LLe Haut responsable à la coopération industrielle et technologique franco-algérienne, Jean-Louis Levet, sera à Alger dès demain, où il aura des entretiens avec de hauts responsables du gouvernement. Cette visite, qui intervient à l'invitation du ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, Amara Benyounès, s'inscrit dans le cadre de la Déclaration conjointe algéro-française, signée en décembre dernier à Alger. M. Levet a précisé, à cet effet, que "la mission dont je suis investi s'inscrit dans le cadre de la Déclaration conjointe franco-algérienne, pour un partenariat industriel et productif, signée en décembre 2012, entre les présidents Abdelaziz Bouteflika et François Hollande, à la faveur de la visite que ce dernier a effectuée en Algérie ". Il a, de plus, expliqué que "ma visite en Algérie a dès lors pour but de renforcer la coopération avec nos partenaires algériens pour améliorer la compétitivité des entreprises de nos deux pays et mieux exploiter nos complémentarités sur la base d'un principe d'égalité et d'échanges réciproques dans le cadre d'une relation de confiance ". La nomination en juin dernier de M. Levet à cette mission par le gouvernement français qui s'est traduite par une " Lettre de mission ", signée par Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur et Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, consistera, par conséquent, à identifier, en étroite relation avec les correspondants désignés par l'Algérie, les filières porteuses en vue d'un " partenariat industriel et productif ", ainsi que les coproductions envisageables entre les entreprises des deux pays. M. Levet a souligné que " le message qu'ont fait passer nos deux présidents dans leur Déclaration conjointe, signée en décembre dernier et qui met l'accent sur les fondamentaux de l'économie, est de nous dire que nous devons œuvrer pour un axe Paris-Alger qui nous paraît essentiel aujourd'hui, d'abord pour l'avenir des deux pays et, au-delà, pour la Méditerranée ". Il a, en outre, observé " pour cela, il est important d'intervenir sur les déterminants de l'économie, à savoir la recherche, la technologie et l'industrie au sens large ". Il a tenu à faire valoir aussi que depuis sa nomination, son objectif est à la fois de "comprendre et identifier les besoins de nos amis algériens en termes de partenariat industriel et voir ensuite quels sont les opérateurs français qu'on peut placer pour construire des cas d'exemplarité en matière de coopération ". Concernant la question de la réconciliation franco-algérienne, M. Levet a insisté que le fait que cette dernière "ne soit pas qu'un discours mais rentre dans les faits, même si beaucoup de choses ont été faites auparavant ". Au terme de sa visite en Algérie, M. Levet a également indiqué qu'il est chargé de rendre compte des discussions qu'il aura avec ses interlocuteurs algériens, au Comité mixte économique franco-algérien (COMEFA), une instance créée à la faveur de la Déclaration conjointe algéro-française, destinée à assurer un suivi des projets économiques et commerciaux en cours entre les deux pays, et qui se réunira en novembre prochain, permettant ainsi de préparer la tenue du Comité intergouvernemental de haut niveau, prévue au mois de décembre à Alger. Pour conclure, M. Levet a jugé que "l'Algérie est un pays important, il faut que nous y allions parce que nous n'y sommes pas assez allés. Notre mission est par conséquent de convaincre les entreprises françaises d'y aller et nous sommes là pour les accompagner sur les plans technique et administratif ", tout en affirmant qu'" il y a, certes, entre l'Algérie et la France des cas d'exemplarité en matière de partenariat productif, mais, aujourd'hui, il est temps de passer à la vitesse supérieure ".