George Bush était absent au sommet et se refuse à appliquer des engagements internationaux qu'il juge contraignants. Afin de donner une suite au protocole de Kyoto sur le climat, les chefs d'Etat et de gouvernement se sont retrouvés à New York à l'occasion de l'Assemblée générale de l'ONU pour débattre à nouveau des questions liées au climat et à l'environnement. L'étincelle est provoquée par Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU. Le successeur de Kofi Annan, a convié à New York quelque 192 pays à participer à un sommet sur le climat, dont le coup d'envoi a eu lieu lundi. Au centre des discussions, le réchauffement climatique et la préparation de l'après Kyoto. Il faut bien se (re)mettre à l'oeuvre. Il était temps. Car, il y va, bon gré, mal gré, de l'avenir de la planète. Le secrétaire général des Nations unies a mis ses invités face à leurs responsabilités en reconnaissant qu'il y a un «manque de volonté politique». La preuve: George Bush était absent au sommet, et se refuse à appliquer des engagements internationaux qu'il juge contraignants (pour les Etats-Unis). Les «gendarmes de la planète» ne se sentent-ils pas, en fin de compte, concernés par la question, alors que les USA sont les plus grands pollueurs du monde? La question qui s'impose est celle de savoir comment mettre en application les accords de Kyoto sans l'implication des pays qui contribuent largement à la situation qui prévaut actuellement et qui met en danger l'avenir de la planète? Seulement, voilà qu'un autre Américain, l'ancien vice-président Al Gore, dont l'action en faveur de l'environnement est reconnue de par le monde, ne rate pas cette occasion pour revenir sur cette problématique. Al Gore était d'ailleurs présent au sommet. L'initiative de Ban Ki-moon devrait permettre de mesurer l'implication des principaux pays concernés. Ainsi, les quelques 80 chefs d'Etat ou de gouvernement, réunis à New York au siège de l'ONU, ont entamé, lundi, une série de discussions autour du réchauffement climatique et de la lutte pour rendre effective la diminution des gaz à effet de serre. C'est la question du siècle. Et c'est le Sud-Coréen Ban Ki-moon qui a donné le ton, lors de son discours inaugural. Un langage très «Vert». «Le changement climatique et la réponse que nous y apporterons définira notre époque et déterminera l'héritage global que nous laisserons aux générations futures. Il faut progresser et parvenir à un accord décisif d'ici à 2009», a déclaré le secrétaire général de l'ONU. Pour lui, il est temps d'agir vite car, le temps presse. Durant la semaine en cours, trois rendez-vous clés devraient avoir lieu aux fins de définir un agenda politique international en vue de prendre des engagements concrets. Le sommet, inédit, faut-il le reconnaître, devra servir également de tremplin pour préparer la conférence de Bali. Un rendez-vous qui aura lieu en décembre et qui devrait prendre le relai du protocole de Kyoto, resté -jusqu'ici- en demi-teinte. Présent au sommet, le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci a interpellé la communauté internationale lui demandant de faire de 2007 une «année charnière et décisive pour les choix et réponses devant préparer l'après Kyoto 2012». Le ministre algérien a estimé que «l'Afrique est quelque peu oubliée dans ce dialogue sur le climat alors même que c'est le continent qui en souffre le plus». L'Algérie est consciente du danger qu'elle commence d'ores et déjà à subir avec les premiers effets des dérèglements climatiques. Séche-resse, diminution des précipitations, maladies et autres effets. N'est-il pas temps d'agir concrètement? Notons, par ailleurs, que le Conseil de sécurité de l'ONU a consacré, hier, à l'initiative de la France, une séance spéciale pour les affaires africaines, dont la question sahraouie.