Parmi les défis de l'Algérie en matière de gaz, assurer l'approvisionnement constitue "une priorité" et l'un des moyens pour y parvenir est le partenariat. C'est c'est justement dans ce même ordre d'idées que le P-DG de la compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, a réaffirmé mardi à Daegu (Corée du Sud) l'engagement de son groupe à encourager le partenariat pour faire face aux défis auxquels le secteur sera confronté et garantir, ainsi, l'approvisionnement qui constitue "une priorité" pour l'Algérie. M. Zerguine a rappelé, entre autres, que Sonatrach a prévu d'investir près de 100 milliards de dollars entre 2013 et 2017, principalement dans les activités amont et compte également continuer à évaluer les ressources en hydrocarbures non conventionnels avec des ressources estimées à plus de 700 TCF de gaz de schiste. D'autre part, le P-DG de la Sonatrach insiste sur l'importance du rôle et de la responsabilité assumés par les pays producteurs de gaz dans l'approvisionnement des marchés mondiaux en gaz naturel et les menaces potentielles qui pèsent sur les contrats à long terme. Ce qui a poussé donc M. Zerguine à souligner que " le recours disproportionné au marché spot peut entraîner des risques graves sur le développement de projets futurs". M. Zerguine a jugé "plus approprié" d'accorder la priorité aux contrats à long terme et de "renforcer les partenariats stratégiques". "Cette approche, explique-t-il, a toujours été favorisée par Sonatrach et a été mise en oeuvre avec une fiabilité absolue grâce à la fourniture de plus de 1.000 milliards de m3 de gaz vers l'Europe sans aucune interruption depuis le début des années 60", a-t-il affirmé. Ce défi a été relevé grâce "aux investissements considérables" consentis dans le développement de l'industrie gazière notamment dans le réseau de transport, a-t-il ajouté. Mieux encore, M. Zerguine a souligné que "Les pays producteurs et les pays consommateurs doivent trouver un terrain d'entente et un juste équilibre, sur le court et le long termes, pour pouvoir assurer un développement harmonieux du marché mondial du gaz", a-t-il soutenu dans son intervention devant le panel sur "les marchés du gaz naturel" lors du congrès mondial de l'énergie. Selon le premier responsable du groupe Sonatrach qui a plaidé pour un partage équitable des risques entre importateurs et exportateurs, cet équilibre "doit tenir compte des évolutions des marchés de gaz et des incertitudes qui pèsent sur l'industrie gazière". Ces incertitudes, a-t-il poursuivi, "peuvent affecter les investissements alloués au développement de nouveaux gisements et des infrastructures d'approvisionnement" dans la mesure où les capitaux à investir dans le développement des maillons de la chaîne énergétique pour garantir la sécurité d'approvisionnement et assurer la demande mondiale future sont "considérables". Enfin, le P-DG de la Sonatrach a appelé à "une concertation permanente" entre producteurs et consommateurs de gaz afin de développer cette source d'énergie propre et préserver la stabilité du marché. "La concertation entre pays producteurs et consommateurs doit être permanente en gardant à l'esprit que toute nouvelle mesure en terme de politique énergétique a un impact considérable sur le marché", a-t-il bien averti. C'est dire combien il est important le renforcement de la coopération entre pays producteurs et consommateurs pour assurer un développement harmonieux du marché mondial du gaz et garantir la sécurité de l'approvisionnement.