Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, a procéde, jeudi passé, à l'installation d'Abdelghani Zaâlane, nouveau wali d'Oran. A cette occasion, le ministre a indiqué que la question d'un nouveau découpage administratif "est actuellement posée". A cet effet, le ministre a précisé qu'"une réflexion sur un nouveau découpage administratif a été entamée dernièrement, notamment en ce qui concerne certaines régions comme Oran ". "Cette question a été posée et discutée, mercredi, au niveau du ministère. Nous poursuivrons ce travail afin que ce découpage puisse répondre aux exigences du développement", a-t-il ajouté. Notons qu'après plus de cinq ans après son annonce, le nouveau découpage administratif tarde à voir le jour. L'Algérie s'est engagée, depuis le début des années 2000, dans un grand chantier de réformes dans différents secteurs. Mais rares sont les projets qui ont, jusque-là, été achevés. Le citoyen a, à chaque fois, droit à un discours différent, dans la forme du moins, sur le même dossier où des ministres tentent de justifier les retards accusés et annoncent de nouvelles échéances pour leur concrétisation. Toutefois, annoncé en 2008 par l'ex-ministre, Nourredine Yazid Zerhouni, ce projet semble être encore une fois reporté. En effet, au vu de la conjoncture actuelle marquée, notamment, par un front social en ébullition et la préparation de dossiers lourds tels que la révision de la Constitution et l'élection présidentielle de 2014, les observateurs estiment que le nouveau découpage administratif, prévoyant la promotion de 95 daïras en wilayas déléguées, sera, encore une fois, retardé. Concernant la wilaya d'Oran, M. Belaïz a précisé que l'attention sera portée sur l'organisation de la commune chef-lieu de wilaya et ses annexes, signalant la possibilité de doter la daïra d'Oran d'un nouveau siège, autre que celui qui a été réalisé dernièrement. Concernant le mouvement dans le corps des chefs de daïra, M. Belaïz a souligné que "la question relève de l'intérêt général et se fera si c'est nécessaire". D'autre part, répondant à des questions de journalistes, le ministre a assuré que "la transparence dans le déroulement des élections en Algérie est un principe immuable, comme ce fut le cas pour les précédentes consultations électorales", rappelant que "l'Algérie n'a jamais refusé la présence d'observateurs". Par ailleurs, M. Belaïz a assuré que "les frontières nationales sont sécurisées" et que "les forces de l'ANP veillent à la sécurité de ces frontières". Par ailleurs, le ministre a réitéré la volonté de l'Etat à combattre la bureaucratie. A cet effet, il a reconnu que de nombreux documents administratifs exigés du citoyen "ne sont pas nécessaires". A cette occasion, le ministre a précisé que "près de 50 % des documents exigés du citoyen pour constituer les différents dossiers administratifs ne sont pas nécessaires". "Cette pléthore de documents ne figure dans aucun texte législatif, instruction ou arrêté", a-t-il souligné, ajoutant que "l'exigence de ces pièces administratives n'est que le fait d'individus". Pour le ministre, ce problème se pose différemment d'une wilaya à une autre, tout en assurant que ces documents non nécessaires disparaîtront et ne seront plus exigés de l'administré. Dans ce contexte, le ministre a annoncé que des textes sont en cours de préparation pour alléger le nombre de documents exigés par l'administration et soulager le citoyen de fastidieuses démarches. Par ailleurs, M. Belaïz a évoqué d'autres questions liées à la promotion du service public assuré par les administrations, considérant que "l'établissement d'un passeport est un droit constitutionnel garanti à tous les Algériens y compris ceux qui ont commis des délits mineurs". Il a également considéré que le casier judiciaire ne doit pas être exigé lors de l'inscription à l'université car, cette dernière "doit être un espace d'insertion pour les personnes condamnées par la justice", a-t-il ajouté. Par ailleurs, le ministre s'est engagé à mettre en place des mécanismes adéquats pour garantir une meilleure qualité du service public, notamment pour ce qui est de l'établissement rapide de certains documents.
