Après l'Entreprise portuaire de Béjaïa (EPB), c'est au tour de celle d'Alger d'enclencher le processus de mise en concession de sa première activité: les conteneurs. Le port d'Alger, faut-il le noter, est considéré comme le plus important port commercial en Algérie. A lui seul, il assure près de 40 % des activités commerciales avec l'étranger. A rappeler aussi que l'opération a intéressé plusieurs ports dont des Français et des Arabes tels que celui de Marseille et de Dubaï Ports World. La concurrence pour la gestion des conteneurs de l'Entreprise portuaire d'Alger (EPA) s'annonce ainsi rude, notamment avec la participation de ce dernier qui a une expérience et un savoir-faire reconnu mondialement. Aujourd'hui, nous avons appris que le gouvernement serait sur le point de finaliser le contrat de privatisation du Port d'Alger avec Dubai Ports World (DPW), le groupe émirati qui est devenu le numéro deux mondial du secteur après avoir racheté le britannique P& l'année dernière. On se rappelle, à ce propos, que le DP Word, sixième opérateur mondial, avait réussi, il y a quelques mois, à acheter pas moins de six ports américains mais le marché a été remis en cause par le Congrès américain. En attendant la suite de l'opération, le ministre des Transports, M. Mohamed Maghlaoui, continue à soutenir qu'il ne s'agit nullement d'une privatisation des ports qui demeureront propriété de l'Etat mais juste d'une mise en concession des activités commerciales. Ainsi, le but des pouvoirs publics est de moderniser l'activité portuaire en faisant appel au privé à travers la formule de concession. Au début du mois de juillet dernier, l'Entreprise du port d'Alger (EPAL) a reçu les nouvelles propositions de Dubai Port World au sujet de la prise en concession du terminal à conteneurs. Mais à présent les choses semblent avancées en dépit des quelques blocages constatés il y a quelque temps. A noter qu'au niveau du port de Béjaïa, qui a concédé l'activité conteneurs, l'expérience semble avoir apporté de bons résultats. Grâce à ce partenariat, l'EPB gère cette activité selon les normes internationales. Les marchandises peuvent être dédouanées en moins de 24 heures, ou dans un délai qui ne dépasse pas trois jours. Le port de Béjaïa et dans le cadre de son programme de modernisation est en train de mettre en place ce qui est appelé le système EDI (échanges de données informatisées) avec l'appui des ports du Maroc, de Tunisie et d'Espagne. Avec cet échange immédiat de données avec les autres ports, le port de Béjaïa sera en mesure d'assurer le dédouanement de marchandises en une heure.