Quatre personnes ont été tuées, dont trois policiers, et plus de 50 autres blessées hier dans des attentats à la voiture piégée visant la police au Caire. Un premier bilan évoquait trois morts. Cet attentat survient à la veille des célébrations du troisième anniversaire de la révolte ayant chassé Hosni Moubarak du pouvoir. L'explosion à la voiture piégée a creusé un profond cratère dans la chaussée et détruit en partie la façade du QG de la police et celle du musée islamique situé en face, dans le centre du Caire, a constaté un journaliste. Dans un communiqué de presse, le ministère égyptien de la Santé a indiqué que quatre personnes, parmi lesquelles trois policiers, avaient été tuées et 51 autres blessées. Un journaliste de Reuters a indiqué avoir entendu une fusillade après l'explosion, qui a détruit les vitrines des boutiques environnantes et propulsé des éclats de bois et de métal à des centaines de mètres à la ronde. La télévision officielle, citant des témoins, a affirmé que des hommes armés circulant à moto ont ouvert le feu sur le bâtiment de la police. L'attaque n'a pas été revendiquée dans l'immédiat. Peu après l'attentat, au milieu des débris, des dizaines d'habitants se sont réunis pour conspuer les Frères musulmans, comme cela a été le cas lors des récentes attaques. Plusieurs brandissaient des portraits du chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Sissi, le très populaire homme fort du pays depuis la destitution en juillet dernier du président élu Mohamed Morsi. Second attentat près d'un métro Un engin explosif de faible puissance a détoné à proximité d'une station de métro du quartier de Dokki, faisant un mort et 15 blessés selon la chaîne. Une troisième explosion s'est produite vendredi matin près d'un poste de police à Talbeya, sur la grande artère menant aux Pyramides de Guizeh, selon des témoins. Aucun mort n'a été signalé. L'Egypte s'apprête à célébrer aujourd'hui l'anniversaire de la "révolution du 25-Janvier", lancée en 2011 dans le tumulte du Printemps arabe. En préparation de cette journée qui s'annonce sous haute tension, policiers et soldats ont commencé à se déployer à travers le pays et notamment dans le centre du Caire. N.Z.