La plupart des Bourses européennes ont terminé, avant-hier, en hausse malgré la publication d'indicateurs contrastés en Europe comme aux Etats-Unis, dans un marché sans élan et incertain quant aux intentions futures de la Réserve fédérale américaine (Fed). Les investisseurs ont pris connaissance d'indicateurs contrastés aux Etats-Unis, avec une baisse en septembre du moral des ménages et une légère augmentation du prix des logements en juillet alors qu'en Allemagne, l'indice Ifo de la confiance des entrepreneurs progressait très légèrement. "Les actions en Europe sont en légère hausse alors que les chasseurs de bonnes affaires ont jeté leur dévolu sur les valeurs cycliques (minières, financières, assureurs et distributeurs) après deux séances consécutives de déclin", a commenté Ishaq Siddiqi de ETX Capital. Les commentaires globalement positifs des économistes n'ont toutefois pas réussi à donner de l'élan à un marché dont le regard a été aussi tourné vers les Etats-Unis où pointe le risque d'une impasse sur le budget, tandis que pèse toujours la possibilité d'une baisse des aides à l'économie de la Fed.
L'Eurostoxx a gagné 0,57% La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,56% à 4 195,61 points, dans un volume d'échanges faible de 2,5 milliards d'euros. Pernod Ricard a terminé en baisse de 1,34% à 92 euros, malgré un relèvement de la perspective d'évolution de sa note par l'agence d'évaluation financière Moody's Investors Service. Les bancaires ont terminé dans le vert, Crédit Agricole gagnant 2,13% à 8,33 euros et BNP Paribas 0,51% à 51,09 euros. Société Générale a terminé stable (+0,09% à 37,47 euros). Safran a gagné 1,89% à 44,55 euros et Technip a achevé la séance en hausse de 0,24% à 89,74 euros. Le groupe a remporté un contrat auprès de Statoil. A la Bourse de Londres, l'indice FTSE-100 a clôturé en hausse de 0,21% soit 14,09 points, à 6 571,46 points. Les banques ont ainsi terminé en hausse dans l'ensemble, avec Barclays (+1,91% à 271,45 pence) et Royal Bank of Scotland (RBS) (+1,91% à 367,9 pence). Coca-Cola HBC a gagné pour sa part 2,14% à 1 864 pence. Le léger recul des prix du pétrole a également profité au groupe aérien International Airlines Group (AIG), en hausse de 1,83% à 333 pence. Le groupe de croisières Carnival - propriétaire du bateau Costa Concordia échoué en Italie l'an dernier - a en revanche chuté de 5,60% à 2 258 pence, après l'annonce d'une baisse de 30% de son bénéfice trimestriel. A Francfort, l'indice vedette Dax a fini en progression de 0,34% à 8 664,6 points. Le MDax des valeurs moyennes a pris 0,11% à 14 981,99 points. Côté valeurs, les énergétiques RWE (+1,42% à 24,96 euros) et EON (+1,05% à 13,51 euros) ont profité des résultats des élections législatives allemandes de dimanche, qui laissent présager une grande coalition entre la CDU de la chancelière Angela Merkel et le SPD. C'est toutefois ThyssenKrupp qui a fini sur la meilleure progression (+1,95% à 17,5 euros), suivi de l'assureur Allianz (+1,46% à 118,3 euros) alors qu' Infineon a perdu 0,79% à 7,55 euros. L'indice SMI de la Bourse suisse a fini en légère baisse de 0,12% à 8 047,02 points. L'opérateur de plateformes pétrolières Transocean s'est inscrit en recul de 0,73% à 40,69 francs. Les banques ont également été sous pression, le gestionnaire de fortune Julius Baer s'étant replié de 0,71% à 43,12 francs. Credit Suisse a également cédé 0,54% à 27,70 francs. L'agrochimiste Syngenta a chuté de 0,69% à 372 francs. Adecco, le spécialiste du travail temporaire, s'est en revanche adjugé 0,71% à 63,40 francs. L'indice FTSE Mib de la Bourse de Milan a terminé en hausse de 0,85% à 18 064 points. Le titre le plus échangé a été Telecom Italia (+1,69% à 0,6 euro) après l'annonce d'un renforcement à son capital de son homologue Telefonica. Egalement impliqués dans la transaction Mediobanca a gagné 3,62% à 5,435 euros, Generali 1,40% à 15,19 euros et Intesa Sanpaolo 0,41% à 1,697 euro. Quant à Fiat, il a cédé 0,40% à 6,16 euros, après l'annonce la veille du lancement de la procédure qui pourrait conduire au retour en Bourse de sa filiale Chrysler. La Bourse de Bruxelles a fini en très légère hausse (+0,07% à 2 824,07 points) après deux séances de repli. C'est le groupe énergétique GDF Suez qui a enregistré la plus forte progression de l'indice Bel-20, avançant de 1,54% à 18,81 euros, suivi par la biotech ThromboGenics (+0,96% à 22,55 euros). En revanche, UCB (pharmacie) a lâché 1,82% à 43,17 euros et KBC 0,67% à 36,30 euros. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a pris 0,30% à 380,67 points. Le groupe des services techniques Imtech a grimpé de 5,52% à 2,06 euros, tandis que le groupe aérien Air France-KLM a, lui, gagné 3,13% à 7,12 euros. A Madrid, l'IBEX-35 a regagné le terrain perdu la veille, terminant en hausse de 0,64%, à 9 167,6 points, alors que le chef du gouvernement Mariano Rajoy a prédit la sortie imminente de la récession. Les principales banques du pays ont terminé en hausse, Santander, numéro un en zone euro par la capitalisation, gagnant 1,1% à 5,967 euros, tandis que BBVA prenait 0,82% à 8,314 euros et CaixaBank 1,71% à 3,33 euros. La plupart des autres grands groupes espagnols ont fini dans le vert, comme le pétrolier Repsol qui a gagné 1,24% à 18,405 euros ou Iberdrola, en recul de 0,92% à 4,288 euros. La Bourse de Lisbonne a clôturé en baisse, l'indice PSI-20 ayant cédé 0,25% à 5 990,85 points. Le PSI-20 a été pénalisé par les poids lourds de la place lisboète: le groupe pétrolier et gazier Galp a reculé de 1,05% à 12,310 euros et Portugal Telecom a perdu 0,38% à 3,40 euros. La banque Banif a enregistré la plus forte baisse. Le titre a plongé de 9,09% à 0,01 euro.
