Le président de son conseil d'administration, Mouloud Abane, a indiqué hier à Alger que la Société d'assurance de prévoyance et de santé (SAPS), filiale commune de la SAA et de la MACIF, compte entrer prochainement en bourse. Au cours d'une conférence de presse consacrée à la présentation de la marque Amana sous laquelle seront commercialisés les produits d'assurances des personnes de la SAPS, M. Abane a déclaré qu' " on va animer le marché financier grâce à une stratégie qui nous permettra de nous introduire " dans ce nouveau créneau. La réussite de la dernière opération d'introduction en Bourse de la société privée NCA Rouiba a prouvé que le marché financier peut répondre parfaitement aux besoins d'entreprises en quête de ressources financières permanentes, nécessaires à la préservation de leur pérennité et au financement de leur développement. Selon M. Abane, " la volonté des pouvoirs publics de créer une nouvelle dynamique " à la fois dans le secteur des assurances qu'au sein de la Bourse, permet d'envisager l'éventualité d'une cotation d'Amana. Cette dernière a réalisé un chiffre d'affaires de 1,069 milliard DA en 2012 avec un résultat et de 235 millions DA en commercialisant des produits d'assurance collective à destination des entreprises et d'assurance individuelle pour les particuliers notamment l'assurance de rapatriement de corps des Algériens établis à l'étranger. Amana détient 16% du marché des assurances des personnes et occupe la seconde place du secteur et ambitionne de devenir leader dans ce domaine en trois ans. De son côté, le directeur général de cette filiale commune de la SAA et de la MACIF, Pierre Olivier Adrey, a indiqué que l'option d'entrée en Bourse émane de la nécessité de proposer aux souscripteurs des produits d'assurances des revenus sous forme de rendement à leur épargne. Cependant, les deux responsables ont souligné qu' " aucune échéance n'est encore retenue pour entamer le processus d'entrée en Bourse ". Ces responsables ont néanmoins fait état d'un processus d'organisation interne afin de répondre aux critères permettant d'être cotée en Bourse avant de solliciter le visa de la commission de surveillance et de contrôle des opérations de Bourse. Le DG d' Amana a estimé que " dans l'hypothèse où la Bourse d'Alger abrite entre 30 et 40 entreprises, il y aura un marché financier plus dynamique qui va apporter une profitabilité de 3% à 4% et dont on pourrait orienter une partie à destination des souscripteurs ".