Les champs pétroliers de Msala et Sarir (sud du pays) fermés depuis plusieurs mois en raison de la fermeture du terminal pétrolier d'al-Harriga (est) sont opérationnels avec la reprise dimanche de l'exploitation du pétrole, a indiqué une responsable de la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC). Les puits de Msala et de Sarir ont repris dimanche leur exploitation pour alimenter les raffineries de Srir et Tobrouk fermées depuis une semaine par des demandeurs d'emplois, a déclaré Mohamed al-Harairi. Ces deux puits étaient fermés en raison de l'arrêt depuis plusieurs mois du port pétrolier d'al-Harriga par des protestataires en conflit avec le gouvernement pour des considérations politiques et salariales. Selon M. al-Harairi, un porte-parole de la NOC, les deux puits ne pompent que pour le besoin des deux raffineries Sarir et Tobrouk (30 000 barils par jour). Il a annoncé, par ailleurs que le port d'al-Harriga (110 000) devrait reprendre prochainement à la suite d'une médiation de tribus de la région. La Gulf Campany The Arabian Gulf Oil Company (Agoco), une filiale de la NOC a annoncé dimanche dans un communiqué la reprise de l'exploitation des champs de Sarir et Msala grâce à la médiation de dignitaires tribaux qui ont mis fin aux sit-in de diplômés chômeurs qui réclamaient leur recrutement dans le secteur. Mais la plupart des terminaux pétroliers dans l'est du pays sont toujours fermés et des négociations de dernières chance ont été annoncées mercredi par le Premier ministre Ali Zeidan. Des protestataires armés bloquent depuis fin juillet les principaux terminaux pétroliers dans l'Est libyen. Cette action a provoqué une chute de la production de pétrole à 250 000 barils/jour, contre près de 1,5 million b/j avant le début de ce mouvement. Le chef des gardes qui bloquent ces installations pour réclamer l'autonomie de la Cyrénaïque avait décidé le 15 décembre de maintenir le blocage en raison de la non satisfaction par le gouvernement de trois conditions dont l'attribution à leur région d'une part des revenus pétroliers. Le mouvement de protestation dans l'est du pays avait coûté au pays 9 milliards de dollars depuis le début du mouvement en juillet, selon le ministre du pétrole, Abdelbari al-Aroussi. Principale ressource du pays, le pétrole représente plus de 80% des revenus de l'Etat.