Le prix du baril de pétrole coté à New York a terminé en légère hausse, avant-hier, rebondissant après plusieurs séances de repli grâce à des indicateurs américains encourageants. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre a gagné 37 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) pour s'établir à 103,03 dollars. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a terminé à 109,21 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en hausse de 89 cents par rapport à la clôture de mercredi. "Les prix du pétrole progressent modestement après que les nouvelles inscriptions au chômage sont apparues plus basses que prévu", note Timothy Evans, de la banque Citi. Les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis ont décru de 5 000, à 305 000, pour la semaine close le 21 septembre, alors que les analystes tablaient sur 325 000 nouvelles demandes. Le département du Travail a en outre précisé que les retards informatiques qui avaient biaisé les chiffres des deux semaines précédentes avaient été comblés. Cette donnée, couplée à une croissance du PIB confirmée à +2,5% d'avril à juin en rythme annualisé, "fait croire aux investisseurs que la demande devrait remonter", selon Bart Melek, de TD Securities. Mais le pétrole a hésité au cours de la séance, baissant en milieu de journée avant de rebondir à la clôture. "Globalement, le marché continue d'être fragile et sous pression en raison de l'apaisement des tensions géopolitiques et du dernier rapport sur les stocks de brut aux Etats-Unis", estime Timothy Evans. Les réserves de brut aux Etats-Unis ont ainsi progressé de 2,6 millions de barils lors de la semaine achevée le 20 septembre, surprenant les analystes qui tablaient sur une diminution de 900 000 barils. Interprétée comme un signe de demande molle, cette hausse des stocks a tiré les prix vers le bas. Dans un contexte plus global d'incertitude sur la politique monétaire et budgétaire américaine, les volumes d'échanges étaient limités, observe par ailleurs Carl Larry, de Oil Outlooks and Opinion. "De nombreuses entreprises ne s'engagent pas, étant en phase d'ajustement de leurs comptes" à l'approche de la fin du trimestre, le 30 septembre, note aussi l'expert. En Asie, le prix du pétrole continuait de baisser, sous l'effet cumulé de l'annonce d'une hausse des stocks de brut aux Etats-Unis et de prémices de réchauffement des relations entre Washington et Téhéran. Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre perdait 36 cents, à 102,30 dollars, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison également en novembre cédant 24 cents, à 108,08 dollars.
Hausse surprise des stocks de brut aux USA Les stocks de pétrole brut ont augmenté la semaine dernière aux Etats-Unis, selon les chiffres hebdomadaires du département américain de l'Energie (DoE) publiés la veille, surprenant les analystes qui avaient parié sur un recul. Les réserves de brut ont précisément progressé de 2,6 millions de barils, à 358,3 millions, lors de la semaine achevée le 20 septembre, alors que les experts interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablaient sur une diminution de 900 000 barils. Ces stocks, qui avaient baissé de 4,6 millions de barils au cours des deux semaines précédentes, se hissent dans la partie haute de la fourchette moyenne en cette période de l'année. Ils ont diminué de 1,9% par rapport à leur niveau d'il y a un an, a précisé le DoE. Les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont, elles, baissé de 200 000 barils, à 130,90 millions de barils, soit un peu moins que le recul de 300 000 barils attendu par les analystes. Elles sont en hausse de 2,4% sur un an mais restent proches de la partie basse de la fourchette moyenne pour cette période de l'année. Les stocks d'essence ont de leur côté enregistré une hausse de 200 000 barils, à 216,2 millions, alors que les experts prévoyaient une baisse de 100 000 barils. Ils se maintiennent dans la partie supérieure de la fourchette moyenne en cette période de l'année et sont en hausse de 10,4% par rapport à leur niveau de l'an dernier, a précisé le ministère. Surveillées de près par les courtiers, les réserves de brut à Cushing (Oklahoma), où le pétrole qui sert de référence au WTI s'était accumulé en début d'année, ont poursuivi leur recul. Elles ont baissé de 500 000 barils à 32,8 millions de barils. Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont augmenté de 1,5 millions de barils. Côté demande, sur les quatre dernières semaines, les Etats-Unis ont consommé en moyenne 19,1 millions de barils de produits pétroliers par jour, soit 3,8% de plus qu'à la même période de l'année dernière. La demande de produits distillés a progressé de 7,8% en glissement annuel, tandis que celle d'essence a augmenté de 0,8%. Les raffineries américaines ont ralenti la cadence, fonctionnant à 90,3% de leur capacité contre 92,5% la semaine précédent.