Wall Street a fini sans éclat Wall Street a fini sans direction, poursuivant un repli certes relatif mais continu depuis plusieurs séances et effaçant une bonne partie des gains réalisés lors de récents records: le Dow Jones a cédé 0,43% alors que le Nasdaq a grappillé 0,08%. Selon des résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones a lâché 66,79 points à 15 334,59 points, retrouvant ses niveaux d'avant la décision de la banque centrale américaine la semaine dernière qui l'avait propulsé à des sommets, tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, a pris 2,96 points à 3 768,25 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 a de son côté perdu 0,26% ou 4,42 points à 1 697,42 points. L'avance réalisée après la réunion de la Fed (mercredi dernier) a été effacée pour le Dow Jones et le S&P500 car le marché est désormais entièrement tourné vers le débat sur le budget américain à Washington, observe Gregori Volokhine, président de Meeschaert Financial Services. En effet, le Congrès doit impérativement voter des crédits pour éviter une fermeture partielle des services fédéraux à la fin de l'exercice 2013, le 30 septembre à 23H59. Du côté des valeurs, le titre de Bank of America, condamnée à verser près de 2,2 millions de dollars de dommages et intérêts à des Noirs américains victimes de discrimination à l'embauche, repassait dans le vert après avoir commencé en territoire négatif (+0,04% à 14,14 dollars). Le titre du plus grand fabricant américain de hot-dogs, Smithfield Foods, augmentait légèrement (+0,03%) à 33,99 dollars tandis que ses actionnaires ont approuvé mardi en assemblée générale son rachat par un investisseur chinois pour 7,1 milliards de dollars. Le groupe américain de services pétroliers National Oilwell Varco (NOV) était lui aussi en hausse (+0,42% à 78,83 dollars), après avoir annoncé mardi sa scission en deux sociétés indépendantes, avec la mise en Bourse de ses activités spécialisées dans les oléoducs. Microsoft continuait en revanche à glisser (-0,83% à 32,46 dollars) au lendemain de la présentation de deux nouveaux modèles de tablette, qui ont reçu un accueil mitigé des analystes.
Tokyo: le Nikkei clôture stable en attendant des indicateurs La Bourse de Tokyo a terminé la séance quasi stable (-0,07%), les investisseurs attendant avec prudence la publication d'indicateurs aux Etats-Unis et au Japon. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes s'est effrité de 9,81 points à 14 732,61 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau s'est replié de son côté de 0,34%, lâchant 4,11 points à 1 214,87 points. L'activité a été moyenne, avec 2,83 milliards d'actions échangées sur le premier marché, après une pause de trois jours sur la place de Tokyo due à un week-end prolongé d'un jour férié la veille. Au final, le marché n'a pas évolué de façon très marquée. Le secteur de l'immobilier a été victime de prises de bénéfice après les fortes hausses de ces derniers jours grâce à l'"effet olympique" de l'attribution des JO d'été 2020 à Tokyo. Certains opérateurs s'inquiètent de l'impact de la hausse de la taxe sur la consommation sur ce secteur. Mitsui Fudosan s'est affaissé de 2,43% à 3 420 yens et Sekisui House de 1,76% à 1 282 yens. Un certain repli du dollar par rapport au yen a pénalisé les groupes exportateurs, dont la valeur des revenus tirés de l'étranger diminue, une fois convertie en monnaie japonaise, lorsque la devise nippone se renchérit. Parmi les constructeurs d'automobile, Toyota a ralenti de 0,62% à 6 440 yens, Nissan de 0,10% à 1 014 yens et Honda de 1,03% à 3 840 yens. Du côté des fabricants d'électronique, Sony a cédé 1,64% à 2 097 yens et Panasonic 0,42% à 956 yens. Les bons débuts commerciaux des nouveaux iPhone 5S et 5C ont en revanche dopé les fournisseurs d'Apple: Murata Manufacturing a grimpé de 1,51% à 7 410 yens et Japan Aviation Electronics Industry de 3,39% à 1 158 yens. Le groupe d'équipement domestique Lixil a chuté pour sa part de 6,32% à 2 043 yens. Le Wall Street Journal a affirmé qu'il pourrait acheter le fabricant allemand d'accessoires pour salle de bain Grohe pour plus de 4 milliards d'euros.