L'opérateur de télécoms américain AT&T a annoncé une hausse de 4,9% de son bénéfice net au troisième trimestre, où il a enregistré un gain net de près d'un million de clients mobiles et des ventes de smartphones record. Le bénéfice net a atteint au total 3,8 milliards de dollars, pour un chiffre d'affaires de 32,2 milliards de dollars, en hausse de 2,2% sur un an. Les résultats du groupe sont globalement conformes aux attentes des analystes, mais la progression est moins impressionnante que celle de son grand rival Verizon, qui a vu sur la même période son bénéfice net bondir de 40% à 2,2 milliards de dollars, dopé par ses activités de téléphonie mobile, pour un chiffre d'affaires en hausse de 4,4% à 30,28 milliards. AT&T fait lui aussi état d'une croissance "solide" de ses revenus dans le mobile: son chiffre d'affaires y a progressé de 5,1% à 17,5 milliards de dollars. Abonnements et comptes prépayés ajoutés, le groupe dit avoir gagné 989 000 clients dans la téléphonie mobile. Il en revendiquait 109,5 millions au total fin septembre. Il évoque aussi une poursuite de l'expansion de sa base d'utilisateurs de smartphones: ils représentaient 89% de ses ventes de téléphones assorties d'un abonnement au troisième trimestre. Les activités de téléphonie fixe d'AT&T accusent en revanche un recul de 1% de leur chiffre d'affaires à 14,7 milliards de dollars. AT&T se félicite toutefois des performances de ses services de télévision et d'internet à haut débit (U-verse) qui ont atteint la barre des 10 millions d'abonnés. AT&T a annoncé dimanche un accord pour louer ou vendre d'ici la fin de l'année 9 700 de ses tours-relais aux Etats-Unis à l'équipementier Crown Castle International pour 4,85 milliards de dollars. Interrogée lors d'une téléconférence avec des analystes sur l'usage qu'il comptait faire de ces recettes, la direction d'AT&Ta dit n'avoir "pas de réponse spécifique" dans l'immédiat, mais indiqué que le groupe comptait maintenir sa politique consistant à reverser de forts dividendes à ses actionnaires et investir dans l'amélioration de ses réseaux, tout en conservant de la flexibilité financière. Elle n'a pas évoqué d'acquisitions, mais le P-DG du groupe Randall Stephenson n'a pas exclu dans le passé des achats en Europe, où certains lui ont prêté un intérêt pour le britannique Vodafone. Ce dernier semble une cible plus facile après la cession annoncée à Verizon de sa participation dans leur société commune de téléphonie mobile aux Etats-Unis Verizon Wireless. AT&T a assuré que la récente paralysie partielle de l'administration fédérale américaine, causée par un bras de fer sur le budget entre démocrates et républicains, n'avait pas eu d'effet significatif sur ses activités propres avec le gouvernement, mais évoqué "un impact plus indirect". "Cela affecte toutes les entreprises, nous voyons que nos clients font attention, sont prudents, et à cause de ça les investissements des entreprises de manière générale ralentissent", a indiqué un de ses dirigeants aux analystes. Dans les échanges électroniques suivant la clôture de la Bourse de New York, l'action AT&T s'effritait de 0,05% à 35,26 dollars.