… Et le nouveau wali de Tlemcen L'installation du nouveau wali de Tlemcen, Saci Ahmed Abdelhafid, par le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, a eu lieu, jeudi passé. Lors de la cérémonie d'installation, le ministre a estimé que ''la libération des initiatives locales tant au niveau social et économique est à même d'impulser l'économie, d'encourager l'investissement et d'offrir l'opportunité à chaque citoyen de participer au développement ''. Il a ajouté que la seule condition exigée est ''le respect des lois de la République''. D'autre part, M. Belaïz a abordé les mesures d'urgence prises pour que l'administration soit à l'écoute et au service du citoyen et qu'elle œuvre pour promouvoir des canaux de communication et réponde aux besoins des administrés. Dans ce contexte, il a souligné la nécessité de répondre aux doléances et aux correspondances des citoyens, de consacrer des jours de réception par les autorités locales, soit au niveau de l'APC, de la daïra ou de la wilaya. Le ministre a également indiqué que son département désignera des inspecteurs qui se rendront au niveau de toutes les wilayas pour se rendre compte de leur gestion et de la mise en œuvre des mesures décidées par la tutelle. D'autre part, le ministre a évoqué les instructions données aux walis comme feuille de route pour assurer la quiétude et la sécurité aux citoyens, assainir leur environnement afin qu'ils puissent vivre dans un environnement sain et propre. Entre autre, il a abordé les mesures décidées pour combattre la bureaucratie et alléger les documents administratifs exigés aux citoyens pour la constitution de leurs différents dossiers. En outre, le ministre a affirmé que "les mesures prises pour lutter contre le trafic de carburant au niveau de la wilaya de Tlemcen seront allégées dans les prochains jours ". M. Belaïz a souligné que la décision du plafonnement des quantités de carburant servies aux automobilistes a été faite suite à des conditions précises et prises par le gouvernement sur décision de l'ex-wali de Tlemcen ". "Le nouveau wali est appelé, dans un délai d'une semaine, à mettre en place une stratégie pour alléger ces procédures", a ajouté le ministre, estimant qu' "il ne faut pas pénaliser toute une population, si des personnes commettent des infractions". Après avoir rappelé des méfaits de la contrebande qui cause une véritable saignée à l'économie nationale, le ministre a estimé que "l'Algérie en tant qu'Etat souverain a le droit de défendre son économie en dehors de toute considération politique ou autre". Pour rappel, une décision a été prise par l'ex-wali de Tlemcen plafonnant la vente de carburant à 500 da par véhicule et 2 000 da par camion et ce, dans le but de lutter contre le trafic de carburant, acheminé clandestinement vers le pays voisin. Ces mesures ont permis une amélioration de la situation. A son tour, le nouveau wali de Tlemcen a assuré qu'il fournira tous les efforts pour être à la hauteur de cette confiance et poursuivre la dynamique de développement que connaît cette collectivité. Agé de 54 ans, Saci Ahmed, était wali d'Adrar et a occupé plusieurs postes dans différentes daïras et wilayas du pays. Une rude tâche l'attend dans la wilaya de Tlemcen qui renferme plus de 78 sites précaires répartis à travers tout le territoire de la wilaya avec quelque 35 000 habitations précaires et des retards considérables en matière d'investissement multisectoriel. A ce titre, et durant les dix dernières années, aucun investissement n'a été enregistré dans le cadre du Calpi ou Calpiref où plus de 5 000 dossiers ont été gelés. Par ailleurs, les zones rurales et enclavées sont restées en marge du développement et n'ont presque pas bénéficié des différents programmes de développement malgré les énormes enveloppes allouées ces dernières années à la wilaya de Tlemcen, qui se classe à la dernière position à l'échelle nationale en matière de croissance, selon le rapport de l'APW de Tlemcen. Ce qui a généré une forte hausse du taux de chômage qui avoisine actuellement les 30%. Il est attendu donc de ce nouveau chef de l'exécutif une véritable relance de la croissance du secteur économique et la prise en charge des doléances des citoyens en matière de développement rural et d'amélioration de leurs conditions de vie.