L'opération de recapitalisation du complexe sidérurgique d'El Hadjar se confirme. L'annonce officielle de cet important événement a été faite hier par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. En effet, le chef de l'exécutif a affirmé hier à Alger que le dossier d'ArcelorMital (filiale sidérurgie du complexe d'El Hadjar) connaîtra prochainement une avancée qui permettra à l'Etat de détenir 51% de cette unité. "Le dossier d'ArcelorMittal connaîtra prochainement une avancée qui permettra à l'Etat de détenir 51%, au dinar symbolique, de cette structure", a fait savoir M. Sellal dans une déclaration en marge d'une rencontre organisée à l'occasion du quarantième jour du décès du poète syrien Suleiman El Aïssa. Les négociations relatives à la reprise par l'Etat du contrôle du complexe sidérurgique d'El Hadjar (Annaba) seront achevées "avant la fin de l'été", avait affirmé en juin dernier l'ex-ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Cherif Rahmani. A une question sur une éventuelle reprise par l'Etat des actions de ce complexe, le ministre avait indiqué qu"'on avance sur ce dossier et les négociations seront conclues avant la fin de l'été". Ce complexe, qui a produit quelque 600.000 tonnes d'acier en 2012, est détenu actuellement à hauteur de 70% par le numéro un mondial de la sidérurgie, le groupe indien ArcelorMittal et à 30% par le groupe public algérien Sider. Par ailleurs et concernant la prochaine tripartite, il a affirmé que la réunion, d'ordre "économique", sera dédiée essentiellement à "l'investissement et au développement industriel du pays". Pour rappel, l'APS avait affirmé qu'un (1) milliard de dollars sera investi entre 2013 et 2017 par ArcelorMittal Annaba pour le renouvellement des structures et des équipements du complexe sidérurgique d'El Hadjar. La direction de l'entreprise avait indiqué que ce plan d'investissement qui sera mis en œuvre "à compter du 4ème trimestre de l'année en cours" prévoit notamment la réhabilitation de la zone chaude par la modernisation du haut fourneau, ainsi que la réalisation d'une aciérie électrique. Cet effort permettra également de porter, à terme, la production d'acier liquide, actuellement de l'ordre de 580.000 tonnes/an, à 2,4 millions de tonnes, a-t-on encore indiqué à la direction générale d'ArcelorMittal. En janvier 2012, l'ancien Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia avait promis que l'Etat allait intervenir pour empêcher une éventuelle fermeture du complexe sidérurgique d'El-Hadjar, alors confronté à une crise de trésorerie. ArcelorMittal a par la suite conclu un accord avec une banque publique algérienne portant sur une ligne de crédit de 140 millions d'euros destinés à financer un plan de développement qui devait lui permettre d'augmenter ses capacités de production. "Malgré la mise en œuvre de ces mesures financières, la situation financière d'ArcelorMittal d'Annaba (AMA) a atteint une situation critique. Le complexe, propriété de l'Etat algérien, avait été racheté à 70% en 2001 par l'indien Ispat, qui appartient au groupe Mittal.