A l'exemple des entreprises portuaires d'Alger, de Djendjen et de Béjaïa qui ont signé des accords de concession avec des partenaires étrangers, c'est au tour du port d'Oran de proposer son terminal à conteneurs (TAC) pour un projet de partenariat à concession avec management. Faïçal Kellil, président du (Sgp-Sogeports), a précisé hier que ne sera qu'une concession, gouvernée par les règles de la LFC 2009. En effet, le terminal à conteneurs (TAC) du port d'Oran sera proposé en 2010 pour un projet de partenariat en concession avec management, a confié, hier, le président du directoire de la Société de gestion des participations des ports (Sgp-Sogeports), Faiçal Kellil. "Un projet de partenariat concernant le terminal à conteneurs du port d'Oran est inscrit au programme du ministère des Transports ainsi que de la Sgp-Sogeports", indique le même responsable. Il ajoute en précisant que "cette opération ne sera ni une privatisation ni une cession de cette infrastructure portuaire, mais plutôt une concession sous forme de partenariat en respect aux nouvelles règles régissant les investissements directs étrangers dans le cadre de la loi de finances complémentaire pour 2009", en vertu de laquelle la participation de la partie algérienne doit être majoritaire dans la société mixte qui sera créée par l'Entreprise du port d'Oran et ses futurs partenaires dans ce projet. A cet effet, le dossier technique précisera le profil et les conditions que devra réunir dans la formulation de son offre tout candidat à ce partenariat. Il appartiendra ensuite au Conseil des participations de l'Etat (CPE) de décider du projet de partenariat le plus conforme aux objectifs fixés par la partie publique algérienne, précise la même source. Il est à rappeler que deux accords de concession avaient été signés en novembre 2008 entre chacune des deux entreprises portuaires d'Alger et de Djendjen avec le groupe émirati DP World après des négociations qui avaient été entamées en 2005. En vertu de ces accords, le Groupe DP World bénéficie d'un contrat de management des deux sociétés concessionnaires créées au niveau des deux ports, et ce, pour une durée de trente années avec un engagement d'investir, dans un premier temps, un montant de plus de 100 millions d'euros sur les cinq premières années. Rappelons que l'entreprise portuaire de Béjaïa avait été la première entreprise en Algérie à réaliser un partenariat de terminal à conteneurs dont le management a été confié à une société spécialisée de Singapour (Portek) dans le cadre d'une concession accordée par le ministère des Transports pour une durée de vingt années. Concernant le bilan de la mise en œuvre de la décision des pouvoirs publics, depuis octobre dernier, de réorientation du trafic de marchandises non conteneurisées sur d'autres ports que celui d'Alger, M. Kellil affirme que le traitement des marchandises non conteneurisées et des véhicules est assuré ''de manière satisfaisante''. Cette mesure avait été prise, rappelle-t-on, pour désengorger le port d'Alger, marqué par un allongement de la durée à quai des navires et une importante rade qui se traduisait par des impacts extrêmement pénalisants pour l'économie, et pour assurer une fluidité des trafics portuaires à travers une meilleure utilisation des capacités portuaires existantes. Le traitement des navires cars carriers spécialisés dans le transport de véhicules importés par les différents concessionnaires est assuré ''de manière régulière sans contraintes particulières au niveau des ports de Djendjen et de Mostaganem'', assure la même source. A titre indicatif, le port de Djendjen a traité 14.000 véhicules entre le 1er octobre et le 30 novembre, tandis que le port de Mostaganem a traité plus de 10.000 véhicules sur la période allant entre le 15 septembre et le 30 novembre 2009. Pour ce qui concerne le bilan du trafic global des marchandises au niveau de l'ensemble des ports commerciaux du pays, il a atteint un volume de près de 78,5 millions de tonnes entre janvier et fin août 2009. Nassim T.