Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a démarré hier à Jérusalem un nouvelle mission au Proche-Orient avec des entretiens avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour tenter de sauver des négociations israélo-palestiniennes en crise. Nombreuses rencontres M. Kerry a rencontré hier le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Jérusalem ainsi que le président palestinien Mahmoud Abbas à Bethléem (Cisjordanie). Malgré près de 20 rencontres en trois mois entre Israéliens et Palestiniens, les pourparlers de paix courent à l'échec à moins d'une intervention du médiateur américain, ont récemment averti responsables palestiniens et médias israéliens. M. Kerry a toutefois tenu à démentir l'existence de "tout autre plan" que les pourparlers en cours, qui ont commencé en juillet et sont censés aboutir à un accord définitif au terme d'une période de négociations de neuf mois. La rencontre Kerry-Netanyahu a débuté à 09H00 locales (07H00 GMT) dans un grand hôtel de Jérusalem. Le secrétaire d'Etat américain se rendra ensuite à la mi-journée à Bethléem, en Cisjordanie, pour s'entretenir avec le président palestinien Mahmoud Abbas. Ce nouveau round de discussions relancées en juillet, après près de trois ans d'interruption, se déroule dans une atmosphère de crise. Les Palestiniens ont fait part mardi soir de leur refus de poursuivre les négociations tant que la colonisation israélienne continuerait.
Poursuite de la colonisation A la veille de la visite de M. Kerry, Israël a lancé dimanche des appels d'offre pour construire près de 2 000 logements en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est annexée. La partie israélienne est déterminée à continuer la colonisation et nous ne pouvons pas poursuivre les négociations sous cette offensive sans précédent dans les colonies, a affirmé un haut responsable palestinien sous couvert de l'anonymat. Les négociations palestino-israéliennes ont capoté pendant la session de mardi soir, a ajouté la même source à l'issue d'une rencontre très houleuse entre négociateurs palestiniens et israéliens à Jérusalem. En dépit de près de 20 rencontres en trois mois entre Israéliens et Palestiniens, les pourparlers de paix courent à l'échec à moins d'une intervention du médiateur américain, ont récemment averti responsables palestiniens et médias israéliens. Les pourparlers en cours sont censés aboutir à un accord définitif au bout de neuf mois. M. Kerry s'est malgré tout déclaré optimiste le week-end dernier quant au processus de paix, affirmant espérer des progrès dans les prochains mois. Le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Zeev Elkin, a pour sa part déclaré mercredi matin que les Palestiniens cherchent une raison de fuir de la table des négociations. La construction (dans les colonies) ne doit pas empêcher la poursuite des négociations, a ajouté M. Elkin à la radio publique. Interrogé sur les critiques américaines contre la relance de la colonisation, le vice-ministre a affirmé qu'il existait un désaccord connu avec Washington sur ce dossier. Mais les Américains n'ont pas été surpris, les constructions constituent une question stratégique pour nos frontières de sécurité et notre capitale (Jérusalem), a ajouté M. Elkin. Selon lui, le problème principal ce n'est pas la construction, mais le refus des Palestiniens de reconnaître Israël comme l'Etat du peuple juif.