La Bourse de New York, vivifiée par une bonne nouvelle sur le front de l'emploi américain, a entraîné, avant-hier, le Dow Jones et le S&P 500 vers de nouveaux sommets. Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a enregistré sa sixième séance consécutive de hausse et progressé de 0,75% (+122,33 points) à 16 479,88 points. Le S&P 500 a grimpé de 0,47% (+8,70 points) à 1 842,02 points. Le Nasdaq, à dominante technologique, s'est adjugé 0,28% (+11,76 points) à 4 167,18 points, un niveau plus atteint depuis 2000. Les derniers jours de décembre sont historiquement plutôt bons sur le marché américain des actions, soulignait Michael Gayed de Pension Partners. L'histoire se répète. Dans la mesure où on a déjà eu une très bonne année, avec un marché en hausse de plus de 25%, et que deux sources potentielles d'incertitude ont été réglées, à savoir l'annonce par la Fed (la banque centrale américaine) du début du ralentissement de son soutien à l'économie et l'accord sur le budget américain atteint il y a deux semaines, pourquoi ne pas continuer à monter?, remarquait de son côté Michael James de Wedbush Securities. La seule donnée majeure du jour était de nature à alimenter un peu plus l'enthousiasme des investisseurs. Selon le département du Travail, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont reculé davantage que prévu aux Etats-Unis pour la semaine close le 21 décembre et ont enregistré leur plus forte baisse depuis la semaine du 17 novembre 2012. Même les remous sur le marché obligataire n'ont pas spécialement troublé les courtiers. Certains d'entre eux redoutaient en effet que l'annonce par la Fed de la réduction à partir de janvier de ses achats de bons du Trésor destinés à stimuler l'économie ne conduise à une montée soudaine des taux d'intérêt pouvant freiner la reprise. Mais quand le rendement des bons du Trésor à 10 ans, qui progresse généralement parallèlement aux taux d'intérêt, a atteint le seuil symbolique des 3% un peu avant la mi-séance, cela n'a pas freiné la progression des indices. Les investisseurs craignent surtout une remontée trop rapide, soulignait Michael Gayed. Si la progression est graduelle car elle reflète une amélioration des données économiques et la perspective d'une croissance plus vigoureuse, alors c'est positif pour le marché des actions. Même les remous sur le marché obligataire n'ont pas spécialement troublé les courtiers. Certains d'entre eux redoutaient en effet que l'annonce par la Fed de la réduction à partir de janvier de ses achats de bons du Trésor destinés à stimuler l'économie ne conduise à une montée soudaine des taux d'intérêt pouvant freiner la reprise. Mais quand le rendement des bons du Trésor à 10 ans a atteint le seuil symbolique des 3% un peu avant la mi-séance, cela n'a pas ébranlé la progression des indices. A la mi-séance, ce taux progressait à 2,996% contre 2,983% mardi après avoir grimpé jusqu'à 3,000%. Le rendement des bons à 30 ans s'affichait pour sa part à 3,925% contre 3,901% à la précédente clôture. A la fin de la séance, le rendement des bons du Trésor à 10 ans a clôturé à 2,990% contre 2,983% mardi. Celui à 30 ans a progressé à 3,921% contre 3,901% à la précédente clôture. Cette hausse "aurait pu inquiéter les investisseurs mais cela reflète sans doute une réallocation des actifs depuis le marché obligataire au marché des actions", avançait Michael James. Coté valeurs, le groupe de messageries UPS était stable à 104,45 dollars. La société a indiqué que de très forts volumes de commandes combinés à une mauvaise météo avaient conduit à des retards dans les livraisons pour Noël. Son concurrent Fedex, qui a aussi reconnu avoir enregistré quelques problèmes, s'appréciait de 0,87% à 143,24 dollars. Le mastodonte de la vente en ligne Amazon, qui a assuré avoir enregistré sa meilleure saison de fêtes de fin d'année, gagnait pour sa part 0,64% à 401,77 dollars. Le groupe a aussi annoncé qu'il allait rembourser les frais de transport aux clients n'ayant pas reçu à temps leur commande. Son concurrent eBay lâchait 2,03% à 54,05 dollars. Sans raison particulière, l'action du réseau social Twitter poursuivait sa progression: elle prenait 6,40% à 70,68 dollars après avoir déjà grimpé de près de 17% depuis le début de la semaine, et de 70% depuis le début du mois. Le numéro trois américain de la téléphonie mobile, Sprint, montait de 2,90% à 9,94 dollars, profitant d'un regain de spéculations sur sa volonté de racheter son concurrent T-Mobile USA (+0,65% à 32,40 dollars), une opération qui pourrait valoir plus de 20 milliards de dollars. Plusieurs médias japonais ont affirmé mercredi que l'actionnaire majoritaire de Sprint, Softbank, était en discussions finales à ce sujet avec Deutsche Telekom, la maison mère allemande de T-Mobile.
Tokyo clôture en hausse de 1,03% grâce au yen faible La Bourse de Tokyo a terminé, avant-hier, en hausse de 1,03%, battant un nouveau record de vigueur en six ans grâce à la poursuite de l'affaiblissement du yen. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a grimpé de 164,45 points à 16 174,44 points. Il n'avait pas terminé à un aussi haut niveau depuis le mois de novembre 2007. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau est monté encore plus nettement, gagnant 1,68%, soit 21,16 points, à 1 279,34 points. L'activité a été assez intense, avec 2,66 milliards d'actions échangées sur le premier marché. Les opérateurs ont continué d'acheter des actions en croyant à la poursuite de l'affaiblissement du yen, entamé il y a plus d'un an. La devise japonaise évolue ces dernières semaines à son plus bas niveau depuis plus de cinq ans face au dollar et à l'euro, ce qui arrange les affaires des groupes exportateurs nippons. Jeudi, le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a reçu le gouverneur de la Banque du Japon (BoJ), Haruhiko Kuroda, pour s'entretenir avec lui de la situation économique et de la politique de l'institut d'émission, statutairement indépendant. Nombre d'investisseurs pensent que M. Abe va mettre la pression sur M. Kuroda pour que la BoJ assouplisse de nouveau sa politique monétaire l'année prochaine, lorsque l'économie souffrira d'une hausse de la taxe sur la consommation en avril. Une telle décision de la BoJ affaiblirait encore davantage le yen, une perspective qui a dopé les titres des groupes exportateurs à la Bourse. Parmi les constructeurs d'automobile, Toyota a accéléré de 2,92% à 6 340 yens, Nissan de 0,80% à 879 yens et Honda de 0,47% à 4 295 yens. Au sein des fabricants d'électronique, Sharp a grimpé de 1,85% à 330 yens et NEC de 2,24% à 228 yens. L'opérateur de télécommunication SoftBank a profité d'informations de presse affirmant qu'il allait racheter l'opérateur T-Mobile USA, via sa filiale américaine Sprint Nextel. Il a gagné 3,42% à 9070 yens.