Lors du débat sur les changements climatiques, qui a eu lieu lundi passé au siège de l'ONU à New York, le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a réitéré l'engagement de l'Algérie pour lutter contre le réchauffement climatique. Il a souligné qu' "au nom de l'équité, le droit de polluer doit être équitablement réparti entre les habitants de la planète". Le ministre estime que faire face aux changements climatiques subis, est désormais un devoir mondial et une tâche décisive pour le développement durable du continent africain. A ce titre, l'Afrique doit bénéficier de l'appui scientifique et technique des pays développés. "Pour la justice et pour la paix, il devient urgent de promouvoir le partenariat en cours pour l'Afrique et d'encourager le développement durable du continent, seule réponse à la crise alimentaire, sanitaire et l'immigration, un sujet d'actualité devenu un enjeu social et politique inquiétant", a-t-il déclaré. Cependant, la dimension planétaire du changement climatique demande une coopération internationale sans cesse croissante et permanente. La mise en place des mécanismes financiers du programme d'adaptation, le transfert de technologie et l'assouplissement des mécanismes de développement propre aux pays en développement, notamment africains, constitueront autant de signaux positifs de nature à permettre la concrétisation des objectifs et obligations de l'Algérie en matière de lutte contre les changements climatiques. Consciente de ses devoirs l'Algérie est résolument engagée en faveur de la mise en place d'un partenariat international, basé sur une approche intégrée, favorisant les synergies nécessaires pour répondre au mieux aux immenses défis des changements climatiques, de la désertification et de la biodiversité en vue d'un développement durable comme témoigne son implication pour la mise en œuvre du plan d'action environnemental. Par ailleurs, M. Mourad Medelci a rappelé que lors des ravages qu'a causés le réchauffement climatique et dont l'exemple le plus édifiant reste sans contexte celui qui a eu pour théâtre le Sahel en 1975, avec 325 000 morts, l'Algérie a été le premier pays africain à accueillir plus de 50 000 réfugiés climatiques du Sahel dans la région de Tamanrasset et a été, de ce fait, confrontée à une situation humanitaire, sociale et sanitaire sans précédent. Cette sécheresse persistante est aussi à l'origine du flux migratoire actuel. Les images de l'année 2005,d'imigration venue du Sahel, interceptés aux frontières hispano-marocaines, restent toujours gravées dans les esprits. Enfin, le ministre des Affaires étrangères a rappelé que l'Algérie dispose d'un arsenal juridique performant pour la protection de l'environnement. L'agence nationale des changements climatiques, l'agence de promotion et d'utilisation de l'énergie ainsi que l'autorité nationale désignée pour le mécanisme du développement propre, travaillent pour réussir la stratégie nationale pour la protection de l'environnement et la lutte contre le réchauffement climatique.