Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif est arrivé avant-hier soir pour une visite officielle à Damas dans le cadre de sa tournée dans des pays du Proche-Orient, rapporte l'agence Irna. D'après la source, le ministre évoquera avec des hauts responsables syriens la situation dans ce pays ainsi que les dernières évolutions régionales et internationales. Après cette tournée qui prévoit également un déplacement en Jordanie et en Irak, M.Zarif se rendra à Moscou pour rencontrer son homologue russe Sergueï Lavrov. La rencontre portera sur la préparation de la conférence de paix sur la Syrie et sur le dossier nucléaire iranien. Initialement prévue à Genève, la conférence internationale consacrée au règlement de la crise syrienne se tiendra le 22 janvier prochain à Montreux, sur le lac Léman. A une semaine de sa tenue, la question de la participation de l'Iran, principal allié régional de Damas, reste ouverte. La participation de la République islamique au forum a été débattue lundi par les chefs des diplomaties russe et américaine, Sergueï Lavrov et John Kerry. Réunis à Paris en présence de l'émissaire international de l'Onu et de la Ligue arabe pour la Syrie Lakhdar Brahimi, les ministres se sont mis d'accord sur le fait que la participation d'une délégation iranienne pourrait profiter aux négociations. M. Kerry a toutefois soumis la participation de Téhéran au forum à la signature du communiqué de Genève-1, l'appelant en outre à s'engager à ne pas sortir du cadre des objectifs fixés pour cette conférence. Le Koweït octroie 500 millions de dollars d'aide aux réfugiés Le Koweït octroie 500 millions de dollars d'aide aux réfugiés syriens, a déclaré hier l'émir de cette monarchie du Golfe, cheikh Sabah Al-Ahmad al-Jaber Al-Sabah. "L'Etat et le secteur privé du Koweït débloquent 500 millions de dollars pour satisfaire les besoins humanitaires de Syriens", a déclaré l'émir, inaugurant la deuxième Conférence internationale des donateurs pour la Syrie qui se déroule à Koweït à l'initiative du secrétaire général de l'ONU. Selon le souverain, le peuple syrien vivant une catastrophe humanitaire, la communauté internationale doit faire son possible apaiser ses souffrances. D'après les données des Nations unies, au début de l'année 2014 le nombre de réfugiés syriens et de personnes déplacées à l'intérieur du pays s'est établi à 13,4 millions de personnes, soit plus de la moitié de la population. La première conférence des donateurs a eu lieu fin janvier 2013. Elle a alors permis de collecter 1,5 milliards de dollars.
Créer des camps de réfugiés sur le territoire du pays Le Premier ministre libanais Najib Mikati a appelé hier la communauté internationale à étudier la possibilité de mettre en place des campements pour les réfugiés syriens sur le territoire de la Syrie. "J'appelle la communauté internationale à considérer la mise en place de camps de réfugiés sur le territoire syrien", a déclaré le chef du gouvernement libanais à l'ouverture de la deuxième conférence internationale des pays donateurs pour la Syrie à Koweït. Selon lui, la crise syrienne a porté une sérieuse atteinte à l'économie libanaise, en raison notamment d'un grand nombre de réfugiés accueillis par le pays. "Le Liban a grand besoin d'aide humanitaire pour les réfugiés en provenance de Syrie, car c'est le Liban qui accueille le plus de personnes fuyant le conflit dans l'Etat voisin", a indiqué M. Mikati. Selon les estimations de l'ONU, depuis mars 2011, la crise syrienne a fait plus de 115 000 morts, tandis que plus de 13 millions de personnes ont dû quitter leurs domiciles. Le Liban, la Jordanie, l'Irak et la Turquie assument le plus lourd fardeau lié à l'accueil de réfugiés syriens.
40% des hôpitaux hors-service Le conflit civil qui secoue la Syrie depuis mars 2011 a porté un préjudice sérieux à l'infrastructure sanitaire du pays, 40% des hôpitaux étant hors d'usage, a déclaré hier au Koweït le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon. "La Syrie disposait à l'époque d'une infrastructure sanitaire développée. Actuellement, 40% de ses hôpitaux ne sont plus opérationnels. La moitié des médecins ont été contraints de quitter les zones où ils sont plus nécessaires que jamais", a annoncé M. Ban lors de la deuxième Conférence internationale des donateurs pour la Syrie. Selon le secrétaire général des Nations unies, le conflit a privé d'éducation plus de 2 millions d'enfants syriens. Des milliers de mineurs souffrent de la faim, du froid et du manque d'eau potable. "Nous nous sommes réunis ici il y a un an, lorsque la situation en Syrie était critique. Aujourd'hui, nous nous trouvons devant une crise humanitaire d'envergure régionale", a souligné M. Ban, initiateur de la conférence. La première conférence des donateurs a eu lieu fin janvier 2013. Elle a alors permis de collecter 1,5 milliards de dollars.