Wall Street a fini la semaine sans direction avant-hier, après un rapport décevant sur l'emploi américain, qui apaisait toutefois les craintes d'un changement de cap brutal de la politique monétaire américaine: le Dow Jones a cédé 0,05% mais le Nasdaq a pris 0,44%. Selon les résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones a glissé de 7,71 points à 16 437,05 points, mais le Nasdaq, à dominante technologique, a avancé de 18,47 points à 4 174,66 points. L'indice élargi S&P 500 s'est adjugé 0,23% (+4,24 points) à 1 842,37 points. Après un passage en territoire négatif, les indices boursiers new-yorkais ont suivi des trajectoires contrastées, les investisseurs peinant à se positionner après un rapport clef sur l'emploi aux Etats-Unis qui les laissait perplexes. Les créations d'emplois dans le pays en décembre sont ressorties beaucoup plus faibles que prévu, à 74 000 emplois contre 197 000 attendus. Il s'agit de la plus faible progression des embauches depuis janvier 2011, ont souligné les experts de la maison de courtage Charles Schwab, selon qui le rapport sur l'emploi était dans l'ensemble largement inférieur aux attentes. Wall Street tente de se faire une opinion sur ce rapport. D'un côté, l'économie américaine ne semble pas aussi solide qu'on le pensait, et cela inquiète. Mais un bon chiffre de l'emploi aurait accéléré les craintes d'une réduction brutale des rachats d'actifs de la Fed, la banque centrale américaine, a résumé Sam Stovall, de Standard and Poor's Capital IQ. Du côté des entreprises, le géant de l'aluminium Alcoa a ouvert la saison des résultats sur une tonalité morose, après avoir annoncé jeudi soir une forte perte en 2013, contre une année bénéficiaire en 2012. Le groupe chutait de 5,24% à 10,13 dollars. D'autre part, comme la veille, l'actualité restait dominée par les grands détaillants américains. La chaîne de distribution américaine Target, qui a averti avant-hier que l'attaque informatique dont elle avait fait l'objet en décembre avait touché les données de 70 millions de ses clients, soit beaucoup plus qu'initialement annoncé, reculait de 1,08% à 62,66 dollars. La chaîne de grands magasins Sears s'effondrait de 13,06% à 37,01 dollars, après avoir émis des prévisions trimestrielles bien pires qu'attendu, avec des pertes plus prononcées que prévu. A l'inverse, le groupe américain d'habillement Abercrombie & Fitch s'envolait de 10,57% à 36,72 dollars, après avoir nettement relevé ses prévisions de résultats grâce à des ventes meilleures que prévu pendant la saison des fêtes et l'impact de mesures de réduction des coûts.