Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a affirmé hier, qu'une solution politique est encore possible en Syrie. La Russie estime qu'une solution politique pour régler le conflit en Syrie est encore possible, a déclaré, hier, le chef de la diplomatie russe, Serguei Lavrov, à l'issue d'entretiens avec l'émissaire international Lakhdar Brahimi. Nous sommes unanimes pour dire que les chances d'atteindre une solution politique existent toujours, a déclaré M. Lavrov lors d'une conférence de presse commune à Moscou. Des propos tenus en présence de Lakhdar Brahimi, émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe, qui s'était entretenu durant la semaine à Damas avec le président Bachar Al Assad. La Russie avait accueilli jeudi dernier, le vice-ministre des Affaires étrangères syrien, Fayçal Mokdad, et avait appelé vendredi le président Bachar Al Assad à faire le " maximum " pour concrétiser ses intentions de dialoguer avec l'opposition. La diplomatie russe a également invité à Moscou le chef de la Coalition de l'opposition syrienne, Moaz El-Khatib, une invitation rejetée par l'intéressé. " Nous voulons maintenant des excuses de Sergueï Lavrov qui dit tout le temps que les peuples doivent choisir leur avenir sans ingérence étrangère. " Impossible de dissuader Assad " La Russie, seule grande puissance aux relations étroites avec le régime syrien, a indiqué, hier, que le président Bachar al-Assad entendait rester au pouvoir jusqu'au bout et qu'il était impossible de l'en dissuader. M. Assad a dit à maintes reprises qu'il n'avait l'intention d'aller nulle part, qu'il resterait à son poste jusqu'au bout. Il n'est pas possible de changer cette position, a déclaré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. L'armée syrienne s'empare d'un quartier assiégé à Homs Sur le terrain,l'armée syrienne s'est emparée , hier,d'un quartier de Homs, grande ville du centre du pays frappée par une grave crise humanitaire en raison du siège imposé par ses troupes à plusieurs quartiers, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). L'armée avait lancé il y a plusieurs jours une offensive sur le quartier de Deir Baalbeh (dans le nord de la ville), avec de lourds bombardements, des combats continus et des assauts répétés, au terme de laquelle les rebelles se sont retirés, a expliqué l'OSDH. A l'ouest de Homs, des bombardements et des combats entre soldats et rebelles ont eu lieu, hier, au Crac des Chevaliers, dont l'armée tente de reprendre le contrôle, selon l'OSDH. Plus au nord, les combats se poursuivaient pour le 4e jour consécutif entre soldats et rebelles, en majorité des jihadistes, autour de la base militaire de Wadi Deif, dans la province d'Idleb (nord-ouest), selon l'OSDH. Près d'Alep (nord), les combats continuent aux abords de l'aéroport militaire de Menagh, dans lequel les rebelles sont parvenus à pénétrer jeudi après des mois de siège, et plusieurs localités de la province ont été bombardées, tandis que des combats ont repris dans la ville d'Alep, survolée par les chasseurs-bombardiers, a ajouté l'OSDH. Des combats avaient également lieu près d'une raffinerie de pétrole de la province de Raqa (nord), où deux rebelles ont trouvé la mort, selon l'OSDH. Vendredi, au moins 170 personnes sont mortes dans les violences à travers le pays -- 57 combattants pro-régime, 62 rebelles et 51 civils -- selon un dernier bilan de l'OSDH. La Syrie est en proie depuis mars 2011 à une révolte populaire violemment réprimée qui s'est transformée en conflit armé. En 21 mois, les violences ont fait plus de 45.000 morts, selon l'OSDH. Réunion de donateurs le 30 janvier au Koweït Une réunion de donateurs se tiendra le 30 janvier au Koweït pour mobiliser l'aide humanitaire en faveur des civils syriens, a indiqué, avant-hier, l'ONU. Selon son porte-parole Martin Nesirky, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon présidera cette "conférence internationale à haut niveau" et il espère que "la communauté internationale fera davantage pour soulager les souffrances de millions de personnes en Syrie et dans les pays voisins". M. Ban "est extrêmement préoccupé par la dégradation rapide de la situation humanitaire en Syrie", a souligné son porte-parole, ajoutant que la réunion sera "l'occasion tant attendue de traiter le manque de fonds" disponibles pour l'aide humanitaire en Syrie .L'ONU rappelle que ses agences ont besoin de 1,5 milliard de dollars (1,1 milliard d'euros) pour aider jusqu'en juin près d'un million de réfugiés syriens et quatre autres millions de Syriens affectés par le conflit mais restés dans leur pays. La moitié des civils affectés par cette crise sont des enfants, souligne le communiqué de l'ONU. Le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a enregistré plus de 500.000 réfugiés syriens et table désormais sur près d'un million en juin 2013, soit près de 4,4% de la population syrienne d'avant la crise. L'émir du Koweït, cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah, avait annoncé lundi cette réunion de donateurs mais sans en préciser la date.