Les partenaires de l'immense projet pétrolier Johan Sverdrup ont revu à la baisse leurs estimations de réserves de ce gisement situé dans les eaux norvégiennes en mer du Nord dont la date de mise en exploitation a aussi été retardée. Le géant norvégien Statoil, opérateur de Johan Sverdrup, a ramené la fourchette des ressources estimées à un niveau compris entre 1,8 et 2,9 milliards de barils équivalent pétrole alors qu'elle s'étalait jusqu'à présent de 1,7 à 3,3 milliards de barils. Il y a une semaine, des analystes interrogés par l'agence TDN Finans avaient dit s'attendre à des ressources supérieures, la moyenne de leurs estimations s'élevant à 2,629 milliards de barils. Le gisement, un des plus gros jamais découvert en Norvège, devrait entrer en exploitation fin 2019, a précisé Statoil vendredi, soit un an plus tard que prévu jusqu'à présent. Selon le magazine spécialisé Upstream, Statoil et ses partenaires Lundin, Petoro, Det norske oljeselskap et Maersk ne parviennent à s'entendre sur plusieurs points techniques. Une décision sur le concept retenu pour l'exploitation a été repoussée à début 2014, ont-précisé plusieurs de ces compagnies, alors qu'elle était initialement attendue avant la fin 2013. Les investissements nécessaires à la première phase de développement devraient être compris entre 100 et 130 milliards de couronnes (entre 11,9 et 15,4 milliards d'euros), selon Det norske oljeselskap. Découvert en deux temps en 2010 et 2011, Johan Sverdrup avait relancé l'appétit des compagnies pétrolières pour la mer du Nord, une région déjà largement explorée et exploitée. En 1971, un forage de prospection de la compagnie française Elf, depuis rachetée par Total, avait manqué ce gisement géant de quelques mètres seulement. Les annonces de vendredi ont lourdement pesé sur le cours de Det norske oljeselskap qui chutait de 14,72% à la Bourse d'Oslo en fin de séance et de Lundin qui perdait 8,45% au même moment à la Bourse de Stockholm. Le titre Statoil était pour sa part quasiment stable, à +0,35%.