Zohra Derdouri, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, veut gagner le pari qu'elle s'est fixée depuis quelques mois, à savoir, réussir le processus national de généralisation du haut et très haut débits pour toutes les couches de la société et dans tous les coins du pays. Ainsi, la ministre a affirmé, hier, que le gouvernement algérien consacrera environ deux (2) milliards de dollars à la couverture des investissements nécessaires à la réalisation d'infrastructures haut et très haut débit durant les cinq prochaines années. "Le gouvernement a alloué un montant d'environ 2 milliards de dollars pour couvrir les investissements en matière d'infrastructures haut et très haut débit durant les cinq prochaines années", a indiqué mardi Mme Derdouri, dans une allocution lue en son nom par son chef de cabinet, Salim Djaalal, lors d'un atelier régional à Alger sur les réseaux de communication en fibre optique. Elle a souligné, lors de cet atelier organisé par le ministère en collaboration avec le bureau régional de l'Union international des télécommunications (UIT) pour les Etats arabes, qu'avec l'avènement du Cloud Computing et de la domotique, "nous sommes à l'ère de la gestion à distance et de la mutualisation des ressources informatiques et réseaux". "Ces nouvelles technologies basées sur la large bande, vont engendrer, sans nul doute, de nouveaux besoins d'infrastructures notamment pour les réseaux de transport", a-t-elle estimé. Pour elle, les "véritables enjeux" des réseaux de communication haut et très haut débits à fibre optique résident, donc, dans l'édification d'infrastructures "pérennes et évolutives" s'adaptant aux exigences de nouveaux besoins de communications et aux nouvelles applications réseaux. Mme Derdouri a insisté, dans ce cadre, sur le respect des normes dans la construction de ces réseaux "pour assurer la fiabilité, la sécurité et l'interopérabilité", ce qui constitue, a-t-elle dit, "un gage de disponibilité, de qualité de service et de confiance pour les utilisateurs, qu'ils soient professionnels ou grand public". Précisons que ce programme de développement est dicté par le principe d'égale accessibilité aux réseaux très haut débit et l'aménagement numérique du territoire. Il s'agit en effet de rendre disponible partout l'accès à l'Internet et donc d'assurer un haut débit pour tous. Le recours à ce concept résulte du caractère intersectoriel des actions dans le domaine des technologies de l'information et de la communication. Ce plan est l'émanation d'une vision politique d'accélération de la réalisation des objectifs de développement national notamment à l'horizon 2014. Le développement de la large bande est conçu dans ce plan pour répondre aux grandes priorités d'une société du savoir, en accord avec les nouvelles réalités et les nouvelles opportunités du numérique. Autrement dit, une société et une économie connectée où tous les citoyens auront les compétences et la confiance requises pour créer, partager et préserver l'information ainsi que la connaissance et œuvrer à l'amélioration de la qualité de vie du citoyen.