Dans une lettre adressée à son homologue iranien Hassan Rohani, le président Barack Obama a promis de lever les sanctions décrétées à l'encontre de Téhéran si ce dernier accepte de coopérer plus étroitement avec la communauté internationale, a annoncé, avant-hier, " le New York Times ", citant un représentant de l'administration américaine ayant requis l'anonymat. Le président américain a déclaré, dimanche dernier, avoir échangé des lettres avec M. Rohani et invité Téhéran à utiliser son potentiel pour entamer une stabilisation en Syrie. Selon le journal, la lettre de M. Obama a été livrée au président iranien il y a près de trois semaines. Dans ce message, le dirigeant américain a promis de lever les sanctions si l'Iran "acceptait de coopérer avec la communauté internationale, respectait ses engagements et abandonnait son comportement fondé sur l'incertitude". M. Rohani a déclaré, mercredi dernier, qu'il avait accueilli positivement la lettre de Barack Obama concernant la façon de régler les désaccords sur le programme nucléaire de Téhéran. D'après le président iranien, "ce message était rédigé dans un ton positif et constructif". Le porte-parole de la Maison-Blanche Jay Carney a fait savoir jeudi que dans la lettre adressée à M. Rohani, le chef de l'Etat américain avait souligné le désir des Etats-Unis "d'œuvrer pour régler le différend concernant le programme nucléaire iranien, mais à condition que Téhéran démontre le caractère exclusivement pacifique de son programme". L'Iran fait l'objet de nombreuses sanctions décrétées aussi bien par des organisations internationales que par certains pays. L'Occident soupçonne Téhéran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. L'Iran affirme pour sa part que son programme nucléaire revêt un caractère exclusivement pacifique.
Les avances de Rohani pas suffisantes Un proche collaborateur du président des Etats-Unis Barack Obama a affirmé que les avances du nouveau président iranien Hassan Rohani n'étaient clairement pas suffisantes pour rassurer ses interlocuteurs sur le programme nucléaire de la République islamique. Le conseiller adjoint de sécurité nationale de M. Obama, Ben Rhodes, a pris note du ton conciliant adopté par M. Rohani vis-à-vis de l'Occident depuis sa prise de fonctions le mois dernier, mais selon lui, ces déclarations ne sont clairement pas suffisantes pour répondre aux inquiétudes de la communauté internationale sur le programme nucléaire iranien, soupçonné par Washington et ses alliés d'avoir des visées militaires. Lors d'une conférence téléphonique, M. Rhodes a aussi souligné qu'aucune rencontre n'avait été programmée en l'état entre MM. Obama et Rohani, qui ont échangé des lettres cet été et se trouveront en même temps à New York la semaine prochaine pour l'Assemblée générale des Nations unies. Il a répété la position de la Maison -Blanche selon laquelle les Etats-Unis souhaitaient des actes concrets de Téhéran sur le dossier nucléaire avant d'envisager des discussions directes. " Nous pensons aussi que les moyens de résoudre cette question (du dossier nucléaire) comprennent le groupe des six pays négociant avec l'Iran, soit les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU plus l'Allemagne ", a poursuivi M. Rhodes.