce "d'un bond de ses ventes de 30,6% en juin en glissement annuel, par le site spécialisé ChannelAdvisor", de bon augure pour l'avenir, selon des analystes de Topeka Capital Martkets. Le fabricant américain de microprocesseurs AMD s'envolait de 9,80% à 4,37 USD, après une hausse de sa recommandation par des analystes. Le groupe HP, détrôné à la première place du secteur des PC par le chinois Lenovo, selon le cabinet Gartner, chutait 2,61% à 24,21 dollars, après l'annonce d'un recul de 4,8% de ses ventes au deuxième trimestre. Dell, qui reste numéro trois mondial, et dont les ventes ont reculé de 3,9%, s'appréciait de 0,49% à 13,40 dollars. Le géant américain de la distribution Costco gagnait 1,08% à 114,88 dollars après avoir fait état de ventes supérieures aux attentes le mois dernier. Le marché obligataire progressait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 2,600% contre 2,680% mercredi soir, et celui à 30 ans à 3,657% contre 3,688%.
Tokyo: le Nikkei finit en hausse de 0,39% après la promesse de la Fed La Bourse de Tokyo a terminé en légère hausse de 0,39% grâce à la montée des autres marchés asiatiques, tirés par la promesse du président de la Banque centrale américaine (Fed) de maintenir une politique monétaire accommodante. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a grappillé 55,98 points à 14 472,58 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a fini de son côté quasi stable, s'effritant de 0,04%, soit 0,43 point, à 1 194,77 points. L'activité a été moyenne, avec 2,78 milliards d'actions échangées sur le premier marché. A Tokyo, le yen est remonté en conséquence, ce qui a pesé initialement sur les titres des groupes exportateurs, dont les revenus tirés de l'étranger baissent mécaniquement, une fois convertis en monnaie japonaise, lorsque la devise nippone s'apprécie. Les autres Bourses de la région ont en effet salué la perspective d'une politique monétaire encore accommodante pour un moment aux Etats-Unis, qui favorise l'activité et entraîne de surcroît un afflux de capitaux en Asie, particulièrement dans la partie émergente du continent au Sud-Est. Autre motif qui a ramené l'optimisme à Tokyo, la décision de la Banque du Japon (BoJ), annoncée pendant la séance, de relever son diagnostic sur l'économie nippone, désormais considérée en phase de "reprise". La BoJ n'a par ailleurs pas infléchi sa politique d'assouplissement monétaire visant à sortir le pays de la déflation. Parmi les secteurs gagnants a figuré celui de l'immobilier: Mitsui Fudosan s'est élevé de 1,26% à 3 225 yens et Mitsubishi Estate de 2,03% à 2 771 yens. Les fabricants de boissons ont aussi été à leur avantage, en ces jours de canicule au Japon: Asahi Group a gagné 1,57% à 2 724 yens et Kirin Holdings 1,70% à 1 612 yens. Leur concurrent Suntory Beverage & Food a bondi de 6,34% à 3 690 yens, portant à 19% ses gains depuis son entrée en Bourse le 3 juillet. Les investisseurs ont aussi parié sur de bons résultats trimestriels du groupe d'habillement Fast Retailing (marque Uniqlo), dont l'action a terminé en hausse de 1,84% à 38 700 yens quelques minutes avant la publication des résultats en question. Parmi les replis notables, le groupe de télécommunications mobiles SoftBank a fait l'objet de prises de bénéfice après la confirmation de son achat réussi de 78% de son homologue américain Sprint Nextel pour 21,6 milliards de dollars. Les groupes d'industrie lourde Toshiba et Hitachi ont été mal orientés toute la journée, cédant respectivement 1,88% à 470 yens et 2,11% à 650 yens. Plusieurs fabricants d'appareils photo ont pâti de la remontée du yen: Nikon a chuté de 3,72% à 2 228 yens et Canon de 1,48% à 3 330 yens.