Les Bourses européennes ont terminé la séance d'avant-hier sur une forte hausse, profitant d'un regain d'optimisme face à un possible déblocage de la crise budgétaire aux Etats-Unis. "L'optimisme sur un accord à la dernière minute pour éviter un défaut des Etats-Unis a permis aux marchés européens de rebondir", a commenté Alastair McCaig, analyste chez IG. Le président des Etats-Unis Barack Obama devait recevoir jeudi les chefs de file des parlementaires républicains, à une semaine de la date butoir pour le relèvement du plafond de la dette. La volonté des républicains de proposer une hausse du plafond de la dette à court terme, rendue publique quelques minutes avant la fin des séances européennes, a achevé d'asseoir la tendance très positive. Ces signes d'une reprise des discussions ont relégué au second plan la forte hausse des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis, qui se sont élevées à 374 000 (soit +66 000 demandes) pour la semaine close le 5 octobre.
L'Eurostoxx a gagné 2,23% A la Bourse de Paris, l'indice CAC 40 a grimpé de 2,21% à 4 218,11 points dans un volume d'échange de 3,5 milliards d'euros. CGG a gagné 2,10% à 15,83 euros après l'annonce d'une hausse du taux d'utilisation effectif de ses navires au troisième trimestre par rapport au trimestre précédent, à un niveau historiquement élevé. Alcatel-Lucent (+8,02% à 2,79 euros) a regagné du terrain après sa forte baisse la veille et la demande du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, à la direction de revoir le plan social annoncé. Les valeurs bancaires ont aussi tiré la cote vers le haut, Société Générale gagnant 3,79% à 40,44 euros, BNP Paribas 3,67% à 53,39 euros et Crédit Agricole 3,18% à 8,97 euros. A la Bourse de Londres, l'indice FTSE-100 a gagné 1,46% à 6 430,49 points. Persimmon s'est envolé de 5,66% à 1 195 pence alors que le secteur immobilier a le vent en poupe au Royaume-Uni. Le secteur financier était également bien orienté, à l'instar de Standard Life (+3,96% à 346,4 pence), Royal Bank of Scotland (RBS) (+4,11% à 384,9 pence) ou encore le groupe London Stock Exchange (LSE) (+2,78% à 1 552 pence). L'équipementier aéronautique GKN a pris 4,37% à 358,2 pence après avoir annoncé l'arrivée d'un nouveau directeur financier et une note positive de la Banque royale du Canada (RBC). Parmi les rares perdants, le fournisseur d'énergie SSE a cédé 0,34% à 1 449 pence, après avoir annoncé une hausse de ses tarifs. A Francfort, l'indice Dax des 30 valeurs vedettes a fini en hausse de 1,99% à 8 685,77 points. Le MDax des valeurs moyennes a pris 1,37% à 15 171,59 points. Commerzbank a fini en tête du Dax avec une hausse de 5,92% à 9,35 euros, sur fond de rumeurs d'intérêt d'un groupe étranger à la reprise de la banque allemande. L'énergéticien EON a pris 1,57% à 14,25 euros et RWE 0,51% à 27,36 euros, alors que le président de l'Agence des réseaux a indiqué qu'il s'opposerait à la fermeture de centrales électriques conventionnelles dans le sud du pays. Parmi les seules valeurs perdantes sur le Dax, Fresenius et sa filiale de dialyse FMC ont reculé respectivement de 0,52% à 89,36 euros et de 0,34% à 47 euros. L'indice SMI de la Bourse suisse a rebondi de 1,24% à 7 851,08 points après trois séances successives dans le rouge. Geberit, le fabricant d'équipements sanitaires, a affiché la plus forte progression, grimpant de 2,91% à 240,80 francs. Les valeurs bancaires se sont également inscrites en hausse. UBS s'est adjugé 2,89% à 18,52 francs. Credit Suisse l'a talonné de près, gagnant 2,28% à 28,26 francs. Seule l'action Givaudan a reculé, cédant 2,57% à 1.212 francs, après la publication des ventes sur neuf mois affectées par des effets de change négatifs. L'indice FTSE Mib de la Bourse de Milan a gagné 1,54% à 18'837 points. Mediaset a bondi de 5,03% à 3,468 euros en l'absence de nouvelles particulières. Les valeurs bancaires étaient également recherchées avec une hausse de 3,02% à 6,15 euros pour Mediobanca et de 2,34% à 5,46 euros pour Unicredit. Telecom Italia a poursuivi sur sa forte lancée de la veille, gagnant 2,67% à 0,673 euro bien que le groupe ait démenti tous pourparlers en vue d'une cession de sa filiale Tim Brasil. BMPS a en revanche baissé de 1,47% à 0,2349 euro. A la Bourse de Bruxelles, le Bel-20 a pris 1,95% à 2 843,24 points. Les valeurs financières ont particulièrement bien tiré leur épingle du jeu. C'est le bancassureur KBC qui a fait la meilleure affaire de la journée en bondissant de 5,46% à 39,09 euros, devant l'assureur Ageas (+3,43% à 31,40 euros). Seules trois des 20 valeurs vedettes ont terminé en baisse, dont celle du groupe de services automobiles D'Ieteren, qui a perdu 0,58% à 34,07 euros. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 1,83% à 373,91 points. Les hausses les plus importantes ont été enregistrées par le bancassureur ING (+4,88% à 8,92 euros) et par le sidérurgiste ArcelorMittal (+3,16% à 10,76 euros). A Madrid, l'Ibex-35 a pris 2,35% à 9 660,5 points, soit un nouveau record depuis juillet 2011, encore une fois grâce au dynamisme des valeurs bancaires. Santander a bondi de 3,42% à 6,565 euros, BBVA de 3,21% à 8,84 euros et CaixaBank de 4,41% à 3,856 euros. La plus forte hausse de l'Ibex-35 a été enregistrée par l'entreprise technologique Indra, qui a pris 6,13% à 11,685 euros. La Bourse de Lisbonne a progressé de 0,67% à 6 066,30 points, portée notamment par les banques BES (+3,20% à 1,00 euro) et BCP (+1,98% à 0,10 euro). Vedette de la séance, la banque Banif, qui pèse moins sur l'indice PSI 20, a pris 10%, à 0,01 euro. La BPI a en revanche clôturé dans le rouge, en recul de 1,11% à 1,07 euro. Le groupe Portugal Telecom a enregistré la plus mauvaise performance de la journée, en se repliant de 3,24% à 3,37 euros.
