C'est fait ! le Conseil des participations de l'Etat (CPE) a, enfin, approuvé l'accord d'association pour la création d'une société en partenariat entre le groupe algérien Sonelgaz et l'américain General Electric, qui va réaliser et exploiter un complexe industriel de fabrication d'équipements électriques, a indiqué dimanche un communiqué du groupe Sonelgaz. La société en partenariat sera détenue à hauteur de 51% par Sonelgaz et à 49% par une filiale de Général Electric (GE Industrial), selon les précisions du communiqué. Ce complexe industriel, qui coûtera 200 millions de dollars, sera constitué de quatre unités de fabrication d'équipements destinés aux infrastructures électriques, dont une dédiée à la fabrication de turbines à gaz. La deuxième usine produira des turbines à vapeur. Les deux autres usines seront spécialisées dans la fabrication d'alternateurs et de systèmes de contrôle commandes, selon les précisions de Sonelgaz. Le complexe va générer plusieurs centaines d'emplois directs et plusieurs milliers d'emplois indirects. La réalisation de ce complexe, prévu à Ain Yagout (nord de Batna), a été confiée à la société mixte qui sera créée entre le groupe Sonelgaz et General Electric. La semaine dernière, le groupe Sonelgaz avait annoncé avoir confié à GE un contrat pour la fourniture d'équipements pour six centrales électriques pour un montant de 2,2 milliards de dollars. L'Algérie prévoit la construction d'ici à 2017 de six nouvelles centrales électriques d'une puissance de 1.200 à 1.600 mégawatts chacune. Un peu plus tôt en début d'année (février 2013), on apprenait que GE, qui a déjà livré du matériel en Algérie, avait effectué la meilleure offre financière (1,868 milliard $), pour un tarif du kilowatt/heure à 2,27 dinars algériens, alors que son concurrent direct, l'allemand Siemens avait avancé un coût de 1,931 milliard d'euros (environ 2,6 milliards $) et un tarif de 2,41 dinars algérien le Kw/heure. Mais les responsables de GE s'étaient refusés à tout triomphalisme même si le contexte plaidait en la faveur de leur groupe. Ce contrat est capital pour le groupe américain car, à lui seul, il permet d'améliorer ses chiffres de vente pour le troisième trimestre de deux points par rapport au trimestre précédent, et porte à 58 le nombre de ce type de turbines vendu depuis le début de l'année.