Coordination n Une réunion sur l'environnement a eu lieu, hier, au siège du ministère des Affaires étrangères entre les différents secteurs concernés par la question du changement climatique. La rencontre qui a regroupé les ministres des Affaires étrangères, Mourad Medelci, de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, et de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, Cherif Rahmani, vise à coordonner les efforts nationaux entre les différents secteurs concernés par la question du changement climatique et à l'élaboration d'un plan national du climat pour le présenter lors des futures conférences internationales. M. Medelci a souligné l'importance qu'accordent les autorités à la prise en charge de la problématique du phénomène des changements climatiques. Il a indiqué que toutes les parties concernées et les institutions nationales spécialisées dans le domaine de l'environnement doivent coordonner leurs efforts pour lutter contre ce phénomène qui menace l'Algérie, pays caractérisé par son climat semi-aride. Pour sa part, M. Khelil a indiqué que l'Algérie a fourni beaucoup d'efforts et dépensé beaucoup d'argent pour préserver l'environnement. Dans ce contexte, il a rappelé les efforts consentis pour stocker le CO2 sous terre, ainsi que l'incitation à utiliser le gaz naturel, connu pour sa propreté, par rapport aux énergies fossiles. En outre, le ministère de l'Energie et des Mines favorise l'utilisation des énergies renouvelables, notamment solaire et éolienne. Toutes ces initiatives visent à réduire le réchauffement climatique. Toutefois, le quota des permis de pollution alloué à l'Afrique est très maigre et ne représente que 3% à l'échelle mondiale, alors qu'elle ne contribue qu'à 7,5 % des émissions globales de gaz à effet de serre. Chérif Rahmani a rappelé que l'Afrique n'est pas responsable du changement climatique, comme le sont les pays développés. Par conséquent ces pays doivent venir en aide à l'Afrique pour lutter contre les retombées néfastes de ce phénomène. Il a ensuite ajouté que la question du changement climatique n'est pas une question sectorielle, mais partagée entre les différents ministères. Parmi les retombées du réchauffement climatique figure l'apparition des phénomènes extrêmes comme les inondations, la chaleur et l'immigration climatique, a souligné Chérif Rahmani. L'Algérie est représentante de l'Afrique à l'échelle internationale en matière d'environnement et de changement climatique, d'où la nécessité de mobiliser une «équipe forte», composée d'ambassadeurs, de diplomates, de chercheurs et d'experts, pour participer à la conférence de Copenhague et préparer le pays aux futurs enjeux climatiques. Pour rappel, la conférence africaine des ministres de l'Environnement sur les changements climatiques pour l'après-2012, tenue en novembre dernier à Alger, a abouti à l'élaboration de la plateforme d'Alger en matière d'environnement.