Wall Street s'envole, portée par l'espoir d'un accord budgétaire Wall Street s'est envolée avant-hier, portée par la possibilité d'un accord budgétaire à Washington qui apaiserait les craintes pour la croissance économique: le Dow Jones a bondi de 2,18% et le Nasdaq de 2,26%. Selon des résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones a progressé de 323,09 points à 15 126,07 points quand le Nasdaq, à dominante technologique, a avancé de 82,97 points à 3 760,75 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 a bondi de 2,18%, soit 36,16 points, à 1 692,56 points. Les investisseurs se sont précipités vers les actifs risqués quand les républicains de la Chambre (des représentants américaine) ont semblé prêts à relever le plafond de la dette pour une période de six semaines, ont indiqué les experts de Briefing.com. Sur le front des valeurs, le numéro un mondial des médicaments génériques, l'Israélien Teva Pharmaceutical Industries, était en hausse de 2,60% à 40,22 dollars après avoir annoncé une intensification de son programme de restructuration. Il prévoit notamment la disparition à terme de 10% de ses effectifs mondiaux, soit 5 000 emplois. Le titre du deuxième groupe pétrolier américain, Chevron, qui a indiqué la veille après la clôture qu'il prévoyait un bénéfice du troisième trimestre inférieur à celui du deuxième à cause d'une baisse "significative" des revenus de raffinage, était en baisse de 0,43% à 115,62 dollars. Les valeurs bancaires évoluaient en hausse, à la veille des résultats trimestriels de JPMorgan (+2,44% à 51,99 dollars) et Wells Fargo (+1,99% à 41,16 dollars): Citigroup prenait 2,36% à 49,08 dollars, Bank of America 2,26% à 14,15 dollars et Goldman Sachs 1,56% à 156,85 dollars.
Tokyo : le Nikkei clôture en hausse, espoir pour le budget américain La Bourse de Tokyo a terminé la séance en nette hausse de 1,12%, les investisseurs espérant des avancées face à l'impasse budgétaire aux Etats-Unis. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a gagné 156,87 points à 14 194,71 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a grimpé de son côté de 0,95%, prenant 11,05 points à 1 177,95 points. L'activité a été très moyenne, avec 2,25 milliards d'actions échangées sur le premier marché. Les constructeurs d'automobiles ont accéléré: Toyota a augmenté de 1,93% à 6 350 yens, Nissan de 2,57% à 996 yens et Honda de 2,51% à 3 885 yens. Parmi les principales hausses du jour ont figuré le fabricant de cosmétiques Kao, +4,74% à 3070 JPY, le laboratoire pharmaceutique Takeda, +3,30% à 4 695 yens, et le groupe d'informatique Fujitsu, +3,63% à 371 yens. Du côté des baisses, la banque Mizuho Financial Group a continué de pâtir des récentes révélations sur ses prêts accordés à des groupes de yakuzas, la mafia nippone. Elle a perdu 0,49% à 203 yens. La galerie marchande en ligne Rakuten a encore cédé 2,61% à 1 153 yens. Elle perd du terrain régulièrement cette semaine depuis que le site Yahoo Japan a annoncé qu'il allait cesser de faire payer les vendeurs qui utilisent ses propres services de vente sur internet, faisant craindre une concurrence plus dure pour Rakuten. Jeudi, la banque d'affaires Goldman Sachs a abaissé la perspective de progrès de l'action Rakuten pour cette raison, d'"acheter" à "neutre". Le groupe Fast Retailing, maison mère de la marque de vêtement Uniqlo, s'est effrité de 0,57% à 34 550 yens. Il a subi des prises de bénéfices avant l'annonce de ses résultats financiers prévus après la clôture, qui devaient faire état de profits record pour ce groupe en rapide développement international.