La situation financière de l'Algérie reste "solide" avec des réserves de change évaluées à 189,75 milliards (mds) de dollars à fin juin, une dette extérieure de seulement 3,43 milliards de dollars et une épargne financière du Trésor de plus de 6 002 milliards DA. La situation financière de l'Algérie demeure "confortable" au premier semestre, en dépit d'un léger déficit de la balance des paiements, a indiqué mercredi le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci. Les réserves de change, or non compris, ont tout de même baissé de près d'un milliard de dollars par rapport à la fin 2012 lorsqu'elles étaient de 190,66 milliards de dollars. Elles sont restées quasi-inchangées par rapport à la fin du premier trimestre de l'année, a précisé M. Laksaci en présentant à la presse la note de conjoncture financière du premier semestre. Ainsi, la situation monétaire et financière de l'Algérie continue d'enregistrer de bonnes performances, durant l'année en cours, et ce, malgré la tendance haussière de l'inflation (+ de 5.9%) durant la même période. Le compte courant de la balance des paiements extérieurs a de son côté enregistré un déficit de 1,2 milliard de dollars à fin juin, contre un excédent de 10 milliards de dollars au premier semestre de 2012. Même si ce déficit pouvait être interprété comme "un choc pour la balance des paiements extérieurs en 2013", il reste "relatif" vu la stabilisation des investissements directs étrangers nets et l'amélioration du compte capital, a commenté le gouverneur. Ces deux derniers éléments ont contribué donc à conforter le solde global de la balance des paiements qui a affiché un léger déficit de 150 millions de dollars, au premier semestre, a-t-il encore détaillé le gouverneur de la plus haute autorité monétaire de l'Algérie. Les six premiers mois de l'année ont par ailleurs connu un phénomène de "désinflation manifeste", selon lui, même si les prix des produits alimentaires continuaient à croître. Le taux d'inflation, en moyenne annuelle, reculait à 6,59% à fin juin 2013 contre 7,29% à la même période en 2012, selon les chiffres de la Banque d'Algérie. Cette position de la finance algérienne est l'effet direct, dira M. Laksaci, de la politique prudentielle adoptée par l'Etat à l'effet de préserver le niveau des réserves de change. L'Algérie commençait à réduire ses dépôts, qui étaient sous forme d'actifs souverains, à compter de la fin 2008, mais le pays a opté aussi pour un choix de taille qui consistait à diversifier ses devises depuis 2005.Cette diversification de la monnaie des placements algériens à l'étranger répond au souci de mieux faire face aux fluctuations de la valeur de change entre l'euro et le dollar.