La hausse des importations d'intrants industriels devra stimuler les exportations hors hydrocarbures. Dans son discours de présentation sur «La note de conjoncture trimestrielle», le gouverneur de la Banque d'Algérie (BA), Mohamed Laksaci a énoncé les paramètres de la situation financière qui, selon lui, demeurent «confortables» pour le pays au premier semestre, en dépit d'un léger déficit de la balance des paiements, a-t-il indiqué. Il rappellera ainsi que le niveau des réserves de change s'est établi à 189,75 milliards (mds) de dollars US (usd) à fin juin 2013, que la dette extérieure ne se monte qu'à 3,43 mds/usd seulement et que l'épargne financière du Trésor se chiffre à plus de 6.002 mds/ DA. Les réserves de change, or non compris, ont tout de même baissé de près d'un milliard de dollars par rapport à la fin 2012 lorsqu'elles étaient de 190,66 mds/usd. Elle sont restées quasi-inchangées par rapport à la fin du premier trimestre de l'année. Laksaci n'a pas manqué de relever la hausse brutale accusée en janvier 2012 par l'envolée de 2,3% des prix pour atteindre en décembre 2012 le taux effarant de 8,05% avant d'entamer une baisse qui se traduit au 2ème trimestre 2013 par le taux de 6,5%.S'exprimant hier matin devant les responsables de banques et les établissements financiers réunis à l'Ecole supérieure de banque (ESB) d'Alger, dans le cadre des réunions d'orientation et d'information leur étant destinées, le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci n'a pas manqué de s'autosatisfaire devant la rigidité des structures de production énoncée dans la note de conjoncture. Le conférencier a aussi indiqué que le compte courant de la balance des paiements extérieurs a, de son côté, accusé un déficit de 1,2 md/usd à fin juin, contre un excédent de 10 mds/usd au premier semestre de 2012. Même si ce déficit pouvait être interprété comme «un choc» pour la balance des paiements extérieurs en 2013, il reste «relatif» au vu de la stabilisation des investissements directs étrangers nets et l'amélioration du compte capital, a commenté le gouverneur. Ces deux derniers éléments ont contribué à conforter le solde global de la balance des paiements qui a affiché un léger déficit de 150 millions de dollars, au premier semestre, a-t-il encore détaillé. Les six premiers mois de l'année ont, selon lui, connu un recul manifeste de l'inflation, même si les prix des produits alimentaires continuaient à croître. Le taux d'inflation, en moyenne annuelle, reculait à 6,59% à fin juin 2013 contre 7,29% à la même période en 2012, selon les chiffres de la Banque d'Algérie. Lors du débat qui s'en est suivi, il a été fait remarquer qu'il existe «une cohérence entre l'accroissement économique et la hausse des importations d'intrants industriels ou biens d'équipements qui ont égalé 25,07%. Ces machines et outils... sont des produits qui concourent en effet directement à la création d'emplois et une meilleure production qui pourrait se traduire ensuite par une augmentation des exportations. Il reste de résoudre la question «comment financer le secteur productif industriel qui accuse un déficit de compétitivité entre les exportations et la production?»