La conférence internationale Genève-2 sur la Syrie pourrait avoir lieu les 23-24 novembre, a déclaré à Moscou le vice-Premier ministre syrien, Qadri Jamil, après des entretiens avec la diplomatie russe. Les 23-24 novembre, a déclaré M. Jamil lors d'une conférence de presse, interrogé sur les dates possibles de la conférence de paix. “Nous avons évoqué lors d'entretiens aujourd'hui au ministère des Affaires étrangères les délais, encore hypothétiques, dans lesquels peut se tenir la conférence”, a également déclaré M. Jamil, dont les propos étaient traduits de l'arabe en russe. Le refus du Conseil national syrien (principal groupe d'opposition syrien, ndlr) de participer à Genève-2 n'influera pas sur les délais et le format dans lesquels elle sera tenue, ils vont très probablement revenir sur leur décision, a-t-il déclaré, selon la transcription de ses propos par l'agence publique Ria Novosti qui organisait la conférence de presse. Le Conseil national syrien (CNS) a déclaré dimanche qu'il ne participerait pas à cette conférence, portant un coup sérieux à la crédibilité de ces négociations de paix voulues par les Américains et les Russes. La Russie a appelé lundi les Etats-Unis à convaincre l'opposition syrienne de participer à la conférence, indiquant peser de son côté sur le régime de Damas, dont elle est l'allié de longue date. L'initiative d'une nouvelle conférence internationale à Genève, rassemblant notamment des représentants du gouvernement syrien et de l'opposition, avait été lancée en mai par le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et son homologue américain John Kerry, en vue de mettre fin au conflit. Mais l'organisation de cette réunion a été repoussée à plusieurs reprises en raison de désaccords sur les objectifs et les participants, notamment entre la Russie et les Occidentaux. Genève-2 doit reprendre les grandes lignes d'un accord international sur une transition politique en Syrie, signé le 30 juin 2012 à Genève mais jamais appliqué.
Kerry mardi à Londres pour une réunion Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a annoncé qu'il assisterait mardi à Londres à une nouvelle réunion du groupe des Amis de la Syrie, onze pays qui soutiennent l'opposition syrienne. Dans un entretien accordé à la radio publique américaine National Public Radio (NPR), le chef de la diplomatie américaine a répété qu'il n'y avait absolument aucune solution militaire au conflit syrien, qui dure depuis mars 2011 et a fait plus de 110 000 morts. Si les combats se poursuivent, ce ne sera qu'une succession de destruction et une catastrophe humanitaire pour tout le monde dans la région, a martelé Kerry, qui tente depuis des mois de mettre sur pied, avec la Russie et l'ONU, une conférence internationale de paix à Genève qui pourrait se tenir fin novembre. “Nous tentons de faire avancer le processus (politique) et j'aurai des réunions mardi prochain à Londres avec le groupe qui soutient l'opposition syrienne”, a annoncé le secrétaire d'Etat, en parlant des Amis de la Syrie regroupant les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, l'Italie, la Turquie, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Qatar, l'Egypte et la Jordanie. Ce groupe s'est retrouvé régulièrement ces derniers mois dans certaines de ces capitales pour décider notamment d'accroître l'appui matériel et militaire à l'opposition et à la rébellion au régime du président syrien Bachar al-Assad. Un responsable syrien a jugé possible jeudi la tenue les 23-24 novembre d'une conférence internationale dite Genève 2 censée trouver une issue diplomatique et politique à la guerre en Syrie. L'initiative de cette conférence pour élaborer une transition politique en Syrie avait été lancée en mai par Moscou et Washington, mais son organisation a été repoussée maintes fois en raison de désaccords sur les objectifs et les participants. Le régime exclut tout départ de Assad dans le cadre d'une transition, alors que l'opposition en exil, soutenue par les Occidentaux, refuse tout maintien du chef de l'Etat syrien. Après le refus du Conseil national syrien (CNS, principal groupe d'opposition) de se rendre à cette conférence, la Russie a appelé les Etats-Unis à convaincre l'opposition d'y participer, indiquant peser de son côté sur le régime de Damas. Sur le terrain, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), arrivée le 1er octobre en Syrie, a annoncé avoir vérifié près de la moitié des sites devant être détruits d'ici à la mi-2014. Cette mission a été décidée à la faveur d'un accord russo-américain du 14 septembre, alors que les Etats-Unis menaçaient de frapper militairement Damas après une attaque chimique meurtrière imputée au régime le 21 août. Sur NPR, Kerry a assuré que ces armes chimiques pourraient très bien être convoyées par bateau en dehors de la région pour être détruites en toute sécurité. Il n'a pas donné de détails sur une opération techniquement extrêmement complexe, de surcroît dans un pays en guerre.